Oeuvres inédites de F. Lamennais, 1. kötet

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E. Dentu, 1866 - 390 oldal
 

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15. oldal - On l'accueille, on lui rit, partout il s'insinue ; Et, s'il est, par la brigue, un rang à disputer, Sur le plus honnête homme on le voit l'emporter.
263. oldal - N'étant pas déterminé du tout à me fixer ici, je ne veux pas y faire venir de livres. D'ailleurs à quoi servent les livres? je ne connais qu'un livre gai, consolant, et qu'on voit toujours avec plaisir, c'est un registre mortuaire. Tout le reste est vain, et ne va pas au fait.
224. oldal - En me décidant, ou plutôt en me laissant décider pour le parti qu'on m'a conseillé de prendre, je ne suis assurément ni ma volonté, ni mon inclination. Je crois au contraire que rien au monde n'y saurait être plus opposé. Mais je m'attends dans l'avenir à bien d'autres contradictions. Demande à Dieu pour moi la grâce de supporter la vie. Elle me devient tous les jours plus à charge.
259. oldal - Quoique M. Carron m'ait plusieurs fois recommandé de me taire sur mes sentiments , je crois pouvoir et devoir m'expliquer avec toi, une fois pour toutes. Je suis et ne puis qu'être désormais extraordinairement malheureux. Qu'on raisonne là-dessus tant qu'on voudra, qu'on s'alambique l'esprit pour me prouver qu'il n'en est rien, ou qu'il ne tient qu'à moi qu'il en soit autrement, il n'est pas fort difficile de croire qu'on ne réussira pas sans peine à me persuader un fait personnel contre l'évidence...
93. oldal - La vue de ces champs qui se flétrissent, ces feuilles qui tombent, ce vent qui siffle ou qui murmure, n'apportent à mon esprit aucune pensée, à mon cœur aucun sentiment. Tout glisse sur un fond d'apathie stupide et amère. Cependant les jours passent, et les mois et les années emportent la vie dans leur fuite rapide. Au milieu de ce vaste océan des âges, quoi de mieux à faire que de se coucher, comme Ulysse, au fond de sa petite nacelle, la laissant errer au gré des flots, et attendant...
211. oldal - Dieu se fasse! Peu importe après tout comment se passe le peu qui me reste de vie. Je crains qu'on ne se trompe beaucoup sur l'utilité dont je puis être. Je suis propre à bien peu de chose, si à quelque chose. Mon âme est usée, je le sens tous les jours. Je me cherche et ne me trouve plus. Mais encore une fois, qu'importe? Je ne m'oppose à rien, je consens à tout : qu'on fasse du cadavre ce qu'on voudra.
147. oldal - Je viens de lire le projet de loi napoléonienne sur la liberté de la presse. Cela passe tout ce qu'on a jamais vu. Buonaparte opprimait la pensée par des mesures de police arbitraire ; mais une sorte de pudeur l'empêcha toujours de transformer en ordre légal le système de tyrannie qu'il avait adopté.
93. oldal - CETTE tristesse , qui vous fait languir, m'alarme et me serre le cœur. Je la crains plus pour vous que toutes les douleurs sensibles. Je sais par expérience ce que c'est que d'avoir le cœur flétri et dégoûté -de tout ce qui pourroit lui donner du soulagement.
88. oldal - Dis-moi sincèrement ce que tu penses de moi. Je ne me connais plus. Depuis quelques mois je tombe dans un état d'affaissement incompréhensible. Rien ne me remue, rien ne m'intéresse, tout me- dégoûte. Si je suis assis, il me faut faire un effort presque inouï pour me lever. La pensée me fatigue. Je ne sais sur quoi porter un reste de sensibilité qui s'éteint; des désirs, je n'en ai plus; j'ai usé la vie : c'est de tous les états le plus pénible, et de toutes les maladies la plus douloureuse...
122. oldal - Dieu nous soulage, se laisser surprendre quand il nous surprend , et se laisser désoler quand il nous désole. En vous disant tout ceci , j'ai horreur de tout ce que l'expérience de ces choses porte avec soi ; je frémis à la seule ombre de la croix : mais la croix extérieure sans l'intérieure , qui est la désolation , l'horreur et l'agonie , ne seroit rien.

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