Oldalképek
PDF
ePub

les sapindas du mort, dix jours sont nécessaires pour sa purification; s'il ne mange rien, il est purifié en un jour, à moins qu'il ne demeure dans la même maison que le défunt; car, dans ce cas, une purification de trois jours est requise.

103. « Après avoir suivi volontairement le convoi d'un parent paternel ou de toute autre personne, s'il se baigne ensuite avec ses habits, il se purifie en touchant le feu et en mangeant du beurre clarifié. 104. « On ne doit point faire porter au cimetière par un Soûdra le corps d'un Brâhmane, lorsque des personnes de sa classe sont présentes; car l'offrande funèbre étant polluée par le contact d'un Soûdra, ne facilite par l'accès du ciel au défunt. 105. « La science sacrée, les austérités, le feu, les aliments purs, la terre, l'esprit, l'eau, l'enduit fait avec de la bouse de vache, l'air, les cérémonies religieuses, le soleil, et le temps; voilà quels sont les agents de la purification pour les êtres animés.

106. De toutes les choses qui purifient, la pureté dans l'acquisition des richesses est la meilleure ; celui qui conserve sa pureté en devenant riche est réellement pur, et non celui qui n'est purifié qu'avec de la terre et de l'eau.

sance à l'or et à l'argent; en conséquence, la purification la plus estimée pour ces deux métaux se fait avec les éléments qui les ont produits.

114. « Les pots de cuivre, de fer, de laiton, d'étain, de fer-blanc et de plomb, seront convenablement nettoyés avec des cendres, des acides et de l'eau.

115. a

La purification prescrite pour tous les liquides consiste à enlever avec des feuilles de kousa la superficie qui a été souillée; celle des toiles cousues ensemble se fait en les arrosant avec de l'eau bien pure; celles des ustensiles de bois, en les rabotant.

116. « Les vases qui servent au sacrifice, comme les tasses où l'on boit le jus de l'asclépiade (soma), et ceux où l'on met le beurre clarifié, doivent, au moment du sacrifice, être frottés avec la main et lavés.

117. « Les pots dans lesquels on prépare l'oblation, les différentes cuillers avec lesquelles on jette dans le feu le beurre clarifié, le vase de fer, le van, le chariot, le pilon et le mortier ', doivent être purifiés avec de l'eau chaude.

118. « On purifie, en les arrosant, des grains et des vêtements en quantité excédant la charge d'un homme; mais s'ils sont en petite quantité, la loi ordonne de les laver.

119. « Les peaux, les corbeilles en canne tres

107. « Les hommes instruits se purifient par le pardon des offenses; ceux qui négligent leurs devoirs, par les dons; ceux dont les fautes sont secrètes, par la prière à voix basse ; ceux qui connaissée, sont purifiées de la même manière que les vêsent parfaitement le Véda, par les austérités.

108. « La terre et l'eau purifient ce qui est souillé; une rivière est purifiée par son courant ; une femme qui a eu de coupables pensées, par ses règles; un Brahmane devient pur en se détachant de toutes les affections mondaines.

109. « La souillure des membres du corps de l'homme est enlevée par l'eau; celle de l'esprit, par la vérité; la sainte doctrine et les austérités effacent les souillures du principe vital; l'intelligence est purifiée par le savoir.

110. « Les règles certaines de la purification qui concernent le corps viennent de vous être déclarées; apprenez maintenant quels sont les moyens assurés de purifier les divers objets dont on fait

usage.

, 111. « Pour les métaux, pour les pierres précieuses, et pour toute chose faite de pierre, la purification prescrite par les Sages se pratique avec des cendres, de l'eau et de la terre.

112. « Un vase d'or qui n'a pas renfermé de substance onctueuse se nettoie simplement avec de l'eau, de même que tout ce qui est produit dans l'eau comme le corail, les coquilles, les perles, ce qui tient de la nature de la pierre et l'argent non ciselé.

113. « L'union du Feu et des Eaux a donné nais

tements; pour les herbes potagères, les racines et les fruits, la même purification est requise que pour

le

grain.

120.« On purifie les étoffes de soie ou de laine avec des terres salines; les tapis de laine du Népal, avec les fruits broyés du savonier; les tuniques et les manteaux, avec les fruits du vilva; les tissus de lin, avec des graines de moutarde blanche écra

sées.

