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à la Haye en 1702, âgé de 69 ans.

BAART, (Pierre) poëte latin & flamand, eft auteur d'un poëme eftimé, qui a pour titre La Pratique des Laboureurs de Frife. Il y décrit ce que la Frife offre de plus agréable & de plus riant. Ce font des Géorgiques flamandes. Les gens de fon pays l'ont comparé a Virgile; mais les étrangers, fans méprifer Baart, l'ont mis un peu au-deffous. On a encore de lui un poëme intitulé: Le Triton de Frife, ou la Defcription de la prife de la ville d'Olinde au Bréfil. Il étoit auffi médecin. Nous ignorons l'année de fa mort.

BAASA, fils d'Ahias, ufurpa la couronne d'lfraël, après avoir tué Nadab, fils de Jéroboam, fon roi, & avoir exterminé toute la race de ce prince. Baafa déclara enfuite la guerre à Aza, roi de Juda, & fe livra à toutes fortes de déréglemens. Dieu lui envoya le prophete Jehu, pour le menacer de fes châimens, s'il ne fe corrigeoit pas; mais ce roi ne répondit aux reproches du prophete, qu'en lui donnant la mort. Il mourut lui-même peu de tems après, & Dieu exécura fes menaces contre la poftérité de cet impie, par le miniftere de Zambri, qui en détruifit toute la race. Ela fon fils lui fuccéda, l'an 930 avant Jefus-Chrift.

BABIN, (François) né à Angers d'un avocat en 1657, chanoine, grand- vicaire & doyen de la faculté de théologie de cette ville, mort le 19 décembre 1734, à 83 ans, enfeigna avec célébrite la théo

logie pendant 20 ans, fe diftin gua par fes grandes lumieres & fes vertus. Il est le rédacteur des 18 premiers vol. de l'edition en gros caractere des Conférences du diocefe d' Angers, fort eftimées & fort répandues. La fuite n'eft point de lui. Le ftyle de Babin eft tel qu'il le faut pour ces fortes d'ouvrages, net, clair, méthodique,, & ne fentant point la barbarie de l'école. Ses continuateurs ne l'ont pas égalé; ils n'ont ni fa netteté, ni fa précision. Les Conférences d'Angers renfermoient 28 vol. in-12., que l'on a réduits à 14, petit caractere, & auxquels on a ajouté depuis 5 volumes.

BABOLENUS (S.) ou BABOLEIN, fut le premier abbé de St. Maur-lès-Foffés, monaftere fondé en 638, par Blidégifile, archidiacre de Paris, à deux lieues de cette ville, dans une péninfule formée par la Marne. S. Babolein y fit regner toutes les vertus religieufes, qui le rendirent fort célebre. S'étant joint à Saint Furfi de Lagny, il rendit de grands fervices à tout le diocefe de Paris; en quoi il fut merveilleufement fecondé par l'évêque Audebert & par Saint Landri fon fucceffeur. Il fonda plufieurs églifes & plufieurs hôpitaux. Dans fa vieilleffe il quitta le gouvernement de fon monaf tére, pour paffer le refte de fes jours dans la retraite. Il mourut dans le feptieme fiecle. On l'honore à Paris, le 26 juin.

BABYLAS, ( S. ) évêque d'Antioche, fut mis dans les chaînes pour la foi de J. C., fous l'empereur Dece. Il mourut dans fa prifon, & voulut être

Jean-Chryfoftome, du filence d'Apollon à Daphné; mais il ajoutoit que Julien l'avoit délivré du voifinage d'un mort qui l'incommodoit. (Voy. BAL TUS

BACCALAR-Y-SANNA; CCALAR(Don Vincent ) marquis de St. Philippe, né dans l'ifle de Sardaigne, d'une ancienne famille originaire d'Espagne, s'eft fait un nom dans la littérature par fon érudition, & dans le monde par les emplois impor tans dont Charles II & Philippe V le chargerent en Sardaigne. Après la mort de Charles II, Don Vincent fervit utilement le duc d'Anjou, fon fucceffeur. Lorfque la Sardaigne fe déclara contre ce prin

