(2) Peu de gens que le ciel, etc. Antre imitation du počte Virgile: Pauci quos æquus amavit Jupiter, etc. (Æneid. Liv. VI. vers 129.) (3) Ont le don d'agréer infus avec la vie. Agréer, être agréable. Dans son Prologue au Dauphin, il avoit dit: Et si de t'agréer je n'emporte le prix. Infus ne se dit plus au singulier; on dit: la science, la grace infuse. (4) Hola! Martin-báton! La Fontaine en empruntant cette expression, l'a corrigée. Rabelais en fait le bâton même ( Pantagr. L. III. ch. 12. t. III. p. 66. ). Elle est ici appliquée au valet qui l'emploie. Régnier s'en est servi après Rabelais (Sat. X. v. 113); et M. l'abbé Aubert, après tous ces écrivains (Fable de l'Ane révant). FABLE V I. Le combat des Rats et des Belettes. (Avant La Fontaine). GRECS. Esope, fab. 60 (Anseres et Grues) et fab. 246. LATINS. Phèdre, L. IV. fab. 6. LA nation des Belettes, Non plus que celle des Chats, Leur Roi, nommé Ratapon, Si l'on croit la Renommée, En conçussent plus de peur, Trou, ni fențe, ni crevasse (4), Entroit dans les moindres creux. La principale jonchée Fut donc des principaux Rats. Une tête empanachée N'est pas petit embarras. Peut souvent en un passage Les petits en toute affaire Les grands ne le peuvent faire. (Depuis La Fontaine). FRANÇAIS. Fables en chansons, L. II. fab. I. OBSERVATIONS DIVERSES. (1) Quoi que pút faire Artarpax, Psicarpax, Meridarpax. Ces noms sont empruntés du poëme de la Batracomiomachie, attribué à Homère, parce que dans ces jeux d'une muse badine, on a reconnu l'empreinte du génie su blime qui a fait l'Iliade. Les vers: Soutinrent assez long-temps Les efforts des combattants, sont une traduction littérale du grec d'Homère, qui le dit du senl Meridarpax. (2) Un plumail ou plumet. Rabelais: «Ma mie, donnez-leur mes beaulx plumails blancs avec les pampillettes ( ou paillettes) d'or.» (Pantagr. Liv. IV. ch. 14.) On lit dans le P. Charlevoix cette particularité applicable à notre apologue : « Les chefs Iroquois, au nombre de trois, se distinguoient par des plumes ou queues d'oiseaux plus grandes que celles de leurs soldats » . (Hist. de la Nouv. France, T. I. L. IV. p. 229.) (3) Des cornes. Phèdre : Duces eorum qui capitibus cornua Non des véritables cornes, dit l'abbé Brottier, mais quelques panaches ou aigrettes. La Fontaine, qui a imité l'expression latine dans son sens détourné, n'a point essayé de rendre les beautés que son modèle a répandues dans sa fable. (4) Trou, ni fente, ni crevasse, Ces trois mots n'ont point entre eux assez de différence pour être accumulés, sans une espèce de négligence. Tout ce qui n'ajoute rien à la pensée ou à l'expression, la gâte ou l'affoiblit. Convenons que cette fable est du très-petit nombre de celles que La Fontaine a moins travaillées. Le chansonnier qui a mis en vaudevilles les fables de La Fontaine et celles de Richer, dépeint ainsi la mêlée des Rats et des Belettes: Fiers et de rage transportés, Les bataillons des deux côtés S'avancent, Et les premiers postés Déjà s'élancent. Mais on se mêle, et tout d'un temps La plaine De morts et de mourans Est toute pleine. Le peuple Rat plie et s'enfuit, etc. (Avant La Fontaine). GRECS. Esope, fab. 88. Faerne, fab. 36. C'ÉTOIT chez les Grecs un usage De notre espèce : En son histoire Lui pensa devoir son salut. Un Dauphin le prit pour un homme, Si gravement, qu'on eût cru voir Oui, dit l'autre, on m'y connoît fort: LATINS. |