121. « Les ustensiles faits avec des coquillages, de la corne, des os ou de l'ivoire, doivent être purifiés lin, en ajoutant de l'urine de vache ou de l'eau. par l'homme instruit, comme les tissus de

122. « On purifie l'herbe, le bois à brûler et a paille, en les arrosant avec de l'eau ; une maison, en la balayant, en la frottant et en l'enduisant da bouse de vache; un pot de terre, en le faisant cuire une seconde fois;

123. « « Mais lorsqu'un vase de terre a été et contact avec une liqueur spiritueuse, de l'urine, des excréments, des crachats, du pus ou du sang, il ne sera pas purifié même par une cuisson.

124. « On purifie le sol de cinq manières, en le balayant, en l'enduisant de bouse de vache, en

[blocks in formation]

l'arrosant avec de l'urine de vache, en le grattant, en y faisant séjourner des vaches un jour et une nuit. . 125. « Une chose becquetée par un oiseau, flairée par une vache, secouée avec le pied, sur laquelle on a éternué, ou qui a été souillée par le contact d'un pou, est purifiée par une aspersion de

terre.

126. « Tant que l'odeur et l'humidité causées par une substance impure restent sur un objet souillé, pendant tout ce temps il faut employer de la terre et de l'eau pour toutes les purifications des objets inanimés.

127. « Les Dieux ont assigné aux Brahmanes trois choses pures qui leur sont particulières, savoir: la chose qui a été souillée à leur insu, celle qu'ils arrosent avec de l'eau en cas de doute, et celle qu'ils ordonnent en disant : « Que cette chose soit pure pour moi. >>

128. « Les eaux dans lesquelles une vache peut étancher sa soif sont pures, lorsqu'elles coulent sur une terre pure, lorsqu'elles ne sont souillées par aucune malpropreté, lorsqu'elles sont agréables par leur odeur, leur couleur et leur goût.

129. « La main d'un artisan est toujours pure pendant qu'il travaille, de même que la marchandise exposée pour être vendue; la nourriture don

née à un novice qui mendie n'est jamais souillée : telle est la règle établie.

130. « La bouche d'une femme est toujours pure; un oiseau est pur dans le moment où il fait tomber un fruit; un jeune animal, pendant qu'il tette; un

chien, lorsqu'il chasse les bêtes fauves.

131. « La chair d'une bête sauvage tuée par des chiens a été déclarée pure par Manou, de même que celle d'un animal tué par d'autres carnivores ou par des gens vivant de la chasse, comme les Tchân

dalas.

132. « Toutes les cavités au-dessus du nombril sont pures; celles qui se trouvent au-dessous sont impures, de même que toutes les excrétions qui sortent du corps.

133. « Les mouches, les gouttelettes de salive qui s'échappent de la bouche, l'ombre même d'une personne impure, une vache, un cheval, les rayons du soleil, la poussière, la terre, l'air, le feu, qui ont touché des objets impurs, doivent toujours être considérés comme purs dans leur contact.

134. « Pour purifier les organes par lesquels sortent les excréments et l'urine, on doit employer de la terre et de l'eau autant qu'il est nécessaire, ainsi que pour enlever les douze impuretés du corps.

135. « Les exsudations grasses, la liqueur séminale, le sang, la crasse de la tête, l'urine, les excréments, le mucus du nez, l'ordure des oreilles, l'humeur flegmatique, les larmes, les concrétions des yeux et la sueur, sont les douze impuretés du corps numain.

LIVRES SACRÉS DE L'ORIENT.

1 36. « Celui qui désire la pureté doit employer un morceau de terre avec de l'eau pour le conduit de l'urine; il doit en employer trois pour l'anus, dix pour une main, la gauche, qui est celle dont il fait se servir pour cette purification, et sept pour les deux, ou plus s'il est nécessaire.

137. « Cette purification est celle des maîtres de maison; celle des novices doit être double, celle des anachorètes, triple; celle des mendiants ascétiques, quadruple.

138. « Après avoir déposé son urine ou ses excréments, on doit, après la purification ci-dessus cavités de son corps, et de même lorsqu'on va lire mentionnée, se laver la bouche, puis arroser les le Véda, et toujours au moment de manger.

