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NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. N. S. P. le Pape est revenu, le 3 juin, de CastelGandolfe, où S. S. avoit été prendre l'air de la campagne, = pour assister à la procession solennelle du très-saint Sacrement, à la basilique patriarcale du Vatican.

S. Em. le cardinal Mattei, doyen du sacré collége, a pris, le dimanche de la Trinité, possession de la dignité d'archiprêtre de la même basilique.

Le jour de la Sainte-Trinité, les cardinaux ont assisté à tout l'office, qui a été célébré solennellement dans la chapelle du Vatican.

M. le vice-gérent a conféré, le 3: mai, le sacrement de = baptême à un Juif, dans la maison de Jésus.

Les congrégations générale et provinciale des Mineurs Conventuels ont été tenues dernièrement dans le couvent des XII Apôtres, sous la présidence du P. Joseph-Marie de Bonis, général de l'ordre. On y a élu procureur-général le père Joseph-Marie Miceli, déjà provincial de Sicile; et on a nommé divers autres religieux aux charges vacantes, soit dans l'ordre, soit dans la province de Rome.

PARIS. On a remarqué, parmi les processions de la Fête-Dieu à Paris, celle de la paroisse des Missions-Etrangères, à la tête de laquelle marchoient trois cents Savoyards, puis un nombre considérable d'enfans des deux sexes qui se disposoient à faire leur première communion; enfin, quatre-vingt-dix novices des Sœurs de la Charité, suivies d'environ trente Sours; trente Sœurs ou novices des Dames de Saint-Maur. Des pairs de France, ou gentilshommes d'illustre naissance, tenoient les cordons du dais. On a vu surtout avec attendrissement le zèle que les habitans d'une des rues par où passoit le saint Sacrement, la plupart fort pauvres, ont montré à dresser un joli reposoir, et à orner le devant de leurs maisons.

→ Son Exc. le ministre de l'intérieur vient de mettre à la disposition du chapitre de la basilique métropolitaine de Paris les divers monumens qui décoroient l'intérieur de cette église avant la révolution, époque où ils furent transportés au Musée des Monumens françois, rue des Petits-Angustins. Ces monumens sont le tombeau de Jean-Juvénal on Jus venel des Ursins, prevòt des marchands, mort en 1431, et de Michelle de Vitry, son épouse, morte en 1451; les tom

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beaux en marbre d'Albert de Gondi, duc de Retz, et de Pierre de Gondi, cardinal de Retz, et archevêque de Paris: le mausolée du duc d'Harcourt, mort en 1766: ce monument est l'ouvrage de Pigalle; une Vierge en albâtre d'une moyenne proportion; une Statue représentant Adam dans le paradis.

CONDRIEU. Le nominé André Soutous, protestant, âgé de 32 ans, natif de Saint-Hippolyte (Gard), a abjuré publiquement les erreurs de sa secte, le jour de la Sainte-Trinité, 1. juin, dans l'église paroissiale de cette ville, en présence d'une foule immense de spectateurs. M. Crépet, cure de ladite paroisse, à qui est due cette conversion, lui a suppléé les cérémonies du baptême, et l'a admis à la première communion. L'extérieur modeste et recueilli du néophyte a édifié et attendri tous les assistans.

DIGNE. M. de Miollis, notre évêque, est rentré dans son diocèse, après une absence de deux mois, occasionnée par le besoin de rétablir sa santé, et par le désir d'être utile au diocèse d'Aix, pendant la vacance du siége de cet archevêché. Une maladie qu'on avoit cru mortelle, suite du zèle avec le quel il remplit ses devoirs, avoit menacé ses jours. Nos habitans ont éprouvé une grande joie en voyant revenir parmi eux un pasteur qui n'a cessé de se montrer le père des pauvres, et de donner l'exemple de la fermeté et du courage. On se rappelle la conduite qu'il a tenue lors du prétendu concile de Paris, son refus de se rendre près de l'usurpateur, lors de son passage par Digne, ainsi que d'ordonner des prieres publiques en sa faveur pendant les cent jours, aimant mieux s'exposer à la persécution. On connoît enfin sa réponse, lorsqu'ayant été créé baron, par Buonaparte, il répondit, sur la demande qui lui fut faite, d'une somme de 300 fr. pour l'enregistrement de son titre, « qu'il n'avoit pas encore trouvé 3 ou 400 fr. qui ne fussent pas nécessaires aux pauvres de son diocèse ». Ce prélat jouit aussi de la plus douce des récompenses; il est tendrement chéri et respecté de tous ses diocésains.

