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leor avait dit: Ne venez pas. C'est l'excès de la déraison; mais la raison n'est pas non plus ce dont l'auteur se soucie. Il voyait là des typhons, des trombes d'eau, des tourbillons et des rocs de glace: il ne lui en faut pas davantage; il va faire des vers. n'importe comment ni pourquoi. Le défaut de sens est un des caractères habituels de son ouvrage.

Il s'est bien douté pourtant, quand son tableau a été fait, qu'il n'y avait pas là de quoi encourager la navigation; et si du moins il eut opposé à cette peinture. quoique placée à contre-sens, celle de toutes les ressources que l'homme pourrait devoir à son industrie et au progrès des arts, de tous les moyens de salut qu'il pourrait trouver, soit dans la construction des grands navires, soit dans l'art de les diriger, il aurait jusqu'à un certain point couvert et réparé cette première faute, et de plus il avait là sous les mains un sujet neuf pour la poésie. Rien de tout cela: ce qui manque le plus à ces hommes de génic (1), ce n'est pas même le talent de bien écrire, quoiqu'ils en soient si loin; c'est surtout celui de concevoir, celui de penser. Roucher, en particulier, n'a pas une idée je dis une, qui soit à lui. Tout est lieu commun dans Les Mois, tout sans exception. Il se sert toujours de ce qu'il a lu, et le gâte presque toujours. Les seuls morceaux que je citerai comme louables n'ont d'autre mérite que celui d'une versification meilleure qu'elle ne l'est d'ordinaire chez lui: pour le fond des choses, il est pris partout.

Mais ici le Génie, qui aurait été obligé de dire en vers ce que les vers n'avaient pas encore dit; ce Génie, qui n'est autre que celui de l'auteur, et par conséquent aussi pauvre de pensées que riche en babil; ce Génie, quand il voit l'homme par la terreur lié dans tous ses sens (ce qui est assurément très-naturel, quoique très-mal exprimé ), n'a plus rien à lui offrir que cinq à six phrases vulgaires :

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Espère la victoire, et tu seras vainqueur

(Dit-il); si tu reçus le génie en partage,

» Par de hardis travaux accrois cet héritage.

»Ne sais-tu point que l'homme est né pour tout oser?
» La mer a des périls ose les mépriser;

» Viens sur un fréle bois leur disputer ta vic..... ».

En effet, il y a de quoi se presser, et cela est fort encouragent! Sur un fréle bois, qui est partont, et qui peut être bien partout ailleurs, est ici encore (il faut dire le mot) une bêtise. Un vaisseau de haut-bord n'est rien moins qu'un frèle bois; et c'est ce vaisseau-là qu'il fallait peindre. Viens-leur disputer ta vie; autre bêtise. Ce n'est sûrement pas ainsi qu'on parlerait à des soldats en les envoyant à un grand danger: on ne manque pas, en ce cas, d'en écarter l'idée, et de montrer celle de la supériorité. Cela n'est pas bien fin, et pourtant l'auteur n'en sait pas jusque-là, car il n'a que du génie. Enfin, il les appelle en quatre vers à l'aurore, à l'occident, au midi, et au póle glacé, et il disparait. Si jamais les hommes n'avaient été conduits à l'art de naviguer que par les moyens de Roucher et de son génie, je ne crois pas qu'on eût encore vu un bateau sur une rivière.

