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reign of that monarch's daughter. We presume, unless Mr. Colman flings his wand into the balance, the chances are much in favour of our seeing the boldness of that example considerably surpassed, in the course of another month or two, to the extraordinary refreshment of those dignified majors, who, like the two Irish captains in the farce, that had but one shirt between them, have agreed to see company on the alternate days of the week.

The first scene of Act I. presents us with the court-yard of a post-house on the road between Florence and Genoa. Several postilions are engaged in a dispute about whose turn it is to have his boots and whip in readiness. Lord Ashley has arrived as the avant-courier of Caroline de Brunswic.' His lordship, the waiters, and the postboys, occupy four scenes-in the fifth we are at length introduced to Caroline,'' Jenny,' and Bergami en postillon.' Her Royal Highness has been enchanted with the behaviour of this interesting young man :—

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Caroline.Jenny, as-tu songé à récompenser dignement le jeune conducteur dont les récits nous ont si vivement intéressées ? Au pas, au pas," lui disais-je; et il s'arrêta plus d'une fois pour nous laisser admirer ces belles scènes où l'art n'a rien à prétendre; puis il nous contait les récits et les traditions de ce sol poétique qu'il semble savoir beaucoup mieux que nos baronnets ne connaissent l'histoire de notre monarchie ou les chroniques de leurs biens seigneuriaux-Mais, Jenny, récompense donc ce jeune homme. (Jenny s'approche de Bergami et lui donne une pièce d'argent.) Bergami. Je vous remercie, milady, mais je ne puis accepterSi vous payez quelques paroles à ce prix, vous courez risque d'être étourdie tout le reste du voyage par mes camarades.

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-

* Ashley.—Ce garçon est original.

'Caroline. Il est fier, mais sans affectation.

Bergami.-Permettez, milady, que je vous rende cette pièce ; je serai mieux récompensé que si j'acceptais.

'Caroline.-Allons, Jenny, ne le contrarions pas. (Jenny reprend la pièce) (à Ashley) Avez-vous remarqué, milord, comme il s'exprime avec facilité?

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Ashley-Oh! tous ces Italiens sont improvisateurs.'—p. 7.

Notwithstanding the sneer of this reply of Lord Ashley's, Caroline continues to think with some interest of the stories and the unmercenary conduct of her postilion. She resolves to spend an hour or two at this post-orders dinner-dines, and after coffee, and we presume chasse-caffé, descends into the garden to enjoy the beauties of the sunset-hour :

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Bergami (assis et sans la voir).—Voilà une véritable soirée d'Italie! C'est l'heure où de doux regards s'échangent du balcon à la rue, ou se donnent à demi-voix des rendez-vous pour la nuit-Ah! Lelle Italie! pays d'amour et de volupté!

• Caroline.

'Caroline.-En vérité ce n'est pas là un Italien ordinaire; il y a dans ses traits je ne sais quelle noblesse, dans sa voix un charme enivrant J'ai bien envie de satisfaire ma curiosité.

Bergami (se levant).—Allons nous reposer. Je ne me remettrai en route que demain matin, et que Saint Bartholoméo, patron des postillons, me traite cette fois comme il m'a traité hier! Cette dame que j'ai conduite ici est si bonne ! Il y a du plaisir à fouetter ses chevaux pour de semblables voyageurs-Si Julio voulait, je prendrais sa place quand cette dame va repartir.

Caroline (d'une voix douce).-Je vous remercie, mon ami.

Bergami.-Ah! madame, pardon; je croyais que vous vous étiez retirée-je ne me serais pas permis-(Il va pour sortir.)

"Caroline.-Eh bien! vous vous en allez-Mais restez, restez donc-Pendant notre voyage j'ai été surprise, je dois vous l'avouer; une riche poésie animait quelquefois vos descriptions-Vous êtes Italien?

'Bergami.-Italien de Lodi.

'Caroline.-Vous vous nommez?
'Bergami.-Bartholoméo Bergami.

'Caroline. N'avez-vous jamais exercé d'autre état que celui de postillon?'-pp, 12, 13.

Bergami, Italien de Lodi, proceeds to inform the unknown lady, that he had been in former days a brave de Napoléon;' that when the liberty of Italy was crushed by the fall of that constitutional prince, he disdained to wear the uniform of any legitimate despot-took to the hills, in short, as a bandit-but, the patriotic troop to which he had attached himself being now dispersed, he had been compelled to stoop to the humble vocation in which she had discovered him. The conversation then passes to the affairs of Caroline' herself-which affairs were undoubtedly making a good deal of noise in Italy about this period-and the fair incognita is astonished with the accuracy of the postilion's information sur son sujet.'