enterré avec fes fers. C'étoit un prélat plein de zele. On dit qu'il défendit l'entrée de l'Eglife à l'empereur Philippe qui étoit monté fur le trône par le meurtre de Gordien, fon bienfaiteur & fon pupille. Quelques critiques prétendent que l'empereur, auquel S. Babylas défendit l'entrée de l'Eglife, étoit Dece; mais cela ne paroît guere vraisemblable. Il mourut l'an 251 de J. C. Gallus Céfar fit tranfporter les reliques de ce Saint dans Daphné, fauxbourg d'Antioche, afin de mettre par ce facré dépôt un frein aux fu-. perftitions & au libertinage des Grecs. La chofe arriva comme Gallus Céfar l'avoit défiré. L'idole d'Apollon, fameufe par les oracles qu'elle rendoit, ceffa tout-à-coup d'y donner des réponfes. Julien l'apoftat ordonna dans la fuite de reporter les reliques de Babylas dans la ville, afin que la langue de cet oracle fe déliât. Il y réuffit, mais ce ne fut que pour lui apprendre la vraie caufe de ce filen& immédiatement après, le feu du ciel écrafa cette idole & réduifit le temple en cendres. C'est S. Jean-Chryfoftome qui nous apprend ce fait dans fon difcours contre les Gentils, & dans la 4e. homélie fur l'éloge de S. Paul. Il dit en avoir été témoin oculaire. Tous les anciens hiftoriens Chrétiens en font mention. Ammien Marcellin, quoique Païen, n'ofe pas en difconvenir (1.22). Il y a feulement quelque différence dans fa relation, qui marque plutôt fon embarras que l'inexactitude des autres. Libanius, ce fophifte fameux & zélé Paien, se plaignoit, au rapport de St.

ce

ce,

il fe comporta en fujet fidele & en homme habile. Philippe V le récompenfa, en le faifant marquis de S. Philippe. Il mourut à Madrid en 1726 eftimé & aimé du prince & des fujets. Ses principaux ouvrages font: I. Une Hiftoire de la Monarchie des Hébreux, traduite en françois, en 2 vol. in-4°., & en 4 vol. in-12. » Cet » ouvrage, dit un critique » fagement & profondément » écrit a eu d'abord le plus » grand fuccès; mais l'efprit » du fiecle s'étant tourné vers » des objets tout différens, & » l'Hiftoire-Sainte ayant perdu » fa confidération fous le regne » du philofophifme, ce fuccès » n'a pas été durable «. II. Mémoires pour fervir à l'Hiftoire de Philippe V, depuis 1699 juf qu'en 1725, 4 vol. in-12. auffi traduits en françois. On y trou ve plufieurs particularités curieufes, que le marquis de St. Philippe raconte avec beau

coup de vérité & d'exactitude. BACCARELLES, (Gilles) d'Anvers, célebre payfagifte, ainfi que Guillaume fon frere. Leur famille a produit plufieurs bons peintres.

BACCETI, (Nicolas ) né à Florence, entra dans l'ordre de S. Bernard, devint abbé de Ste. Luce, & mourut en 1647, âgé de près de 80 ans. Nous avons de lui: I. Hiftoria Septimiana, lib. VII, cum notis Malachia d'Inguimbert, Rome, 1724, in- fol. C'est l'hiftoire d'un célebre monaftere de Tofcane, de l'ordre de Citeaux. II. Differtatio de jure hiftorico. BACCHIARIUS, philofophe Chrétien, floriffoit au Ve. fiecle. On a de lui une Lettre écrite à l'évêque Januarius touchant l'incontinence d'un moine; cette Lettre eft trèsbien écrite, & fe trouve dans la Bibliotheque des Peres. On y voit autant de prudence que de zele, autant de févérité que de charité. Il y a plufieurs applications heureufes des cérémonies & hiftoires de l'Ancien-Teftament. On a encore de lui une Apologie dans les Anecdota de Muratori. Gennade rapporte que Bacchiarius changeoit fouvent de demeure, pour être plus à Dieu & avoir moins d'attache pour ce monde, en réalifant fans ceffe la fentence de S. Paul: Non enim habemus hic manentem civitatem. Eph. 13. BACCHIDES, général des troupes de Démétrius Soter, & gouverneur de la Mefopotamie, fut d'abord envoyé en Judée pour établir Alcime grandfacrificateur, que l'Ecriture ap pelle l'Impie. Il revint quelque tems aprés en Judée avec l'é