La navigation pouvait le conduire au commerce, qui offrait encore un magnifique tableau, où l'intérêt des vérités utiles pouvait se joindre à celui des couleurs brillantes, Mais il se présentait ici à Roucher un texte de déclamation aussi usé en vers qu'en prose, et c'est celui-là seul dont il

(1) On sait que ce mot de génie est le refrain de tous ces rimeurs qui n'ont pas le sens commun: on en voit la preuve dans les notes de Roucher.

s'empare. Certes, la traite des Nègres et leur esclavage sont abominables devant Dieu et devant les hommes; mais, ou il fallait n'y pas revenir après tant d'auteurs, ou il fallait faire mieux. Trente vers de la plus déplorable faiblesse ne servent ici à rien, si ce n'est à mener l'auteur à une transition très-mauvaise pour arriver aux ouragans et aux tremblemens de terre qui désolent si souvent les colonies du Nouveau-Monde. Roucher les appelle pour venger les Nègres; ce qui est très-déplacé ; d'abord, parce que les fléaux physiques n'épargnent pas plus les noirs que les blancs, ensuite parce que ces fléaux sont de tout temps ceux de ces climats avant qu'il y eût des Nègres esclaves. Il y a quelques beaux vers dans sa description; mais il a voulu y joindre une petite scène dramatique, qu'il n'était nullement difficile de rendre intéressante, si l'auteur avait une étincelle de vraie sensibilité. Voici la scène :

Sous les lois de l'hymen l'avare Sélincour
A la riche Myrinde engageait son amour.
La lampe d'or brûlait dans la demeure sainte
Et l'encens le plus doux en parfumait l'enceinte.
On voyait dans les mains du ministre sacré
Pour les jeunes époux le voile préparé.

:

Le silence régnait dans les flancs de la terre
Par trois fois roule et gronde un sourd et long tonnerre.
Tous les fronts ont pâli : le pontife tremblant
Embrasse en vain l'autel sous ses pieds chancelant.
Dorage enfin éclate, et la voûte écroulée
Ensevelit l'autel, le prêtre et l'assemblée.

Il y a un effet d'harmonie imitative dans ce vers,

Par trois fois roule et gronde un sourd et long tonnerre.

le

Mais si, au lieu de son avare Sélincour, qui engage son amour à la riche Myrinde, il eût mis deux jeunes amans long-temps traversés ; s'il se fût occupé d'eux plus que de la lampe et de l'encens, qui ne sont là que parce qu'on les a vus partout; s'il eût gradué la terreur pendant quatre vers; s'il eût peint le ministre sacré, non pas embrassant l'autel, mais occupé des deux époux plus que de lui, et levant vers le ciel ses mains suppliantes et la victime sainte; si l'on eût vu en même temps les deux époux dans les bras l'un de l'autre, et l'assemblée prenant la fuite, alors on aurait eu un tableau digne d'un vrai poëte ; et vingt vers, tels que vrai poëte sait en faire quand il sait autre chose que décrire bien ou mal auraient suffi pour colorier ce tableau et pour faire couler quelques larmes. Mais cinquante journalistes seront de force à remarquer l'effet du vers imitatif, quoique très-commun et à la portée de tout le monde, et pas un ne se doutera seulement qu'au lieu de ce croquis informe et glacé, il y avait là le sujet d'un tableau, non pas, il est vrai, pour leur homme de génie, mais pour l'homme d'un grand talent, ce qui est tout autre chose que leur génie.

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Le mois de Mai est ici, sans comparaison, le meilleur de tous; c'est le seul qu'on puisse lire de suite sans ennui, et souvent même avec plaisir, au moins dans la première moitié. Aussi n'y avait-il pas de sujet où l'auteur pût s'aider davantage de tout ce qui avait été écrit avant lui: mais soit que le goût des anciens et des modernes, qui dans ces peintures a été le même, ait influé sur celui de Roucher, soit qu'en effet il aimât véritablement la campagne ( et les autres bons morceaux de son poëme font présumer volontiers que ce sentiment était le seul qui fût vrai en lui); ce qui est certain, c'est qu'ici son style est détendu, qu'il a pris de la flexibilité et de la douceur, de la grâce même et du sentiment, celui du moins Jes

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beautés de la nature. Le rhythme de ses vers est rentré dans les formes naturelles. Le petit épisode d'Iphis est bien imaginé et pas mal écrit: les amours du cheval et du taureau sont tracés avec énergie. Mais bientôt il retombe dans ses travers accoutumés, et peint les amours des huîtres, dont il fait des époux et des épouses, des amantes et des amans. Le passage de l'adolescence à la jeunesse, et le premier éveil des sens pour la volupté, offrent des détails mêlés de bon et de mauvais, mais pèchent surtout par l'idée principale, par ce vers que j'ai entendu louer comme ingénieux, et qui n'est que forcé et indécent:

Le jeune homme à l'enfance enlevé par un songe.