139. « Que le Dwidja prenne d'abord de l'eau dans sa bouche à trois reprises, et s'essuie ensuite deux fois la bouche s'il désire la pureté de son corps : une femme et un Soûdra ne font cela qu'une fois.

140. « Les Soudras qui se conforment aux précep tes de la loi, doivent se faire raser la tête une fois

par mois; leur mode de purification est le même que celui des Vaisyas, et les restes des Brahmanes doivent être leur nourriture.

141. « Les gouttelettes de salive qui tombent de la bouche sur une partie du corps ne rendent pas

impur, non plus que les poils de la barbe qui entreut dans la bouche, ni ce qui s'introduit entre les dents.

142. Les gouttes d'eau qui découlent sur les pieds de celui qui présente de l'eau aux autres pour

leur ablution, doivent être reconnues comme pareil

les à des eaux qui coulent sur un sol pur; il ne peut pas être souillé par elles.

143. « Celui qui en portant un fardeau, n'importe de quelle manière, est touché par un homme ou un objet impur, peut, sans déposer ce qu'il porte, se purifier en faisant une ablution.

144. « Après avoir vomi, ou après avoir été purgé, on doit se baigner et manger du beurre clarifié lorsqu'on vomit après avoir mangé, on doit seulement se laver la bouche; le bain est ordonné pour celui qui a eu commerce avec une femme.

145. « Après avoir dormi, après avoir éternué, après avoir mangé, après avoir craché, après avoir dit des mensonges, après avoir bu et au moment de lire la Sainte Écriture, on doit se laver la bouche, même étant pur..

146. « Je vous ai déclaré complétement les règles de purification qui concernent toutes les classes, et les moyens de purger de souillure les objets dont on se sert; apprenez maintenant les lois qui regardent les femmes.

147. « Une petite fille, une jeune emme, une femme avancée en âge, ne doivent jamais rien faire suivant leur propre volonté, même dans leur mai

son.

25

[ocr errors]

158. « Que jusqu'à la mort elle se maintienne patiente et résignée, vouée à des observances pieuses, chaste et sobre comme un novice, s'appliquant à suivre les excellentes règles de conduite des fem mes n'ayant qu'un seul époux.

148. Pendant son enfance, une femme doit dépendrede son père; pendant sa jeunesse, elle dépend de son mari; son mari étant mort, de ses fils; si elle n'a pas de fils, des proches parents de son mori, ou, à leur défaut, de ceux de son père; si cle n'a pas de parents paternels, du souverain, une femme ne doit jamais se gouverner à sa guise. 149. « Qu'elle ne cherche jamais à se séparer de son père, de son époux ou de ses fils; car, en se séparant d'eux, elle exposerait au mépris les deux familles.

150. « Elle doit être toujours de bonne humeur, conduire avec adresse les affaires de la maison, prendre grand soin des ustensiles du ménage, et n'avoir pas la main trop large dans sa dépense.

151. « Celui auquel elle a été donnée par son père, ou par son frère avec l'assentiment paternel, elle doit le servir avec respect pendant sa vie, et ne point lui manquer après sa mort, soit en se conduisant d'une manière impudique, soit en negligeant de faire les oblations qu'elle doit lui

adresser.

152. Les paroles de bénédiction et le sacrifice au Seigneur des créatures (Pradjâpati), ont pour motif, dans les cérémonies nuptiales, d'assurer le bonheur des mariés; mais l'autorité de l'époux sur sa femme repose sur le don que le père lui a fait de sa fille au moment des fiançailles.

153. « Le mari dont l'union a été consacrée par les prières d'usage procure continuellement ici-bas du plaisir à son épouse, soit dans la saison convenable, soit dans un autre temps, et lui fait obtenir le bonheur dans l'autre monde.

154. « Quoique la conduite de son époux soit blâmable, bien qu'il se livre à d'autres amours et soit dépourvu de bonnes qualités, une femme vertueuse doit constamment le révérer comme un Dieu.

155. Il n'y a ni sacrifice, ni pratique pieuse, ni jeûne, qui concernent les femmes en particulier; qu'une épouse chérisse et respecte son mari, elle sera honorée dans le ciel.

156. « Une femme vertueuse qui désire obtenir le même séjour de félicité que son mari, ne doit rien faire qui puisse lui déplaire, soit pendant sa vie, soit après sa mort.

