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Ces verges des magiciens, dit Michaëlis, n'étaient que des serpens engourdis, qui reprirent leur forme quand on les eut jetés à terre. L'art d'endormir les serpens est encore très-connu en Égypte et dans l'Inde. Quant à la verge d'Aaron, elle était d'une autre nature! Mais serait-ce assez de croire que cette verge, changée en serpent, mangea les autres serpens? Non, dit un rabbin Josué, c'est le bâton redevenu bâton qui mangea tous les autres!...

Dixit quoque Dominus ad Moysen: dic ad Aaron : Tolle virgam tuam, et extende manum tuam super aquas AEgypti et super fluvios eorum, et rivos ac paludes et omnes lacus aquarum ut vertantur in sanguinem et sit cruor in omni terrå AEgypti, tam in ligneis vasis quàm in saxeis. Feceruntque Moyses et Aaron sicut præceperat Dominus : et elevans virgam percussit aquam fluminis coram Pharaone et servis ejus : quæ versa est in sanguinem : et pisces qui erant in flumine mortui sunt: computruitque fluvius, et non poterant AEgyptii bibere aquam fluminis, et fuit sanguis in totâ terrâ AEgypti. Feceruntque similiter malefici AEgyptiorum incantationibus suis.

A ce sujet, Aben-Esra se fait à lui-même une objection très-forte, qu'il accompagne d'une réponse qui l'est beaucoup moins. Si Aaron changea toutes les eaux de l'Égypte en sang, comme il vient d'être dit, où les magiciens en trouvèrent-ils pour faire la même expérience? Nous laissons au lecteur à deviner. Aben-Esra dit. que Moïse et Aaron changèrent les eaux qui étaient sur la terre, et que les mages furent obligés de creuser pour trouver de l'eau, dont ils ne transformerent qu'une petite quantité. Mais le texte affirme qu'ils firent similiter, c'est-à-dire la même chose exactement que leurs adversaires, de sorte que la solution du savant rabbin n'est pas admissible.

OEDMANN, EICHHORN, BONSDORFF, ont insisté sur ce fait, que chaque année les eaux du Nil, après leur crue, vers la fin de juin et au commencement de juillet, devenaient rouges et épaisses comme du lait, soit à cause de la réflexion du soleil, soit par une multitude innombrable d'insectes, qui produisaient une grande fétidité, et rendaient ces eaux très-dangereuses à boire (ROSENMULLER, loc. cit. ).

Et extendit Aaron manum super aquas AEgypti, et ascenderunt ranæ, operueruntque terram AEgypti. Fecerunt autem et malefici per incantationes suas similiter, eduxeruntque ranas super terram AEgypti.

La multiplication rapide des grenouilles n'a rien d'étonnant, dit Eichhorn, les exemples en sont nombreux. Nulle terre n'était plus propre à cela que la terre d'Égypte, à cause de ses marais et des eaux stagnantes que laisse le Nil en rentrant dans son lit.

Après les eaux changées en sang et les grenouilles, des moucherons redoutables (kinim), très-improprement transformés en poux par Josèphe et par beaucoup d'autres, furent la troisième plaie. Tout le talent des magiciens y échoua. La quatrième plaie consiste dans une multitude d'insectes différens, qui atteignirent tant les animaux que les hommes. La cinquième, dans la mortalité des bestiaux. La sixième, dans une épidémie d'ulcères. La septième, une grêle terrible. La huitième, des nuées de sauterelles. On connaît les incroyables dégâts que peut faire cette insecte tombant sur les campagnes par. milliers. La neuvième plaie fut une obscurité profonde qu'Eichhorn attribue à un vent impétueux et brûlant qui attaquait la face et les yeux, de manière à empêcher de voir, et qui produisait de l'obscurité par la poussière et par toutes les choses que ses

tourbillons élevaient dans l'air. Enfin, la mortes premiers nés égyptiens, soit par maladie, soit par tout autre accident; car le mot ange destructeur signifie la puissance destructive, ou simplement la destruction, comme je le dirai en d'autres lieux, caractérise la dixième et dernière plaie.

41 Et armati ascenderunt filii Israël de terrå Egypti (Exod., XIII, 18).

42 Feceruntque filii Israël sicut Moyses præceperat... et spoliaverunt AEgyptios (Exod., x11, 34).

43 Dices ergò omni plebi ut postulet vir ab amico suo, et mulier à vicinâ suâ vasa argentea et aurea (Exod., XI, 2). 44 JOSEPHE, Réponse à Appion, chap. v.

45 Réponse à Appion, chap. IX.

46 Factum est autem in noctis medio, percussit Dominus omne primogenitum in terrâ AEgypti, à primogenito Pharaonis qui in solio ejus sedebat, usque ad primogenitum captiva... Et ortus est magnus clamor in AEgypto... Surgite et egredimini... Tulit igitur populus conspersam farinam, antequàm fermentaretur; et ligans in palliis posuit super humeros suos... Vasa argentea et aurea vestemque plurimam..., oves et armenta et animantia diversi generis multa nimis (Exod., XII, 29, 31, 34, 35, 38 ).