Ce n'est sûremeut pas là ce que la nature et la poésie offraient de plus heureux sur un sujet susceptible d'un tout autre intérêt; et l'on voit qu'en cela, comme en tout le reste, quand l'auteur veut imaginer, il ne va pas loin. Gresset, dans l'Epitre à sa sœur, et M. de Saint-Lambert, dans les Saisons, avaient représenté vivement les effets de la convalescence, qui, en ranimant l'homme, renouvelle pour lui tout ce qu'elle lui rend. Roucher, dans un morceau semblable, lutte contre eux, et reste fort au-dessous. Il rappelle et décrit très-froidement une maladie de sa première jeunesse, dont il fut guéri en une nuit par un profond sommeil :

Je m'endors, et ma sœur et mon père éperdus

Se disaient il s'endort pour ne s'éveiller plus.

C'est ainsi qu'en cherchant le naturel, il ne trouve que la platitude, et cela lui arrive assez souvent. Mais il revient ensuite à son emphase :

Des portes du tombeau je remonte à la vie.

et cette froide emphase est plus froide encore que la platitude. Qui jamais s'est figuré la convalescence remontant? Comme tout ce qui est faux est toujours sans effet! L'auteur n'a pas senti que, pour rendre intéressante la force qui renaît, il faut y laisser voir encore la faiblesse. Si l'on savait ce qu'il faut de justesse dans l'esprit pour diriger l'imagination quand elle peint, et combien cet accord, qui seul fait le grand écrivain, est une chose rare, et ce qu'il faut que la nature et l'art y mettent ensemble, n'accuserait pas les artistes qui connaissent l'un et l'autre d'être trop sévères quand ils rejettent à une distance immense des écoliers dont quelques ignorans ont voulu faire des maîtres, et à qui la saine critique, dès qu'elle se fait entendre, ne laisse que quelques morceaux si faciles à faire sur des sujets usés, après cent cinquante ans de modèles.

on

Il n'y en a pas même de cette espèce dans le mois de juin : les bons vers y sont clair-semés, et le style y est d'une inégalité continue. Les deux principaux épisodes sont d'un genre bien différent : le premier est une description de la Fête de la Rosière; le second, celle des deux voyageurs, père et fils, étouffés l'un près de l'autre par un énorme serpent sur les côtes d'Afrique. C'est précisément le tableau du poëme de Malfilâtre, dont j'ai parlé ci-dessus; car Roucher aime beaucoup à refaire ce qui a été très-bien fait : nous en verrons des exemples assez frappans. Il ne se tire pas mal de son épisode du serpent ; mais il est loin d'égaler Malfilâtre. Quant à sa Fête de la Rosière, il n'y a ni plus de vérité ni plus d'intérêt que je n'en ai vu dans la chose même, que j'avoue n'avoir jamais approuvée. L'intention des fondateurs était sans doute très-bonne et trèspure; mais il n'est pas inutile d'observer aujourd'hui qu'ils s'étaient trompés, et qu'il y a contradiction entre le dessein et l'effet. Une idée si fausse appartenait à un siècle où tout a été mis en vaine montre et en représentation illusoire, quand on détruisait tout en réalité ; où l'esprit a été