lite de fes troupes, pour com battre Judas Machabée qui venoit de remporter une grande victoire fur Nicanor. Judas abandonné de la plupart des fiens, l'attaqua avec les huit cents hommes qui lui reftoient; mais en pourfuivant l'aile droite qu'il avoit rompue, il fut enveloppé & tué par l'ennemi, après avoir fait des prodiges de valeur. Jonathas fut élu général des Juifs à la place de fon frere Judas, & s'oppofa généreufement à Bacchides, qui effaya plufieurs fois de le faire faifir & tuer en trahison. Bacchides ayant été obligé de lever le fiege de Bethbeffen, fe retira à Antioche, après la mort d'Alcime, & laiffa la Judée paifible.

BACCHILLE, évêque de Corinthe, fur la fin du Ile. fiecle, écrivit un Traité touchant la célébration de la fête de Pâques enfuite de la queftion qui s'émut de fon tems fur ce fujet : ce fut fous le pontificat de St. Victor. Sa Lettre étoit écrite au nom des évêques d'Achaïe ce qui a fait croire qu'il affembla un fynode, pour l'éclairciffement de cette controverfe.

BACCHINI, (Benoît) né dans le duché de Parme en 1651, entra dans la congrégation du Mont-Caffin, & s'y diftingua d'abord par fes fermons. Sa fanté délicate ne lui permettant plus les travaux de la chaire, il s'adonna à ceux du cabinet. C'étoit un favant univerfel. II mourut à Bologne, le premier feptembre 1721. On a de lui ; I. Journal de littérature, en 9 tom. in -4°., depuis 1686 jufqu'en 1697, fous le titre de

Giornal de letterati. Il eut beaucoup de cours en Italie, & même ailleurs. II. De fiftrorum figuris ac differentia, Bologne, 1691, in-4°.; Utrecht, 1696, in-4°. avec les remarques de Tollius; & dans les Antiquités romaines de Grævius, tom. 6e. Le marquis Scipion Maffei fe glorifioit d'être fon difciple; mais il furpaffa fon maître.

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BACCHUS, fils de Jupiter & de Sémélé. On raconte de lui, que Junon, toujours ou trée contre les concubines de Jupiter, confeilla à Sémélé, pendant fa groffeffe, d'exiger de fon amant qu'il fe fit voir à elle dans toute fa gloire. La majefté du dieu ayant mis le feu dans la maison, Sémélé périt dans les flammes. De crainte que Bacchus, dont elle étoit enceinte, ne fût brûlé avec elle Jupiter le mit dans fa cuiffe, où il le garda le refte des 9 mois. Dès que le tems de fa naiffance fut accompli, on le mit fecrétement entre les mains d'Ino, fa tante, qui en eut foin, avec le fecours des Hyades, des Heures & des Nymphes. Quand il fut grand, il fit la conquête des Indes; il alla en Egypte, où il enfeigna l'agriculture aux hommes. planta la vigne, & fut adoré comme le dieu du vin. Il punit févérement Penthée, qui vouloit s'oppofer à fes folemnités, triompha de tous fes ennemis, & de tous les dangers auxquels les perfécutions de Junon l'expofoient continuellement. Bacchus fe transforma en lion, pour dévorer les géans qui efcaladoient le ciel, & fut regardé, après Jupiter, comme le plus puiffant des dieux. On