'Caroline.-Oui, on dit qu'elle a beaucoup souffert. Je croyais pourtant qu'elle avait assez bien caché ses peines pour que personne n'eût le droit de les lui rappeler.

Bergami.-Oh! mais moi je sais mot pour mot cette curieuse his

toire.

'Caroline (avec un sourire triste).-Voyons, Bergami, je vous écoute. Bergami.-Caroline de Brunswic est de la famille impériale d'Allemagne, fille et sœur d'archiduc Elle est belle et bonne-et ce fut un deuil public en Allemagne quand la jeune princesse en partit pour Londres, où elle allait épouser Georges, prince de Galles et héritier présomptif de la couronne d'Angleterre.

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· Caroline (à part).-Georges! — Georges! (haut.) Continuez, mon ami.

'Bergami. Ce prince de Galles était un de ces jeunes fils de roi qui

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font au milieu d'une orgie l'apprentissage de leur métier de royauté. Quand les créanciers deviennent pressans, ils font alors ce qu'a fait Georges, prince de Galles: ils cherchent une riche héritière, ils l'épousent, et ils paient leurs dettes avec sa dot.

Caroline.-Ah! Caroline de Brunswic n'aurait pas regretté toute sa fortune si elle avait conservé le cœur de son époux.

'Bergami.—Mais l'eut-elle jamais, madame? Cela se vit bien le lendemain de son mariage. Il reprit sa vie de désordre, courut à ses maîtresses qu'il avait oubliées un jour; et comme il avait fait des guinées d'Angleterre, il leur jeta les florins d'Allemagne que lui avait apportés sa fiancée.

Caroline (avec émotion).-C'est vrai, oh! c'est bien vrai. On eût dit qu'il se plaisait à jeter le désespoir dans ce coeur qui était tout à lui.

'Bergami (la regardant).-Quelle vive émotion!-Elle pleure, je crois.

'Caroline.-Calomnies secrètes, insultes publiques, rien ne lui fut épargné par son royal époux. Ah! Georges! Georges! vous m'avez fait bien souffrir, et pourtant je vous aime encore !

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Bergami.-Qu'entends-je-Vous seriez-(se jetant à ses genoux.) Oh! madame, pardon !-En réveillant dans votre ame de si pénibles souvenirs, je vous ai arraché un secret dont vous ne vouliez pas me rendre dépositaire.

'Caroline.-Je vous pardonne.-(Bergami fait un mouvement pour sortir.)-Avant de partir, j'aurais du plaisir à vous voir sous vos habits de montagnard.-(Mouvement d'étonnement de Bergami.)— Le voulez-vous ?

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Oh! voici depuis longues années le seul moment de bonheur qui soit venu consoler mon ame. Oui, oui, je ne méritais pas de souffrir comme j'ai souffert.-Il me fallait, pour répandre un charme consolateur sur ma vie, quelqu'un qui m'aimât d'un amour égal au mien.'—

Thus ends Act I. scene X. It will surprise no one that Scene XII. should end as follows:-The horses are ready-the Princess is to sleep a stage farther on :—

' BERGAMI, (entrant en habit de montagnard.)—Madame, me voici à vos ordres.

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Caroline.-Monsieur Bergami, voulez-vous être mon écuyer? 'Bergami.-Moi, madame!

• Caroline.-Vous regrettez peut-être votre indépendance. Bergami.-Mon bonheur sera de vous obéir toute ma vie !

Ashley (à part).-C'est un échec, mais je saurai le réparer.

· Caroline.

Caroline.-Mylord, acceptez une place; Bergami, vous occuperez celle qui est en face de la mienne.-Partons.

Bergami.-Sois tranquille. [Une voiture attelée paraît au fond. 'Caroline (dans la voiture).-Adieu, mes amis.-Priez tous pour Caroline de Brunswic, princesse de Galles!

[La voiture se met en mouvement; la toile tombe.'—pp. 20, 21. This is Act the First. In the first scene of Act II., which opens at Genoa, we are sorry to find Lord Ashley engaged in the unworthy attempt to enlist Bergami in the conspiracy of which his lordship was so pertinaciously the organ. The Princess herself, who well understands his lordship's unworthy connexion with her enemies in Pall-Mall, accounts for his having condescended to play the part of a spy on her movements, in consequence of his extreme ambition to have a seat in the House of Peers, which, considering that he was not then old enough to sit even in the House of Commons, appears to us a problematical solution. However, Bergami resists all the cunning and coaxing of this degraded nobleman-and, turning a few pages, we find the ex'brave de Napoleon' holding this colloquy with his persecuted mistress :

'Bergami. C'est un pari.

Caroline.-Un pari-entre des Anglais ?-et à propos de moi peut-être ?