si faux, qu'il gâtait même le bien quand il voulait le faire; en un mot, l'on a imaginé de faire de la vertu, comme on fait de l'esprit, c'est-à-dire, tout le contraire de la véritable vertu et du véritable esprit. Il est ridicule et absurde de couronner la vertu, qui n'a ici-bas de couronne qu'ellemême. Les Païens l'avaient senti: c'est Claudien qui a dit: Ipsa quidem virtus pretium sibi. On couronne les talens, les exploits, les services; c'est l'opinion qui les juge, et c'est la reconnaissance qui les paye; et encore l'une et l'autre se trompent et doivent se tromper plus d'une fois. Mais il n'y a point de prix pour la vertu : elle est dans le cœur, et Dieu seul la voit telle qu'elle est. L'homme n'a ni le droit ni les moyens de décerner un semblable prix; il est trop faible et trop borné. Qui lui répondra, au moment où il se flatte de couronner la plus vertueuse, qu'il n'y a pas dans l'assemblée d'autres filles qui le sont davantage? Qui lui répondra que celles-là n'arriveront pas à leur terme sans couronne et sans tache, tandis que la Rosière y portera une couronne et des fautes? Et voilà dès lors la vertu compromise comme la couronne, et le ridicule de l'une ne manquera pas de rejaillir sur l'autre. Mais surtout quel contre-sens de donner un prix public, un prix d'appareil à la vertu des femmes, à la pudeur! C'est réunir ce qu'il y a de plus opposé. Quoi de plus opposé à la sagesse, à la modestie, à la pudeur d'une vierge, que de la produire en public, d'amener comme sur un théâtre ce qui est essentiellement ami de la retraite, du silence et de l'obscurité? Vous prétendez honorer la vertu du sexe, et vous la violez. Il n'y a point de mère éclairée qui souffrit qu'on rendit à sa fille cet honneur qui n'est qu'un outrage; et si sa fille est ce qu'elle doit être, elle ne doit pas comprendre pourquoi on veut la couronner. En général, toute espèce de prix est vanité ou intérêt, et l'un et l'autre sont trop au-dessous de la vertu. O siècle du mensonge!.... Mais cette digression, quoique peut-être un peu plus utile que celle des Mois, m'a déjà mené loin du poëme, et j'y reviens.

L'auteur, pour éviter la chaleur de juillet, se sauve dans les Alpes, et peint les glaciers d'après Haller et beaucoup d'autres; mais ce morceau est un des mieux faits de tout l'ouvrage. Celui des castors qui le précède est extrêmement inégal, et l'épisode de Hachette défendant les murs de Beauvais est aussi mal amené que mal exécuté. C'est une occasion d'observer ici quelle est d'ordinaire la marche bizarre et forcée des idées de J'auteur. De la récolte du miel dans nos climats il passe à la pêche de la baleine dans le Groënland. Une des dépouilles de ce poisson était le fanon dont on faisait cette espèce de lattes appelées baleine, qui ont si longtemps roidi la taille des femmes, et gêné la croissance et la liberté des enfans. On ent à Rousseau l'obligation d'avoir aboli cet usage ridicule et nuisible de là un hommage à Rousseau. Mais Rousseau a refusé aux femmes la supériorité des talens: de là hommage aux femmes, que l'auteur console et venge de cette injustice. Il leur rend tout ce qu'on a voulu leur disputer, et même le courage guerrier; et pour preuve de ce courage, l'auteur, après une invocation en forme à la Muse de l'épopée, embouche la trompette, et nous raconte longuement les exploits de Hachette au siége de Beauvais. Il est vrai qu'il a soin de nous prévenir qu'il vient d'épouser une femme de la famille de cette héroïne; mais je ne crois pas que ce mariage même puisse justifier cette longue suite d'écarts qui nous ont fait arriver par sauts et par bonds, depuis la baleine jusqu'à cetle Hachette, et du Groënland jusqu'à Beauvais. On permet dans le désordre lyrique, qui est très-court, de saisir un objet éloigné, sans beaucoup de préparation, mais jamais plusieurs de suite, et toujours du moins avec un rapport quelconque au sujet : Pindare lui-même, comme nous l'avons vu, n'y a jamais manqué. A plus forte raison l'ordre naturel des idées doit-il