47 Sed et vulgus promiscuum innumerabile ascendit cum eis (Exod., XII, 38).

48 Lorsqu'Alexandre voulait décamper, dit QuinteCurce, la trompette donnait le signal; mais comme le son ne pouvait, la plupart du temps, dominer le tumulte, il fit placer au-dessus de sa tente une perche qu'on voyait de tous côtés, et qui servait à supporter un signal: de jour il s'en échappait de la fumée, la nuit du feu ( liv. V, chap. 7).

49 Dominus autem præcedebat ad ostendendam viam per diem in columnâ nubis, et per noctem in columnâ ignis, ut

dux ess itineris in utroque tempore. Nunquàm defuit columna nubis per diem, et columna ignis per noctem coram populo (Exod., XIII, 21, 22)... Dixitque Moyses Hobab filio Raguel Madianitæ cognato suo... Noli nos relinquere : tu enim nosti in quibus locis per desertum castra ponere debemus, et eris ductor noster. Cùmque nobiscum veneris, qui lquid optimum fuerit ex opibus, quas nobis traditurus est Dominus, dabimus tibi (Nombr., cap. x, 31, 33).

De ces paroles que Jéhovah marchait devant les Israélites, Abarbanel en conclut qu'il faut prendre ́ cela pour la providence de Dieu qui les préservait de tout mal. Von der Hart, vers la fin du dix-septième siècle, soutint que la colonne de feu n'était que le feu sacré entretenu par Aaron.

Le Courrier de l'Egypte du 27 nivose an VIII de la république, rapporte que le général en chef, pour empêcher qu'une caravane, qui l'avait accompagné dans une excursion, et dont il se trouvait séparé, ne s'égarât, ordonna de tirer un coup de canon, d'allumer des feux sur les tours du château, et fit porter sur quelques points élevés de la route qu'il venait de parcourir, des fanaux dont les caravanes sont toujours munies pour éclairer leur marche dans la nuit. Ces fanaux sont fort simples. C'est un réchaud cylindrique dans lequel on entretient un feu vif et brillant, en y brûlant des morceaux très-secs de sapin; ces réchauds sont fixés à la partie supérieure d'un bâton de cinq à six pieds de hauteur, qu'on fiche en terre lorsqu'on veut s'arrêter; si la caravane marche la nuit, elle a à sa tête plusieurs hommes qui portent de pareils réchauds qu'ils ont soin de tenir élevés, afin que leur flamme soit aperçue de chaque voyageur. (Description de l'Égypte, dans la notice citée de M. du Bois-Ayme.)

viam terræ Philistiim quæ

50 Non eos duxit Deus per vicina est reputans ne fortè pœniteret eum, si vidisset adversùm se bella consurgens et reverterentur in Egyptum... Loquere filiis Israël : reversi castrametentur è regione Pihahiroth quæ est inter Magdalum et mare contra Beelsephon: in conspectu ejus castra ponetis super mare. Dicturusque est Pharao super filiis Israël : Coarctati sunt in terrâ; conclusit eos desertum (Exod., XIII, 17, XIV, 2, 3).

51 Lors donc que les Hébreux étaient sur le bord de la Mer Rouge, ils se trouvèrent environnés de toute part... La mer les enfermait d'un côté, et ils l'étaient de l'autre par une montagne inaccessible et des rochers qui s'étendaient jusques au rivage (JosÈPHE, Antiq., liv. II, chap. vi). Prendre une idée générale de cette disposition des lieux dans les cartes de l'Égypte.

52 Le rivage de la mer, dit le voyageur danois Niebuhr, a changé ici comme partout ailleurs. On rencontre - sur toutes les côtes d'Arabie des indices que l'eau s'est retirée. (Voir le Mémoire de M. du Bois-Aymé sur les anciennes limites de la Mer Rouge. Description de l'Egypte, tom. I. Voyage d'Aly-Bey, tom. III, pag. 89).

53 Description de l'Egypte, tom. I. Notice citée de M. du BOIS-AYMÉ, pag. 311.-Niebuhr observe que la partie du golfe où la ville de Suèz est située, semble n'avoir que la largeur d'un fleuve. (Description de l'Arabie, pag. 410.) Hérodote savait que chaque jour cette mer se retire et revient (liv. III, § II), et Diodore ajoute qu'elle avait des iles longues, des passages étroits, et un flux et reflux trèsviolent (liv. III).

54 Notice citée de M. du Bois-Aymé. - Mémorial de Sainte-Hélène, tom. 1.

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55 J'ai rapporté tout ceci en particulier, selon que je l'ai trouvé écrit dans les livres saints. Personne ne doit consi

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