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AU CITOYEN

LUCIEN BONAPARTE,

SÉNATEUR,

MEMBRE DE L'INSTITUT NATIONAL,

PRÉSIDENT DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE

POUR LA CLASSE DE LITTÉRATURE ET DE POÉSIE.

CITOYEN SENATEUR,

On a dit souvent des Fables de La Fontaine qu'elles sont, dans les mains du Philosophe, du Politique et de l'Homme d'Etat, un code de morale, un trésor inépuisable de maximes propres à diriger la

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celles de l'Homme-de-Lettres, un modèle parfait du bon goût, une source d'instructions et de jouissances pour les esprits les plus délicats et les plus élevés.

La permission que vous m'avez donnée de vous en dédier cette édition nouvelle confirme ce jugement; elle fait l'éloge tout à la fois et de l'Ouvrage et du Mécène.

L'adulation n'entrera donc pour rien dans l'hommage d'estime et dans le tribut de reconnoissance que j'ai l'honneur de vous offrir. On peut se livrer sans crainte à un sentiment particulier, lorsqu'il est sanctionné par l'opinion publique. Protecteur éclairé des arts que vous cultivez avec succès, chéri de tout ce qui vous entoure, parce que vous-même vous savez aimer; tels sont, Citoyen Sénateur, les traits qui commencent votre éloge: l'Histoire l'achevera; elle ne séparera point votre nom de celui de votre

illustre frère, du Grand Homme qui tient dans ses mains les destinées de la France et de l'Europe. En racontant à nos derniers neveux la bienfaisante journée du dix-huit brumaire, elle vous couvrira tous les deux des mémes palmes; elle conservera dans ses registres immortels ces éloquens discours où l'autorité de votre raison et la fermeté de votre caractère secondèrent si puissamment les magnanimes intentions du Héros qui vient de rendre à la Religion ses autels, à l'Europe sa tranquillité, à la France ses antiques limites.

Tandis que, poursuivant la carrière où vous appelle la double fraternité du sang et du génie qui vous lie au premier Ma→ gistrat de la France, vous vous ferez également remarquer à la Tribune, dans les négociations, au Sénat, à l'Académie; vos regards viendront quelquefois se reposer sur

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