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prennent à la main, en courant après elles, et ils les vendent à si vil prix que pour un denier d'argent, appelé maidin on en obtient vingt. » — Aussitôt après, une grande multitude de cailles, qui sont des oiseaux fort communs vers le détroit de l'Arabie, traversèrent ce bras de mer, et, lasses de voler, tombèrent dans le camp des Hébreux. Ils se jetèrent en foule sur ces oiseaux comme sur une viande qui leur était envoyée de Dieu dans une si pressante nécessité... (JOSÈPHE, Antiquit. judaïq., liv. III, chap. 1).

63. Et ait Dominus ad Moysen: Antecede populum et sume tecum de senioribus Israël; et virgam quâ percussisti fluvium, tolle in manu tuâ, et vade: en ego stabo ibi coram te, supra petram Horeb; percutiesque petram, et exibit ex eâ aqua ut bibat populus. Fecit Moyses ità coram senioribus Israël...

Les moines du mont Sinaï montrent encore aux pèlerins la pierre que frappa Moïse, et même les douze ouvertures par lesquelles l'eau passa.

Sed nihil æquè quàm inopia aquæ fatigabat, dit Tacite. Jamque haud procul exitio totis campis procubuerant, cùm grex asinorum agrestium e pastu in rupem nemore opacam concessit. Sequutus Moyses conjecturâ herbidi soli, largas aquarum venas aperit. (Hist., liv. V). De là Tacite conclut que, par reconnaissance, les Juifs adoraient l'âne et avaient dans leur sanctuaire une tête de cet animal. C'est, pour un si admirable historien, traiter un peu légèrement l'histoire.

Venit autem Amalec, et pugnabat contra Israël in Raphidim. Dixitque Moyses ad Josue: Elige viros: et egressus, pugna contra Amalec. Cràs ego stabo in vertice collis, habens virgam Dei in manu meâ. Fecit Josue ut locutus erat Moyses, et pugnavit contra Amalec: Moyses autem et Aaron et Hur ascenderunt super verticem collis. Cùmque

levaret Moyses manus, vincebat Israël : sin autem paululum remisisset, superabat Amalec. (Exod., XVII, 10, 12).

(Voyez pour ce qui regarde le caractère des Amalécites et le traitement qu'ils firent subir aux Hébreux, les commentateurs et SCHICKARD, De jure regio Hebræor. p. 112.) Au lieu de tribu nomade des Amalécites, lisez tribu des Amalécites.

64 Sans compter ce que leur dit Moïse lui-même, qu'il les a conduits dans le désert pour leur faire entendre les paroles de Jéhovah, ne voit-on pas dans toutes ses démarches un plan bien suivi? Quand il est remonté vers le nord, il motive son retour vers la mer Rouge de deux manières : l'une, qu'il ne veut pas avancer dans la crainte des Philistins, qui le placeraient entre deux ennemis; l'autre, qu'il veut donner à penser au pharaon, par l'irrégularité de sa marche, les Hébreux ne savent où aller, qu'ils sont égarés dans la solitude, et que c'est par aveuglement d'esprit et en désespoir de cause qu'ils ont dressé leur camp sur les bords de la mer. Mais, après le passage de la mer Rouge, Moïse aurait pu suivre sa marche de manière à entrer dans la Terre promise par l'orient, comme il fit plus tard : les Égyptiens ne le menaçaient plus. Il les enfonce au contraire dans le désert, vers le midi, et il arrive au Sinaï même.

que

65 Interroga de diebus antiquis qui fuerunt ante te ex die quo creavit Deus hominem super terram... Si facta est aliquandò hujusce modi res (Deuteron., IV, 32).

66 Gouvernement de Pologne, chap. II.

67 Contrat social, liv. II, ch. VII.

68 Philosophie de l'histoire de l'humanité (Traduction de M. EDGAR QUINET, tom. II, pag. 375).

LIVRE I.

THÉORIE DE LA LOI.

1 At Moses opinatur mundum... more ampla civitatis magistratus habere ac subditos (De Monarch., lib. 1, pag. 1).

2 Le chapitre est intitulé dé la manière suivante : c'est la traduction de Buxtorf que je cite..

Quid petierit Moses à Deo, quandò dixit, notas mihi fuc vias tuas? Item, ostende mihi, quæso, gloriam tuam ? quidque Deus ipsi ad hæc responderit; explicatur etiam, quid sunt via Dei?

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La réponse est en ces termes : Dum Moses ait quòd Deus velit transire facere ante faciem ejus omne bonum suum, significat se ostensurum ipsi omnia entia à sé creata, de quibus legimus et vidit Deus quidquid fecerat, et ecce honum valdè erat : et quidem ità ostensurum ut accuratè apprehendat naturas ipsorum, quomodò item invicem sint colligatæ et unitæ, et quæ sit ratio gubernationis ipsorum, idque tàm universaliter et in genere quàm singulariter et in specie... Nam verborum illorum, ut cognoscam te, utque inveniam gratiam in oculis tuis et vide quòd populus sit gens ista, summa hæc est : quia mihi Moysi incumbit populum hunc regere et gubernare, vellem in gubernatione illorum incedere in via el modo operum tuorum quibus tu illos regis et gubernas (More Neboukim, pars I, cap. LIV, pag. 87 et 88, édit. 1629).

