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Les travaux, les chagrins ont doublé mes années,
Ma vie est sans couleur, et mes pâles journées
M'offrent de longs ennuis l'enchaînement certain,
Lugubres comme un soir qui n'eut pas de matin.
Je vois le but, j'y touche, et j'ai soif de l'atteindre.
Le feu qui me brûlait a besoin de s'éteindre ;
Ce qui m'en reste encor n'est qu'un morne flambeau
Éclairant à mes yeux le chemin du tombeau.
Que je repose en paix sous le gazon rustique,
Sur les bords du ruisseau pur et mélancolique
Vous, amis des humains, et des champs et des vers,
Par un doux souvenir peuplez ces lieux déserts;
Suspendez aux tilleuls qui forment ces bocages
Mes derniers vêtements mouillés de tant d'orages;
Là quelquefois encor daignez vous rassembler ;
Là prononcez l'adieu ; que je sente couler
Sur le sol enfermant mes cendres endormies
Des mots partis du cœur et des larmes amies !

auprés d'andré Chénier avant quanda descendres,
J'élevirar la tombe, on mangueras sa Andre

Mais ou vill out du moim et Sow Junts

Souvenir, l'avinin.

it Sagline, it So ver, diet is pour
ta; quand de the romidor la Septième journée
sous le feux intion ramenera l'annie,

o mow frive, je vena, Velisant to scrits,
chanter l'hymne funebromat er manns prosevits.
funébranaife
fa Souvent to verras pris du tor mausulis
tufriru gimissam; to mire désolée,

quilques amis des arts, un pers d'ombre, et Iu thurs. et towgunan laurier grandira: som mus plans.

My.chining

FRAGMENT DU « DISCOURS SUR LA CALOMNIE ». (Les quatre premiers vers sont gravés sur le tombeau de M.-J. Chénier, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.)

La Chute des feuilles.

DE la dépouille de nos bois
L'automne avait jonché la terre;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore

Le bois cher à ses premiers ans :

« Bois que j'aime ! adieu,... je succombe;
Ton deuil m'avertit de mon sort;

Et dans chaque feuille qui tombe
Je vois un présage de mort.
Fatal oracle d'Épidaure!

Tu m'as dit :

Les feuilles des bois

A tes yeux jauniront encore,

Mais c'est pour la dernière fois.
L'éternel cyprès se balance,
Déjà sur ta tête en silence
Il incline ses longs rameaux:
Ta jeunesse sera flétrie,
Avant l'herbe de la prairie,
Avant le pampre des coteaux.

Et je meurs !... De leur froide haleine
M'ont touché les sombres autans.

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(1) MILLEVOYE (Charles-Hubert), né à Abbe. ville en 1782, mort à Paris en 1816. Auteur d'élégies passables et de poèmes héroïques sans valeur. Il fut célèbre et choyé à son époque, et mourut prématurément des suites d'une vie facile et déréglée. On célébra longtemps sa sensibilité; nous ne la trouvons plus guère aujourd'hui que dans la Chute des feuilles et le Poète mourant, qui expriment heureusement un état d'âme fort à la mode sous la Restauration : la tristesse du poitrinaire.

Et j'ai vu comme une ombre vaine
S'évanouir mon beau printemps.
Tombe, tombe, feuille éphémère,
Voile aux yeux ce triste chemin ;
Cache au désespoir de ma mère
La place où je serai demain.
Mais, vers la solitaire allée,
Si mon amante échevelée
Venait pleurer quand le jour fuit,
Éveille par ton léger bruit

Mon ombre un instant consolée ! »
Il dit, s'éloigne... et sans retour !...
La dernière feuille qui tombe

A signalé son dernier jour.

Sous le chêne on creusa sa tombe...
Mais son amante ne vint pas
Visiter la pierre isolée,

Et le pâtre de la vallée

Troubla seul du bruit de ses pas

Le silence du mausolée.

Le Poète mourant.

LE poète chantait, de sa lampe fidèle
S'éteignaient par degrés les rayons pâlissants;
Et lui, prêt à mourir comme elle,
Exhalait ces tristes accents :

« La fleur de ma vie est fanée ;

Il fut rapide, mon destin !

De mon orageuse journée

Le soir toucha presque au matin.

<< Il est sur un lointain rivage

Un arbre où le Plaisir habite avec la Mort.

Sous ses rameaux trompeurs malheureux qui s'endort I

Volupté des amours ! cet arbre est ton image,
Et moi, j'ai reposé sous le mortel ombrage;
Voyageur imprudent, j'ai mérité mon sort.

<< Brise-toi, lyre tant aimée !

Tu ne survivras point à mon dernier sommeil,
Et tes hymnes sans renommée

Sous la tombe avec moi dormiront sans réveil.

« Je ne paraîtrai pas devant le trône austère
Où la postérité, d'une inflexible voix,
Juge les gloires de la terre,

Comme l'Égypte, aux bords de son lac solitaire,
Jugeait les ombres de ses rois.

« Compagnons dispersés de mon triste voyage,
O mes amis ! ô vous qui me fûtes si chers !
De mes chants imparfaits recueillez l'héritage,
Et sauvez de l'oubli quelques-uns de mes vers.

« Et vous par qui je meurs, vous à qui je pardonne,
Femmes ! vos traits encore à mon œil incertain
S'offrent comme un rayon d'automne
Ou comme un songe du matin.

Doux fantômes ! venez, mon ombre vous demande
Un dernier souvenir de douleur et d'amour :
Au pied de mon cyprès effeuillez pour offrande
Les roses qui vivent un jour. »>

Le poète chantait, quand la lyre fidèle
S'échappa tout à coup de sa débile main ;
Sa lampe mourut, et comme elle

Il s'éteignit le lendemain.

Milleroy

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Où vas-tu?

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Je n'en sais rien.
L'orage a frappé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine,
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,

De la montagne au vallon.

je vais on le vent the même.
Janes resister fans cripe,
juvais in war toute afjose,
In va la famille de rove
et la fusille de lauriend

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(1) ARNAULT (Antoine-Vincent), poète tragique et littérateur, né à Paris en 1766, mort en 1834 à Coderville. Exilé en 1816 par les Bourbons, rayé de l'Académie, où il avait été reçu en 1799, il fut rappelé en 1819, et en 1829 rentra, par une nouvelle élection, à l'Académie, dont il mourut secrétaire perpétuel. On a de lui des tragédies: Marius d Minturnes, Lucrèce, les Vénitiens, Germanicus, Scipion, etc. On a aussi un recueil de Fables; mais on ne se souvient aujourd'hui que de la Feuille, qu'il composa en 1816, au moment de son départ pour l'exil.

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