Bergami.—Entre des Anglais, et à propos de vous, madame. Caroline. Et quels sont ces jeunes fous ?-et quel est le pari? 'Bergami.—Voici le pari.-A la taverne de Londres, deux hommes, restés seuls après une orgie, les coudes appuyés sur la table, parlaient de Caroline de Brunswic. Sans doute leur bouche mensongère répétait les lâches calomnies dont on abreuve la pauvre exilée: sans doute, à leur avis, chacune des insultes qu'on lui prodigue était méritée: l'un des deux proposa à son ami le pari suivant: "Je gage cent mille livres sterling que, si tu le veux, tu remplaceras le prince de Galles dans le cœur de Caroline, et que tu apporteras au palais de Saint-James la preuve de son infidélité. Dans le cas où tu gagnerais, ajouta-t-il en souriant, je doublerai la somme."

Caroline. C'est une plaisanterie.

'Bergami.-Non, c'est sérieux, madame; ce pari, moyen adroit de ménager l'amour-propre de celui qui l'acceptait, signifiait ceci au fond; du moins c'est ainsi que je l'explique: "Le prince de Galles paiera deux cent mille livres sterling à qui lui donnera le moyen de prouver que Caroline de Brunswic a manqué à ses sermens."-(Après une pause)-Celui qui a tenu le pari se nomme Lord Ashley

• Caroline (vivement).—Et celui qui l'a proposé se nomme le régent d'Angleterre n'est-ce pas ?-(avec indignation, et bas.)-Est-ce assez d'affronts, ô mon Dieu!-Mais dites-moi, Bergami, ne vous a-t-on pas abusé par un rapport trompeur ?-Je ne puis croire qu'il ait poussé jusque là la folie ou l'insolence!

P 2

Bergami.

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Bergami.-Oh! croyez-le, madame, car c'est la vérité pure-je vous le jure par le dévouement que j'ai pour vous.

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Caroline.-En vérité, Bergami, le premier sentiment que votre récit a excité en moi a été de l'amertume et du chagrin-le second est bien différent, je vous assure- j'ai presque envie de rire du choix bizarre du prince de Galles, et de l'étrange présomption de Lord Ashley.-Voyez donc le beau séducteur qu'ils sont allés me prendre là! Puis Lord Ashley a une femme charmante, une femme qui ne mérite pas qu'on la dédaigne-qu'on demande plutôt au prince de Galles! N'importe, à la place de mon royal époux, si j'avais eu si peu de confiance en Caroline, je l'aurais jugée du moins femme de meilleur goût, et j'aurais choisi mieux que Lord Ashley.'

Bergami proceeds to inform her Royal Highness that Lord Ashley was himself aware that his personal appearance had not found favour in her eyes-and in short that he had tampered with Bergami pour gagner son pari!!' Caroline shudders at this revelation of human baseness. Bergami, equally horrified, perceives that it is his duty no longer to remain in the service of his royal mistress.

· Caroline. Enfin, quel est votre projet, monsieur Bergami? Vous hésitez? vos yeux se remplissent de larmes-expliquez-vous.

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'Bergami.-Oh! pardon, pardon, madame-mais ces paroles que j'étais décidé à prononcer en venant ici. . . . . .

'Caroline.-Parlez!-mais parlez donc !—

'Bergami (après une pause.)-Je viens vous prier madame, de permettre qui je quitte votre service.

Caroline (vivement.)-Vous voulez partir? 'Bergami.-Aujourd'hui même.

'Caroline.-Quoi donc ? parce qu'un sot a jeté entre nous je ne sais quel rêve de son esprit malade, je me séparerais, moi, d'un ami fidèle et sûr, que personne ne remplacerait dans ma confiance; vous abandonneriez, vous, une femme qui vous doit peut-être, je ne crains pas de l'avouer, Bergami, les seuls jours sans chagrin qu'elle ait passés depuis long-temps! Que vous fait, à vous, qu'on dise que je vous préfère à mes autres serviteurs? Que me fait, à moi, qu'on dise que vous m'aimez d'amour-si cela n'est pas ?

'Bergami.-Et si cela est ?

Caroline.-Bergami!

'Bergami. Cela est, madame-Oh! vous ne l'auriez jamais su, jamais ! Et cependant cet amour-là est devenu bien ardent et bien profond.

Caroline. Taisez-vous, Bergami; taisez-vous, au nom du ciel!' -pp. 37, 38.

Her Royal Highness accompanies these words with a gesture

*The present Lady Ashley, having only been born in the year 1810, and remained Lady Emily Cowper until July 1830, can be in nowise implicated in these vile transactions of 1819 and 1820.

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