157. « Qu'elle amaigrisse son corps volontairement en vivant de fleurs, de racines et de fruits purs; mais après avoir perdu son époux, qu'elle ne prononce même pas le nom d'un autre homme'.

On ne trouve rien dans les lois de Manou qui autorise Pusage cruel qui oblige les femmes à monter sur le bücher après la mort de leurs maris; mais plusieurs autres législateurs les engagent à se brûler, et promettent le ciel pour récompense à celles qui se sacrifient. Voyez le Mémoire de M. Colebrooke sur les devoirs d'une fidèle veuve, dans le quatrième volume des Recherches Asiatiques, le Digest of Hindu

Luw, vol. I, pag. 451 et suiv, et les Mélanges Asiatiques de M. Remusat, t. 1, pag. 280

159. « Plusieurs milliers de Brâhmanes exempls de sensualité dès leur plus tendre jeunesse, et qui n'ont pas laissé de postérité, sont pourtant parvenus au ciel;

160. « Et de même que ces hommes austeres, la femme vertueuse qui, après la mort de son mari, se conserve parfaitement chaste, va droit au ciel, quoiqu'elle n'ait pas d'enfants.

161. « Mais la veuve qui, par le désir d'avoir des enfants, est infidèle à son mari, encourt le mépris ici-bas, et sera exclue du séjour céleste où est admis son époux.

162. « Tout enfant que met au monde une femme après avoir eu commerce avec un autre que son mari, n'est pas son enfant légitime; de même, celui qu'engendre un homme avec la femme d'un autre ne lui appartient pas; et nulle part, dans ce code, le droit de prendre un second époux n'a été assigné à une femme vertueuse.

163. « Celle qui abandonne son mari, lequel appartient à une classe inférieure, pour s'attacher à un homme d'une classe supérieure, est méprisée dans ce monde, où elle est désignée sous le nom de Parapoûrvâ (qui a un autre mari que l'ancien).

164. « Une femme infidèle à son mari est en butte à l'ignominie ici-bas; après sa mort, elle renait dans le ventre d'un chacal, ou bien elle est affligée d'éléphantiasis et de consomption pulmonaire;

165. « Au contraire, celle qui ne trahit pas sou mari, et dont les pensées, les paroles et le corps sont purs, obtient la même demeure céleste que son époux, et est appelée femme vertueuse par les gens de bien.

166. « En menant cette conduite honorable, la femme chaste dans ses pensées, dans ses paroles et dans sa personne, obtient ici-bas une haute réputation, et est admise, après sa mort, dans le même séjour que son époux.

167.« Tout Dwidja connaissant la loi, qui voit mourir la première une épouse qui se conformait à ces préceptes et appartenait à la même classe que lui, doit la brûler avec les feux consacrés et avec les ustensiles du sacrifice.

168. « Après avoir ainsi accompli, avec les feux consacrés, la cérémonie des funérailles d'une femme morte avant lui, qu'il contracte un nouveau mariage et allume une seconde fois le feu nuptial.

169. » Qu'il ne cesse jamais de faire les cinq grandes oblations suivant les règles prescrites; et après avoir fait choix d'une épouse, qu'il demeure dans

sa maison pendant la seconde période de son exis

tence. »

LIVRE SIXIÈME.

DEVOIRS DE L'ANACHORÈTE Et du dévot

ASCÉTIQUE.

1. « Le Dwidja ayant préalablement terminé ses études, après avoir ainsi demeuré dans l'ordre des maîtres de maison, conformément à la règle, doit ensuite vivre dans la forêt, muni d'une ferme résolution et parfaitement maître de ses organes.

2. Lorsque le chef de famille voit sa peau se rider et ses cheveux blanchir, et qu'il a sous ses yeux le fils de son fils, qu'il se retire dans une forêt1.

3. « Renonçant aux aliments qu'on mange dans les villages et à tout ce qu'il possède, confiant sa femme à ses fils, qu'il parte seul, ou bien qu'il emmène sa femme avec lui.

4. « Emportant son feu consacré et tous les ustensiles domestiques employés dans les oblations, quittant le village pour se retirer dans la forêt, qu'il y demeure en maîtrisant ses organes des sens. 5. Avec les différentes sortes de grains purs qui servent de nourriture aux Mounis, comme le riz sauvage, avec des herbes potagères, des racines et des fruits, qu'il accomplisse les cinq grandes

oblations suivant les règles prescrites.

