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APPENDIX.

No. I. Prospectus du " Journal de la Société de 1789."

II. Discours prononcé par M. Huskisson, Anglois et Membre de la Société de 1789, à la Séance de cette Société, le 29 Août 1790.

III. Speech at the Liverpool Election, February 14, 1823.

IV. Speech at the Public Dinner, given to him, in the Council Chamber, Chichester, the 3d of April 1823.

V. Speech at the Public Meeting, held at Freemasons' Hall, on the 18th June 1824, for erecting a Monument to the late James Watt.

VI. Speech at Liverpool, on his Re-election, February 5, 1828.

APPENDIX.

No. I.

PROSPECTUS OF THE "JOURNAL DE LA SOCIÉTÉ DE 1789." [Referred to in Biographical Memoir, p. 13.]

5 Juin 1790.

JOURNAL DE LA SOCIÉTÉ DE 1789.

Les arrangemens intérieurs de la Société de 1789 ayant retardé de quelques jours la publication de ce Journal, nous avons cru devoir en remettre le Prospectus sous les yeux des lecteurs.

PROSPECTUS.

Il est, pour les individus, un art d'assurer et d'augmenter leur bonheur: il consiste jusqu'ici dans la philosophie morale, que les anciens portèrent à une sorte de perfection.

Il doit exister aussi, pour les nations, un art de maintenir et d'étendre leur félicité : c'est ce qu'on a nommé l'art social.

Cette science, pour laquelle travaillent toutes les autres, ne parait pas avoir été encore étudiée dans son ensemble. L'art de cultiver, l'art de commercer, l'art de gouverner, l'art de raisonner même, ne sont que des parties de cette science: elles ont pris chacune à part une sorte d'accroissement; mais, sans doute, ces membres isolés ne parviendront à leur développement complet que lorsqu'ils auront été rapprochés, et qu'ils formeront un corps bien organisé.

Réunir tant de matériaux épars et inconsistans, rechercher dans les sciences économiques leur rapport mutuel, et surtout la liaison commune qu'elles peuvent avoir avec la science générale de la civilisation, tel est l'objet de l'art social.

Ce n'est ni un, ni plusieurs hommes, ni même une seule nation, c'est le concert des peuples qui peut assurer à cet art des progrès efficaces; mais ces progrès seront moins lents, dès que tous les esprits suivront par-tout un ordre de travail constant et uniforme.

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Il faut donc créer cette méthode commune. Or, avant qu'elle soit fixée, perfectionnée, et généralement adoptée, il étoit naturel que les bases en fussent posées par une association, qui, communiquant à d'autres sociétés semblables, les principes et l'esprit qui l'animent, pût, ainsi qu'elles, rallier à des systêmes pareils les divers travaux de tous les hommes éclairés, en quelque lieu qu'ils existent, et qu'ils veillent pour le bien de l'humanité.

Tel est le plan sur lequel s'est formée la Société de 1789.

Elle a pensé qu'on avait jusqu'à présent retiré trop peu d'avantages de ces instrumens de communication, par lesquels nous pouvons nous rendre si supérieurs aux anciens; et qui doivent étendre le commerce de la pensée, comme celui de toutes les autres richesses du globe. Elle a donc voulu multiplier entre les nations les échanges réciproques des connaissances humaines.

C'est pour cela qu'une partie essentielle de son institution est une correspondance suivie avec toutes les sociétés et tous les individus, tant nationaux qu'étrangers, qui voudront coopérer à une si noble entreprise.

Ainsi, la Société de 1789 doit être considérée comme un centre de correspondance pour tous les principes généraux, et non pas comme un foyer de coalition pour des opinions particulières. Ce n'est ni une secte, ni un parti, mais une compagnie d'amis des hommes, et, pour ainsi dire, d’agens du commerce des vérités sociales.

Développer et répandre les principes d'une constitution libre, est sans doute le premier devoir d'une institution qui date de l'époque de la liberté Française: la Société de 1789 sera fidelle à ce devoir. En même tems que ses travaux se dirigeront vers son principal but, qui est la recherche des principes et des moyens de perfectionnement de l'art social, elle consacrera aussi ses veilles à faire une heureuse application de ces principes à la constitution et à la félicité nationale.

Pour remplir ces différentes vues le premier moyen devait être la publication d'un Journal, qui ne fût point une collection de nouvelles, de faits, et de pièces, mis au jour sans choix et sans liaison, à mesure qu'ils se presentent; mais plutôt un recueil de mémoires sur les divers parties, et sur tout l'ensemble de l'économie sociale, ou même d'observations sur les événemens qui interessent les principes et les progrès de cette science, ainsi nouvelle qu'elle est étendue.

Le Journal de la Société de 1789 a été conçu dans cette idée. Il sera divisé en cinq chapitres, dont les titres différens indiquent les divers objets :-1. Art social. 2. Correspondance nationale. 3. Correspondance étrangère. 4. Assemblée Nationale. 5. Variétés.

No. II.

MR. HUSKISSON'S SPEECH DELIVERED IN THE "SOCIÉTÉ DE 1789," AT PARIS, AUGUST 29, 1790, ON PAPER MONEY.

[Referred to in Biographical Memoir, p. 13.]

DISCOURS PRONONCÉ PAR M. HUSKISSON,

Anglois et Membre de la Société de 1789, à la Séance de cette Société, le 29 Août 1790.

SUR LES ASSIGNATS.

Pour liquider la dette exigible, qui monte à mille neuf cents millions; on a proposé à l'Assemblée Nationale:

1o. De créer pour deux milliards d'assignats:

2o. De mettre en vente les biens nationaux ;

3o. De ne recevoir en échange de ces biens que ces mêmes assignats.

A l'égard de la seconde proposition, qui a pour objet la vente des biens nationaux ; il paroît que tout le monde est d'accord, qu'il faut s'en défaire de manière ou d'autre; mais je crois que la méthode proposée dans les parties première et troisième du projet de décret est mauvaise: non-seulement parcequ'elle nécessite une opération inutile; mais encore parcequ'il en résulteroit des malheurs trèseffrayans pour la France. Opération inutile, parceque tous ceux à qui vous donneriez ces assignats en paiement ont déjà des titres de créance sur l'état; titres que vous avez reconnus sacrés: ainsi, en leur donnant des assignats vous ne feriez que changer la forme des titres.

Les assignats auront, dit-on, deux avantages :

1o. Celui d'être des signes uniformes pour tous. 2°. Qu'on pourra acheter, vendre, et transmettre ces signes uniformes beaucoup plus aisément que les différens contrats que possèdent aujourd'hui les créanciers de la dette exigible. Le premier avantage est nul, puisqu'il faudroit, pour vérifier et examiner tous les contrats avant de les convertir en assignats, faire le même travail qu'on feroit avant de les prendre en paiement des domaines nationaux.

Cette reflexion rend même le second avantage beaucoup moins important; car il seroit facile de recevoir les déclarations de tous ceux

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