A côté de cela, plaçons, dans son intégrité, le passage de BossUET, pour que le lecteur le compare et y réfléchisse :

« Pour bien penser, je dois rendre ma pensée conforme aux choses qui sont hors de moi. Dieu, au contraire, rend les choses qui sont hors de lui, conformes à sa pensée éter

nelle : il est la règle; il ne reçoit pas de dehors la vérité, il est la vérité même : il est la vérité qui s'entend ellemême. En cela donc je me reconnais fait à son image. Non son image parfaite, car je serais comme lui la vérité même, mais fait à son image, capable de recevoir l'impression de la vérité. Quand je reçois actuellement cette impression de vérité, quand j'entends actuellement la vérité que j'étais capable d'entendre, que m'arrive-t-il? sinon d'être actuellement conforme à Dieu et rendu conforme à lui. » ('Loc. cit.)

3 DUPUIS, Origin. des Cultes, tom. I, pag. 210, 211. 4 Politiq. d'Aristot., liv. II, chap. 2.

5 Législat. primitiv., tom. I, pag. 323. Not. 6 du ch. VIII. 6 Coeli enarrant gloriam Dei... Non sunt loquelae neque sermones quorum non audiantur voces eorum (Psaum.XVIII, 14). Il y a un non sens dans cette phrase de la Vulgate. Le texte dit mot pour mot; Non sermo, non verba, præter au- · ditur vox eorum. Sacy a traduit en ces termes : « Il n'y a point de langue ni de différent langage par qui leur voix ne soit entendue. » Mais nous disons avec Martin, pasteur d'Utrecht : « Il n'y a point en eux de langage, point; de paroles, cependant leur voix est ouïe. » Et remarquez que ceci concorde avec l'expression hébraïque voir la voix de Dieu, qui est la même que voir Dieu; laquelle est la même à son tour, comme Maimonide et Bossuet nous l'ont appris, que rendre sa pensée conforme à la vérité, rendre sa pensée conforme aux choses. Philon avait déjà établi cela en disant : Humana enim vox auditu; divina visu percipitur. Quare? quia quæcunque Deus dicit non verba sunt, sed opera, quorum judicium non tàm est penes aures quàm penes oculos (De Decalogo, pag. 632. Edit. 1750. Interpret. GELENIO).

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7 Date magnificentiam Deo nostro... omnes viæ ejus sunt judicia. Deus fidelis et absque iniquitate; justus et rectus (Deuteronom., xxxII, 3, 4). Le texte dit d'une manière

plus ferme: Omnes viæ ejus sunt judicia. Deus fortis VERITAS ET NON INIQUITAS; justus et rectus ipse.

8 Venitque Moyses, et, convocatis majoribus natu populi, exposuit omnes sermones quos mandaverat Dominus. Responditque omnis pópulus simul: Cuncta quæ locutus est Dominus, faciemus. Cùmque retulisset Moyses verba populi ad Dominum, ait ei Dominus : Jam nunc veniam ad te in caligine nubis, ut audiat me populus loquentem ad te et ut credat tibi in perpetuum (Exod., XIX, 9).

Certes, en admettant que Moïse exerçât de fait la ́ dictature, il ne l'exerçait pas en droit; avant de convenir avec Dieu du jour où il serait nécessaire de frapper l'imagination du peuple, pour lui inspirer une confiance durable, il expose aux anciens ce que Jéhovah lui a inspiré dans l'intérêt des Hébreux; et fort de leur consentement unanime, il va prendre une résolution définitive.

:

9 Constituesque terminos populo per circuitum, et dices ad eum : Cavete ne ascendatis in montem, nec tangatis fiuem illius omnis qui tetigerit montem morte morietur. Non poterit vulgus ascendere in montem Sinaï... Pone terminos circa montem... ne ascendant ad Dominum (Exod., XIX, 12, 23, 24).

Tout ce que fait Moise s'explique par sa position, par les hommes dont il est entouré, et par le but qu'il veut remplir. Nous verrons plus tard que les docteurs les plus distingués le reconnaissent comme sublime, précisément par cette raison. Que ce soit donc Moïse qui ait écrit la chose, ou tout autre, cela n'y change rien; le génie législatif qui a composé, rédigé ou compilé le Pentateuque, n'en reste pas inoins invariable au milieu de toutes ces différences d'opinions.

10 Et ecce cœperunt audiri tonitrua ac micare fulgura et. nubes densissima operire montem, clangorque buccine ve-

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