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le jour.» On voit donc qu'au temps où vivait le scholiaste d'Euripide, on représentait encore les tragédies de ce poète. Il y avait une manière habituelle de réciter et de faire les gestes dans certaines occasions. On n'était pas absolument sûr du véritable sens de certains passages; car, du temps de Callistrate, qui est souvent cité dans les scholies d'Euripide, on n'était pas d'accord sur la manière dont on devait lire certains vers de ce poète. D'ailleurs il est à observer que toutes les pièces composées par les tragiques ne furent pas nécessairement représentées d'abord à Athènes. Il y avait d'autres endroits de la Grèce où se faisaient des concours pour les pièces dramatiques. Il est certain du moins qu'il y en avait un anx jeux olympiques, puisque nous savons que Xénoclès et Euripide y disputèrent le prix à la LXXXI' olympiade.

D'après toutes ces observations, on conçoit donc très-bien que le nouvel éditeur d'Euripide ait signalé plusieurs interpolations graves dans l'Iphigénie en Aulide. Toutefois celles qu'il a cru reconnaître mériteraient d'être examinées de nouveau; et tout en reconnaissant la justesse de l'observation générale, nous n'avons pas prétendu en approuver ici l'appllcation particulière. Cela ne peut-être que le résultat d'un examen attentif et sérieux, et appartient seulement au critique impartial qui sait se tenir à une égale distance entre un scepticisme trop exclusif et une foi trop aveugle.

Observationes critica in Platonis Comici reliquias, scripsit C. G. Cobet. Amstelodami, 1840. In-8° de rx-200 p.

Écrit remarquable par le goût, le savoir et l'esprit critique, qui y dominent tout à la fois. Le mérite de M. Cobet, digne élève de M. Geel, peut être mis en comparaison avec celui de MM. Bergk et Meineke, dont il rectifie ou confirme, ou étend les résultats. Grâce aux travaux de ce triumvirat (car il faut espérer que M. Cobet continuera une carrière aussi brillam

ment commencée) nous verrons bientôt se répandre sur la comédie grecque perdue une lumière que même les Bentley et les Hemsterhuys n'avaient pas osé espérer. L'introduction de M. Cobet, Caput primum. Historia comœdiæ Atticæ antiquæ, diffère entièrement de ces introductions ordinaires à titre semblable, qui sont des lieux communs et répètent ce qui a été dit bien des fois. Dans celle de M. Cobet on rencontre à chaque pas des résultats ou des manières de voir qui lui sont propres : c'est surtout l'idée que l'on doit se faire sur la nature des entraves qui à différentes époques ont été mis à l'élan de la comédie ancienne, et de leurs conséquences, question qui a reçu le plus de développement et de rectification, grâce aux recherches de M. Cobet. Dans le second chapitre, il s'attache à prouver d'abord la faiblesse et l'insuffisance des raisons qui avaient persuadé à MM. Bergk et Meineke, que Platon le comique avait négligé son langage et admis des mots, des tournures, une versification qui étaient (disent-ils) labentis græcitatis. Ensuite il fait voir la légèreté avec laquelle on parlait des emprunts de Platon à d'autres poètes comiques; et à cette occasion il insiste sur la futilité incroyable des accusations de plagiats dirigées par Clément d'Alexandrie contre toutes les sommités littéraires des belles époques de la Grèce; futilité dont tout critique sensé était convaincu, quoique cependant ces misères exercent encore aujourd'hui une fâcheuse influence sur des recherches littéraires d'ailleurs très-estimables. Ce qui est important, c'est que M. Cobet donne des preuves certaines qu'Aristobule, l'auteur de toutes ces erreurs, a puisé son savoir, non pas dans les écrivains originaux, mais bien dans les commentaires des grammairiens sur les poètes. Vient ensuite une discussion ingénieuse sur les rapports en quelque sorte hostiles entre Platon et Aristophane. Chap. III, quelques observations sur la comédie, dite moyenne, à propos de laquelle M. Cobet remarque, avec raison et entre autres choses, que l'on n'en peut pas mettre le commencement dans la 96 olympiade, puisque une grande quantité de pièces de ce caractère ont été jouées avant cette époque; et il s'en rapporte aux grammai

riens, qui maluerunt argumenta fabularum quam ætatem sequi. En s'écartant de ce principe on produirait une grande confusion. Dans le même chapitre, M. Cobet explique ce qu'on peut savoir sur les sujets et les époques des comédies de Platon, Pisander, Hyperbolus, Cléophon, et chapitre IV du II:piákyns. Suivent des observations critiques sur différens fragmens et sur les personnages persiflés par Platon. Des explications ou des corrections heureuses de passages d'auteurs faites par occasion se rencontrent dans tout le livre et dans les thèses qui y sont jointes.

Piis manibus Car. Odofredi Muelleri præceptoris dilectissimi kalendis Sextilibus anni 1840, in itinere Athenis defuncti has inferias vovebat sodalium Seminarii Regii philologici Gottingensis pietas. Insunt animadversiones. in Antimachi Colophonii fragmenta, quas scripsit Henr. Guil. Stoll, Nassoviensis. Gottinga. In-8° de 36 p.