être toujours observé et toujours sensible dans un long poëme, soit didactique, soit descriptif. Ici, pas un des objets que l'auteur assemble de force, n'a de connexion avec ce qui précède ou ce qui suit, et rien ne se rapporte à un dessein quelconque. C'est à la fois, et le vice général de l'ouvrage, et un défaut particulier à l'auteur, et un seul des deux suffirait pour faire tomber le livre des mains, quand il serait mieux écrit. Jamais personne n'a plus méconnu que Roucher ce principe universellement reçu de tout temps, que le lecteur veut toujours savoir où on le mène, et aller à un but; c'est ce qu'Horace appelle lucidus ordo; c'est ce qu'il recommande quand il dit: Tantùm series juncturaque pollet. Comment, au contraire, Roucher passe-t-il des abeilles aux baleines? Il faut le voir, afin de comprendre, s'il est possible, ce qu'il a pris pour des transitions. Il s'élève, avec raison, contre l'usage où l'on est, dit-il, dans quelques cantons, de mettre le feu aux ruches pour recueillir le miel. Il nous montre les abeilles étouffées par la fumée:

Et le peuple et la reine
Déjà mourant d'ivresse, et couchés sur l'arène.

Et tout de suite:

C'en est trop et s'il faut que les cruels humains
Signalent par le sang le pouvoir de leurs mains,
Aujourd'hui vers les bords où l'Europe commence,
Le commerce leur ouvre une carrière immense.
Qu'ils volent, à travers une mer de glaçons,
Combattre et déchirer les monstrueux poissons
Que l'Océan du Nord voit bondir sur son onde.

Il est rare d'accumuler plus d'inepties et de contre-sens de toute espèce en si peu d'espace. Cette exclamation niaise, c'en est trop; ce pouvoir des humains, signalé par le sang, à propos des abeilles que la fumée fait mourir d'ivresse; l'incompréhensible absurdité de cet énoncé textuel : «S'il faut > du sang aux humains, aujourd'hui le commerce leur ouvre une car>> rière immense»: d'où il suit que c'est le commerce qui ouvre une carrière de sang; cette autre absurdité de faire roler des navires pêcheurs à travers une mer de glaçons; enfin cette manière de raisonner aussi inconcevable que tout le reste : « Au lieu de tuer des abeilles, allez-vous-en har» ponner des baleines ». N'est-ce pas là en sept ou huit vers le chef-d'œuvre de la déraison? N'est-ce pas là ce qu'Horace appelle ægri somnia, les rèves d'un malade? Et cette déraison revient à tout moment: il n'y a que la crainte de l'ennui qui empêche la critique de trop multiplier ces exemples. N'en est-ce pas assez au moins pour faire sentir a la jeunesse métromane qu'il ne suffit pas, pour écrire, ne fût-ce qu'une pièce de deux cents vers, d'avoir des hémistiches dans la tète et dans l'oreille, et qu'il faut encore, sinon beaucoup d'esprit, au moins le sens commun? Mais c'est bien inutilement que Boileau leur a dit d'enchainer la rime avec la raison : il est clair qu'ils se sont persuadés que la rime dispense de la raison: au moins il est impossible d'expliquer autrement leur manière de composer. Je puis affirmer, pour mon compte, que, de tous ceux que j'ai vus réciter ou écouter des vers, je n'en ai pas vu un seul faire la moindre attention aux choses: leur attention toute entière se portait sur le vers, non pas qu'ils en sussent beaucoup plus sur le vers que sur les choses; mais le vers était tout ce qui les occupait. Combien sont venus me porter leurs plaintes dans le temps des concours académiques, et tous convaincus qu'on n'avait pas lu leurs pieces! Je les invitais à lire leur ouvrage, et je tachais d'abord de leur faire voir le défaut de sens, ou la fausseté, ou l'inconvenance, ou l'incohérence des idées. Ils ne se défendaient pas trop là-dessus, moins

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