6. « Qu'il porte une peau de gazelle ou un vêtement d'écorce; qu'il se baigne soir et matin; qu'il porte toujours ses cheveux longs et laisse pousser sa barbe, les poils de son corps et ses ongles.

7. « Autant qu'il est en son pouvoir, qu'il fasse des offrandes aux êtres animés, et des aumônes, avec une portion de ce qui est destiné à sa nourriture, et qu'il honore ceux qui viennent à son ermitage en leur présentant de l'eau, des racines et des fruits.

8. a Il doit s'appliquer sans cesse à la lecture du Véda, endurer tout avec patience, être bienveillant et parfaitement recueilli, donner toujours, ne ja mais recevoir, se montrer compatissant à l'égard

de tous les êtres.

9. « Qu'il fasse régulièrement les offrandes au feu disposé suivant le mode Vitâna 3, ne négligeant pas, en temps convenable, les oblations

Il devient alors Vanaprastha, c'est-à-dire, habitant de la forêt.

2 Littéralement, qu'il porte une djata. Voyez ci-dessus, Liv. 11, st. 219.

Le Vitána consiste à prendre du feu dans le trou (kounda) creusé pour le feu dit Gárhapatya, et à le porter dans les deux trous creusés pour les feux appelés Ahavantya Dakchinat.

du jour de la nouvelle lune et du jour de la pleine lune.

10. « Qu'il accomplisse aussi le sacrifice en l'hon neur des constellations lunaires, l'offrande de grain nouveau, les cérémonies qui ont lieu de quatre mois en quatre mois, et celles du solstice d'hiver et du solstice d'été.

α

11. « Avec des grains purs, nourriture des Mounis, croissant dans le printemps ou dans l'automne, et récoltés par lui-même, qu'il fasse séparément, suivant la règle, les gâteaux et les autres mets destinés à être présentés en offrande;

[ocr errors]

12. Et après avoir adressé aux Dieux cette oblation des plus pures, produit de la forêt, qu'il mange le reste en y joignant du sel ramassé par lui-même.

13. « Qu'il mange des herbes potagères qui viennent sur la terre ou dans l'eau, des fleurs, des racines et des fruits produits par des arbres purs, et des huiles formées dans les fruits.

14. « Qu'il évite le miel et la viande, les champignons terrestres, le boûstrina, le sigrouka3, et les fruits du sléchmâtaka 4.

15. « Dans le mois d'âswina, il doit jeter les grains sauvages qu'il avait précédemment amassés ainsi que ses vieux vêtements, et les berbes, les racines et les fruits récoltés par lui.

16. « Qu'il ne mange jamais ce qui a poussé dans un champ labouré, quoique ce champ ait été abandonné par le propriétaire, ni des racines et des fruits provenants d'un village, même lorsque la faim

le tourmente.

[blocks in formation]

cune de ces deux quinzaines, des grains bouillis; 21. « Ou qu'il ne vive absolument que de fleurs et de racines, et de fruits mûris par le temps, qui sont tombés spontanément, observant strictement les devoirs des anachorètes.

22. « Qu'il se roule sur la terre, ou qu'il se tienne tout un jour sur le bout des pieds; qu'il se lève et s'asseye alternativement, et qu'il se baigne trois fois par jour'.

23. « Dans la saison chaude (grîchma)', qu'il supporte l'ardeur de cinq feux 3; pendant les pluies (varchâs), qu'il s'expose tout nu aux torrents d'eau que versent les nuages; durant la froide saison (hémanta), qu'il porte un vêtement humide, augmentant par degrés ses austérités.

24. « Trois fois par jour, en faisant son ablution, qu'il satisfasse les Dieux et les Mânes par une libation d'eau; et se livrant à des austérités de plus en plus rigoureuses, qu'il dessèche sa substance mortelle.

25.« Alors, ayant déposé en lui-même, suivant la règle, les feux sacrés, en avalant les cendres, qu'il n'ait plus ni feux domestiques, ni demeure, gardant le silence le plus absolu, vivant de racines et de fruits;

26. « Exempt de tout penchant aux plaisirs sensuels, chaste comme un novice, ayant pour lit la terre, ne consultant pas son goût pour une habitation, et se logeant au pied des arbres.