Les dix-neuf élèves du séminaire philologique à l'université de Gættingue s'étaient préparés à recevoir Otfried Müller, directeur de cette institution importante, au retour de son voyage en Grèce, par une publication dédiée au célèbre antiquaire; mais malheureusement elle ne pouvait être dédiée qu'aux Piis manibus de l'excellent professeur. Au moment où M. Stoll faisait mettre sous presse, il recevait l'édition de M. Dübner, dans laquelle il trouvait exposé la plupart de ce qu'il avait écrit sur les fragmens d'Antimaque. Aussi en faitil toujours mention avec quelque humeur. Nous extrairons soigneusement de cet écrit tout ce qui peut servir à corriger et à compléter la collection de M. Dübner, en passant sous silence un bon nombre de conjectures en partie inutiles ou insignifiantes, en partie inadmissibles et fausses. Fragm. 20, v. 3, il écrit Apsiova pour Apiova, selon Eustath. sur l'Il. 23, 546. Le fr. 65, πατρί τε κυανοχαίτα· Ποσειδάωνι πεποιθώς, avait été rapporté par M. Dübner à Idas, fils de Neptune, mentionné ailleurs dans la Thébaïde. M. Stoll remarque que le vers avait

été entendn comme se rapportant à Arion par Q. Müller sur les Euménides, p. 173. Ce point est et restera incertain. Mais la forme κυανοχαίτα pour κυανοχαίτα, datif, a été justifée par Lobeck, Paralipomena gramm. græea, I, p. 184, passage échappé à M. Dübner, qui a adopté la correction antérieure de Lobeck (sur Phrynique) uogaïti, bonne en elle-même, mais contraire au témoignage de Théodose. Fragm. 48, M. Stoll lit xpics Sénai, comme Casaubon et L. Dindorf, dans le Trésor grec, sous le mot expecs. Fr. 71, M. Stoll propose Οὐδέ τι θυμὸν θερμὸν ἀναπνείων. Fr. 45, M. Schneidewin corrige une faute évidente qui avait passé inaperçue à Buhle, Bach, Duntzer, Dübner, прoreрnуevéas te titñvas: il fallait expulser la particule Tɛ, Tɩtav ayant la première syllabe longue. Enfin M. Stoll ajoute deux fragmens qui manquent dans toutes les collections. Photii Lexic. p. 554 : Όστρεμα, περίβολοι κτηνῶν καὶ οἷον ἐπαύλεις. Αντίμαχος Θηβαίδι

Βοῦς ἐστρίμου ἐξήλασσεν.

Et la glose du même Photius, p. 553 : Πυρσολόφους, τοὺς ἐκ πυροπτηθεισῶν Ευρσῶν ἱμάντας τεμνομένους. Αντίμ. (sic), se rapportant sans aucun doute aussi à Antimaque.

De Hiatu in oratoribus atticis et historicis græcis libri duo. Scripsit Gustavus Eduardus Benseler. Liber primus. De Hiatu in oratoribus atticis. Fribergæ, 1840. Sumtus fecit J. G. Engelhardt. In-8° de 194 p.

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Les branches qui se rattachent directement ou indirectement à la philologie grecque sont infinics, et rien n'est à négliger dans cette science qui, par la discussion d'un point peu important en apparence, soulève les questions les plus curieuses et les plus délicates. Au nombre de ces dernières, on doit placer sans contredit celle qui concerne l'emploi de l'hiatus dans les écrivains de l'antiquité. M. Benseler a donc dirigé de ce côté ses recherches philologigues, et il s'est attaché à recueillir tous les passages qui, dans les éditions des orateurs atti

ques et des historiens, offrent des exemples d'hiatus, pour en déduire des règles fixes à cet égard et pour réduire le nombre de ces exemples dans les auteurs qui semblent le plus éviter l'hiatus, tels, par exemple, qu'Isocrate. Ce dernier n'offre qu'un très-petit nombre de passages qui soient dans ce cas, et encore, au moyen d'un léger changement, est-il facile d'enlever la plupart de ces hiatus, comme le prouve très-bien M. Benseler. La même analyse critique, par le moyen de l'élision et de la transposition des mots, corrige aussi une multitude de passages dans Démosthène, et fait rentrer ses écrits dans la règle commune des orateurs attiques. Nous ne pouvons suivre M. Benseler dans ses développemens philologiques; mais son travail est une monographie des plus curieuses et des plus complètes, et nous ne doutons pas que le texte des orateurs attiques ne se trouve considérablement amélioré par des recherches aussi patientes et aussi consciencieuses. Le second livre, que nous n'avons pas encore reçu, traitera de l'emploi de l'hiatus dans les historiens grecs.

S. Gregorii Nazianzeni carmina selecta. Accedit Nicetæ Davidis paraphrasis nunc primum e codice Cusano edita. Cura Ernesti Dronke. Gottinga, apud Vandenhoeck et Ruprecht. 1830. In-8° de x-261 p.

Parmi les nombreux écrivains qui ont porté le nom de Nicétas, il en est deux qui ont composé des commentaires sur quelques ouvrages de saint Grégoire de Nazianze; l'un est appelé Nicétas David, et l'autre Nicétas Serranus. Ce dernier, qui réunissait les trois qualités de philosophe, d'historien et de rhéteur, reçut plus tard le nom de Paphlagonien, parce qu'il avait été évêque d'une ville de Paphlagonie. Il vivait au siècle, et quoiqu'on ignore l'époque de sa mort, on peut affirmer cependant qu'elle est postérieure à l'année 880, puisque dans sa vie d'Ignace, patriarche de Constantinople, il raconte l'invasion faite par les Sarrasins en Sardaigne. Le com mentaire sur les tétrastiques et les monostiques de saint Gré

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