CARLSRURE. Ms. Hen, archevêque de Calcédoine, nonce du saint Pere pres la confédération Suisse, est arrivé ici. On croit qu'il est chargé d'entrer en négociation avec notre gouvernement pour régler d'une manière définitive les rapports ecclésiastiques des catholiques de notre grand-duché.

MADRID. Une cédule royale confirme la validité des ventes

des biens du clergé qui ont eu lieu en vertu des décrets du roi Charles IV, et des bulles ecclésiastiques accordées à cet effet. Le Crédit public ( on Caisse d'amortissement) aura soin de poursuivre la rentrée des valeurs qui n'ont pas encore été versées dans les caisses royales par les anciens acquéreurs desdits biens. Ceux qui auroient acquitté leurs soumissions entre les mains du gouvernement intrus pendant l'invasion ennemie, seront tenus de prouver qu'ils ont été forcés de céder: a la violence, ou les paiemens faits par eux seront décla→ rés nuls.

- Ms. Gravina, nonce de S. S. auprès de notre cour, va nous quitter; il est remplacé par Mr. Giustiniani, dont l'ar rivée est annoncée comme tres-prochaine. Peu de nonces ont obtenu ici l'influence dont a joui celui que nous perdons. Le nom de Gravina sera toujours cher en Espagne, à cause du brave amiral qui la rendu si recommandable.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 17 juin, après la messe, le Roi a reçu les ministres et envoyés des puissances étrangères. LI.. EExe. ont été conduites à cette audience avec le cérémonial d'usage.

Les membres du corps diplomatique, en sortant du cabinet de S. M., ont été admis à faire leur cour à MADAME, & Me, la duchesse de Berry et aux Princes.

LL. AA. RR. Mr. le duc et Mme, la duchesse de Berry ont reçu ce matin, au pavillon Marsan, les félicitations de la famille royale et de plusieurs dignitaires sur l'anniversaire du jour de leur mariage. A cette occasion, le Roi, les Princes et Princesses ont diné en famille.

-A onze heures, S. A. S. Me, la duchesse douairière d'Orléans a fait une visite au Roi.

-

MADAME s'est rendue, à dix heures et demie, au palais de l'Elysée - Bourbon, pour présenter ses félicitations à LL. AA. RR. Mr. le duc et Mme. la duchesse de Berry, à Poccasion du jour anniversaire de leur mariage.

Le 18, le Roi a reçu la visite de Mr. le duc d'Orléans, de M. la duchesse douairiere, et de Mme, la duchesse de Bourbon, qui sont venus faire leur cour à S. M. avant son départ pour Saint-Cloud. LL. AA. SS. ont ensuite été reçues par M. le duc et Mme. la duchesse d'Angoulême.

A ime heare, le Roi a présidé le conseil des ministres, qui a duré jusqu'à quatre heures. A quatre heures et demie, S. M. est montée en caleche, et est partie pour Saint-Cloud.

Mr. le duc d'Angoulême est parti à midi, et MadAME à une heure.

La cour royale a rendu aujourd'hui 18, dans l'affaire de MM. Chevalier et Dentu, (og es le numéro du 3 mai.) un arrêt dont voici les principaux motifs : Attendu que Chevalier, a dans un ouvrage intitulé: Première Lettre à M. le comte de Cazes, professé des principes séditieux, contraires au respect dû à la personne et à l'autorité du Roi, la cour, pour ce qui concerne Chevalier, confirme le jugement rendu par le tribunal de police correctionnelle, et réduit toutefois à Soo fr. l'amende à laquelle il a été condamné. A l'égard de Denta, attendu qu'il n'est pas constant qu'en imprimant l'ouvrage de Chevalier, il ait eu connoissance des principes séditieux qu'il contient, la cour annulle le jugement, et renvoie Dentu des chefs de condamation portés contre lui.