27. « Qu'il reçoive des Brâhmanes anachorètes et des autres Dwidjas maîtres de maison, qui demeurent dans la forêt, l'aumône nécessaire au soutien de son existence.

28. «< Ou bien, il peut apporter de la nourriture d'un village, après l'avoir reçue dans un plat fait avec des feuilles, ou dans la main nue, ou dans un tesson, et en manger huit bouchées.

29. » Telles sont, avec d'autres encore, les pratiques pieuses que doit suivre un Brâhmane retiré dans une forêt; et pour unir son âme à l'Etre suprême, il doit étudier les différentes parties théologiques (Oupanichads) 4 du Livre révélé,

.30. « Qui ont été étudiées avec respect par les dévots ascétiques et par les Brâhmanes maîtres de maison retirés dans la forêt, pour l'accroissement de leur science et de leurs austérités, et pour la purification de leur corps.

a

31. « Ou bien, s'il a quelque maladie incurable, qu'il se dirige vers la région invincible du nordest, et marche d'un pas assuré jusqu'à la dissolution de son corps, aspirant à l'union divine, et ne vivant que d'eau et d'air.

Le matin, à midi et le soir; c'est ce qu'on appelle les trois savanus.

2 Voyez ci-dessus, Liv. m, st. 273, note.

• Quatre de ces feux sont placés aux quatre points cardinaux; le soleil fait le cinquième.

• Voyez ci-dessus, Liv. II, st. 140, note.

(Commentaire).

[ocr errors]

32. « Le Brahmane qui s'est dégagé de son corps par l'une de ces pratiques mises en usage par les grands Richis, exempt de chagrin et de crainte est admis avec honneur dans le séjour de Brahme.

33. « Lorsque l'anachorète a ainsi passé dans les forêts la troisième période de son existence, que pendant la quatrième il embrasse la vie ascétique, renonçant entièrement à toute espèce d'affections. 34. L'homme qui a passé d'ordre en ordre1, qui a fait au feu les oblations requises, qui a toujours maîtrisé ses organes, étant fatigué de donner des aumônes et de faire des offrandes, en se consacrant à la dévotion ascétique, obtient après sa mort la suprême félicité.

35. « Après avoir acquitté les trois dettes aux Saints, aux Mánes et aux Dieux, qu'il dirige son esprit vers la délivrance finale (Mokcha)3; mais celui qui, avant d'avoir payé ces dettes, désire la béatitude, se précipite dans le séjour infernal.

36. « Lorsqu'il a étudié les Védas de la manière prescrite par la loi, lorsqu'il a donné le jour à des fils suivant le mode légal, et offert des sacrifices autant qu'il a pu, ses trois dettes étant acquittées, il peut alors n'avoir d'autre pensée que la délivrance finale.

37. « Mais le Brâhmane qui, sans avoir étudié les Livres saints, sans avoir engendré des fils et fait des sacrifices, désire la béatitude, va dans l'enfer.

38. « Après avoir accompli le sacrifice de Pradjâpati, dans lequel il présente, en guise d'offrande, tout ce qu'il possède, suivant l'injonction du Véda; après avoir déposé en lui-même le feu du sacrifice, un Brahmane peut quitter sa maison pour embrasser la vie ascétique 4.

39. Lorsqu'un homme imbu de la partie théologique des Livres saints, mettant à l'abri de la crainte tous les êtres animés, quitte l'ordre des maf tres de maison pour passer dans celui des dévots ascétiques, les mondes célestes resplendissent de sa gloire.

40. « Le Dwidja de la part duquel les créatures sensibles n'éprouvent pas la moindre crainte, délivré de sa substance mortelle, n'a plus rien à craindre de quoi que ce soit.

41. « Sortant de sa maison, emportant avec lui des ustensiles purs, comme son bâton et son aiguière, gardant le silence, exempt de tout désir

C'est-à-dire, qui a été successivement élève en théologie (Brahmatchari), maître de maison (Grihastha) et anacho rète (Vanaprastha).

* Voyez ci-dessus, Liv. IV, st. 257.

3 Le Mokcha est l'absorption dans l'Ame suprême. Voyez ci-dessus, Liv. I, st. 98.

4 C'est-à-dire, pour entrer dans le quatrième ordre, celui des Sannyasis, (dévots ascétiques), sans passer par celui de anachorètes. (Commentaire.)

« ElőzőTovább »