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pourraient justifier au besoin tous les abus qui se sont couverts de sa parole, on reconnaîtra que les progrès de l'esprit humain, dans quelques branches de ses connaissances, consistent dans la pro

moins en découvertes réelles

que

pagation et une application plus large de vérités déjà établies. « Nous oublions les événe» mens passés, s'écriait, il y a près de trente

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siècles, l'Ecclésiaste ou le prêcheur; nos des»cendans perdront aussi le souvenir des » choses qui arriveront après nous..... Ce qui

» a été sera, ce qui a été fait se fera encore.

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Où est la chose dont on puisse dire: Regarde,

>> cela est nouveau sous le soleil? »

J'ai suivi le texte hébreu ; mais afin d'écarter toute discussion de mots, je me suis appuyé de la Vulgate, édition des papes. Pour la commodité du lecteur, je rejette à la fin des volumes les passages textuels les plus cufieux des traditions hébraïques et des rabbins que j'ai

cités, les renvois aux chapitres et aux versets de l'Écriture, et les passages mêmes de la Vulgate, relatifs aux principes et aux faits fondamentaux. Je releverai seulement les inexactitudes sérieuses, en indiquant le mot à mot du texte original.

Dans le sujet que je traite, et avec tous les moyens que nous possédons aujourd'hui, il ne m'eût pas été difficile de déployer un luxe

d'érudition effrayant. Mais cela même était un écueil; et, dans la pensée qu'une trop grande richesse d'emprunt cache souvent beaucoup de pauvreté, je me suis astreint à ce qui m'a semblé nécessaire pour mettre les faits en évidence.

S'il ne m'est pas donné d'arriver à la solution entière du problème, j'espère du moins indiquer la route; je fournirai quelques nouveaux documens à la législation, et à l'Histoire qui, étant une de sa nature, doit d'un bout à

l'autre suivre le même fil et conduire au même

terme; enfin j'accomplirai ce devoir d'apporter, selon mes forces, un contingent dans les travaux intellectuels des générations contemporaines.

DES

INSTITUTIONS DE MOÏSE

ET DU PEUPLE HÉBREU.

INTRODUCTION.

DE LA CIVILISATION AVANT MOÏSE.

De tous les livres universellement répandus, le livre sacré des Hébreux est celui qui renferme les notions les plus anciennes et les plus authentiques sur la civilisation orientale. Le voyage d'Abraham en Égypte, l'histoire de Joseph, l'éducation de Moïse, la coutume de prendre la sagesse égyptienne pour terme de comparaison, comme dans ces paroles : « La sagesse de Salomon l'emportait sur celle des Orientaux et sur la sagesse des Egyptiens, '» ont fait toujours penser que ce royaume possédait une organisation intérieure qui remontait très-haut, et qui avait été

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accompagnée d'un grand développement des .sciences et des arts. Plusieurs historiens de l'antiquité, à la tête desquels Hérodote, étaient entrés à ce sujet dans des détails qui furent long-temps regardés comme fabuleux. Des écrivains se sont occupés à venger ce père de l'histoire. L'ouvrage monumental sur l'Égypte a rétabli toute

sa renommée. Enfin les découvertes récentes d'un savant philologue français ont porté à la dernière certitude les données de tous les âges*, et sont à la veille de dévoiler en entier les choses qui ne se présentaient à nos yeux qu'enveloppées d'un nuage épais.

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Cependant l'homme qui, par son esprit et par la manière dont s'écoula sa jeunesse, avait été le plus heureusement placé pour comprendre tous les secrets de la science égyptienne, Moïse se jeta dans une route différente après avoir opéré la délivrance des Hébreux, il persista dans le dessein de s'éloigner des doctrines de ses maîtres, d'élever la civilisation sur des bases nouvelles, et de former un peuple à qui il fût en droit de dire: Quant à toi, tu es autrement institué que toutes les nations connues'.

Les premières populations originaires des fertiles plateaux de la haute Asie s'étaient diri

* Voir le Précis du système hieroglyphique des Egyptiens, par M Champollion le jeune, et ses Lettres à MM. Dacier et de Blacas.

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