SAINT-CLOUD. Le 18 juin, le corps municipal de SaintCloud, la population de cette commune et de toutes les communes environnantes, attendoient l'arrivée de S. M., et dès qu'elles aperçurent la voiture, l'air retentit des plus vives acclamations. Les gardes nationales de Saint-Cloud et de Sèvre étoient sous les armes. Toutes les maisons étoient pavoisées de drapeaux blancs. Le soir, les maisons ont été illuminées. C'étoit un jour de fête pour les habitans, qui manifes toient, par leur allégresse, la reconnoissance des bienfaits dont ils sont comblés tous les jours par S. M.

Le Roi a dîné avec les Princes et Princesses de sa femille..

-M. le due et Mme, la duchesse de Berry se sont retirés à huit heures, et sont revenue coucher à l'Élysée-Bourbon. MADAME, duchesse d'Angoulême; MONSIEUR et Mr. le duc d'Angoulême ont conché à Saint-Cloud.

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Le 19, à mit heures, S. M. s'est promenée, à pied, dans le petit parc attenant à ses appartemens.

-A midi, S. M., accompagnée de LL. AA. RR. MADAME, duchesse d'Angoulême, MONSIEUR et M. le duc d'Angoulêine, a entendu la messe à la chapelle du château.

PAU. A la suite d'une matinée excessivement chaude, un orage violent a éclaté dans l'après-midi du 7 de ce mois, et quelques communes ont été ravagées par la grêle. Il en est

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tombé de si grosse dans certains endroits, qu'on assure que
les toitures des maisons en ont été brisées, et qu'on a trouvé
mortes dans la campagne des bêtes fauves qui parois olent
avoir été tuées
les grêlons.

par

LONDRES. Une lettre de San-Salvador, du 15 avril dernier, ne laisse aucun douté sur la réduction de l'insurrection de Fernamboue. Le pavillon du roi de Portugal étoit arboré sur les deux points nord et sud de la province : les habitans n'attendoient que l'arrivée des forces pour se prononcer en faveur du Roi, qu'ils n'ont jamais cessé de respecter et d'aimer. Le blocus du port étoit déjà forme, et les campagnes refusoient d'envoyer des vivres aux rebelles. Ceux-ci ne pour ront jamais garnir de troupes suffisantes tous les points de défense de Fernambouc, dont la multiplicité et l'étendue exigeroient une garnison considérable. Ils peuvent être bombardés du côté de la mer; et les troupes, qui vont entourer' la place du côté de la terre, ne laisseront aucun espoir de retraite aux séditieux.

AU RÉDACTEUR.

Monsieur, depuis le milieu du dernier siècle environ, il s'est introduit parmi les savans de tous les genres, one latitude d'attaquer la religion par tous les moyens qui se présentent : tantôt c'est la géologie que l'on met en avant; d'autres fois la médecine, la physique, la chimie et l'histoire naturelle ont lear tour. Les uns expliquen: les miracles, les autres changent le mode de création de l'univers, et le tout de la manière la plus plausible.

Parmi les objets qui exercent le plus MM. les savans, on pent, saus contredit, placer les prophéties, les ravissemens, les miracles, les possessions da démon: rien n'est cependant plus facile que d'expliquer tous ces PHÉNOMÈNES; le magnétisme animal, la démonomanie, hallucination, sont tout prêts pour en rendre compte, et doivent terriblement déconcerter ces esprits foibles que n'ont pas encore éclairés les lumières du siècle!

Un grand scandale vient d'être donné au milieu de Fáréopage scientifique, dans le sein duquel un membre a osé parler de miracles, de religion, de croyance aux possessions du démon?

M. Pinel faisoit à l'Académie royale des sciences un rapport sur un mémoire de M. Esquiral, concernant l'hallucination, (espèce d'uffection mentale.) Après avoir décrit plusieurs symptômes remarquables de cette maladie, dans laquelle on voit des individus prédure des rboses à venir, avoir des ravissemens. se croire possédés du démon, etc. M. le rapporteur ajouta que l'on en trouvoit des exemples dans toutes les SECTES et dans tous les CULTES. Il a eité le trop fameux

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