le repréfentoit avec les agrémens de la jeuneffe & de la beauté; on mettoit Silene à fa fuite, courbé fur un âne, & une troupe de Satyres & de Bacchantes. Quelquefois on couvroit fa tête de cornes, parce que dans fes voyages il s'étoit couvert de la peau d'un bouc, animal qu'on lui facrifioit. On le peignoit encore tantôt affis fur un tonneau, tantôt fur un char traîné par des tigres, des lynx ou des pantheres; fouvent auffi tenant une coupe d'une main, & de l'autre un thyrfe, dont il s'étoit fervi pour faire fortir des fontaines de vin. Le thyrfe étoit une espece de petite lance ou bâton couvert de feuilles de vigne & de lierre mêlées enfemble, ayant au bout une pointe en forme de pomme de pin. On appelloit Bacchanales les fêtes qu'on faifoit à l'honneur de Bacchus. On les célébroit par toutes fortes de débauches. Les Bacchantes repréfentoient les femmes qui fuivirent Bacchus à la conquête des Indes, faifant par-tout de grandes acclamations pour publier fes victoires. Pendant la cérémonie des Bacchanales & des Orgies, elles couroient vêtues de peaux de tigres, toutes échevelées, tenant des thyr fes, des torches & des flambeaux, & pouffant des hurlemens effroyables. Comme c'est une chofe reconnue des favans, que la mythologie eft en partie greffée fur la vérité de l'hiftoire, qu'elle a altérée & dé figurée de toutes les manieres, quelques auteurs, parmi lefquels eft le favant Bochard prétendent que Bacchus eft le Nemrod de l'Ecriture, parce

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que Nemrod étoit fils de Chus, ce qui fe rend en hébreux par Bacchus; mais les rapports avec Moïfe font plus juftes, fi on en croit Voffius, le P. Thomaffin & M. Huet. Voyez LAVAUR. BACCHYLIDE, poëte lyrique de l'ifle de Céa, florif foit l'an 452 avant J. C. Il ne nous refte de fes poéfies que très-peu de chofe. Elles étoient remplies de morale. Une de fes maximes étoit: Que la chasteté eft le plus grand ornement d'une belle vie. Julien l'apoftat qui, à l'exemple de tous les anciens philofophes, aimoit les apophtegmes, faifoit un cas particulier des fentences morales de ce poëte. On dit qu'Hiéron, roi de Sicile, préféroit les poéfies de Bacchylide à celles de Pindare, quoique celui-ci paffât pour le chef des lyriques. BACCIO, peintre connu fous le nom de frere Barthélemi de St. Marc, né dans la terre de Savignagno, près de Florence, en 1469, fut difciple de Léonard de Vinci & de Raphaël. Son deffin eft correct, fes figures gracieufes, fon coloris doux & agréable. A la fin d'un fermon qu'il entendit fur l'importance & la dignité des mœurs chrétiennes, il fe détermina à faire jeter publiquement dans le feu tous les livres qui traitoient de l'amour profane; avec les fculptures, les peintures & les deffins, tant de lui que de ceux qu'il poffé doit des grands maîtres où il y avoit des nudités. Il entra dans l'ordre des dominicains à Prato, en 1500, réfolu de ne plus s'occuper que de fon falut; mais fes fupérieurs l'obligerent à continuer l'exercice

de fes talens & de fon art. II ne voulut pas être fait prêtre, par un fentiment d'humilité & fe contenta d'être diacre. Il mourut le 8 octobre 1517, âgé de 48 ans.

BACCIO ou BACCIUS, (André) né à S. Elpidio dans la Marche d'Ancone, profeffeur de médecine à Rome & premier médecin du pape Sixte V, fe rendit célebre par fes talens. On a de lui: I. De Thermis libri feptem, in - fol. Venife, 1571-1588, & Padoue, 1711, in-fol. II. De conviviis antiquorum. III. De naturali vinorum hiftoria, Rome, 1596, in-fol., livre très rare. IV. De venenis & antidotis Rome, 1586, in-4°. V. De gemmis ac lapidibus pretiofis, in S. Script. relatis, Rome, 1587, in-8°. VI. Tabula fimplicium medicamentorum, Rome, 1577, in-4°. VII. Notizie dell' antica Cluna, Macerata, 1716, in-4°. Ces ouvrages lui firent une grande réputation: on y trouve beaucoup de recherches, & une phyfique bien fupérieure à celle que les favans de notre fiecle ont coutume de fuppofer à celui de Baccius. Il mourut vers 1598. Il ne faut pas le confondre avec Henri BACCIUS, qui a donné une Defcription du royaume de Naples en italien Naples, 1629, in-8°.; ni avec Jacques BACCIUS, qui a donné la Vie de S. Philippe de Néri en latin, Rome, 1645, in-4°.

BACHAUMONT, (François le Coigneux de) né à Paris en 1624, d'un président à mortier au parlement, fut confeiller - clerc de la même coinpagnie. Il cabala comme plufieurs autres durant les trou

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