Oldalképek
PDF
ePub

obligations qui en étoient inséparables; mais Bruno, qui voyoit les choses d'un autre œil, consultera Dieu avant de se décider (il le consultoit pour tout); enfin, la vue du bien qu'il espéroit y faire l'emportant sur le grand désir qu'il avoit de demeurer caché, il accepta, quoiqu'en tremblant, et justifia par ses vertus, par ses talents, l'idée que l'on avoit conçue de lui, le choix de son archevêque.

Bruno avoit environ trente-trois ou trente-quatre ans lorsqu'il prit possession de la dignité d'écolastre de l'église de Rheims; et pendant vingt ans qu'il la posséda, il l'honora autant qu'elle l'honoroit lui-même : il portoit autant à Dieu par son exemple que par ses leçons.

C'est ce que nous attestent les vers suivants, extraits de cent-quatre-vingt titres qui sont autant d'éloges composés immédiatement après sa mort; on les trouvera recueillis à la fin de cet ouvrage.

Recta Bruno viæ dux, et origo Sophiæ,
Non aliter docuit vivere quàm studuit,
Factis implebat quidquid per verba docebat.

Exemplum miseris mortalibus esse solebas,
Ut colerem Christum, quem semper, Bruno,colebas.

Ex

titulo

124 et

43.

Id.120.

[ocr errors]

Paris, de professeur de théologie en cette université, tout lui annonçoit un sujet tel qu'il le désiroit, et capable de remplir ses vues. I le fit venir, lui communiqua son dessein, et le désir qu'il avoit de voir revivre le goût des bonnes-lettres, et de rendre encore plus illustre qu'elle ne l'étoit l'école de Rheims; et afin de lui ôter tout moyen de refus, l'arracher à Paris, et se l'attacher avec des liens durables, il lui donna un canonicat dans sa cathédrale, avec la dignité de docteur théologal, ou d'écolastre; dignité qui a toujours été regar dée comme une des plus importantes des chapitres; qui, depuis le Concile de Trente, ne peut être conférée qu'à des gradués, et qui, du temps mème de Saint Bruno, ne se conféroit qu'à des per sonnes capables de prêcher d'exemple, d'un âge mûr, d'un mérite rare, d'un profond savoir. La principale fonction de celui qui en étoit pourvu étoit la direction des écoles publiques, qui étoient alors tenues par le clergé de la principale église, et l'inspection sur toutes les études du diocèse.

Tout autre qu'un saint eut accepté avec empressement cette place, plus touché de l'honneur, de la dignité et de l'autorité qu'elle lui donnoit, que des

obligations qui en étoient inséparables; mais Bruno, qui voyoit les choses d'un autre œil, consultera Dieu avant de se décider (il le consultoit pour tout); enfin, la vue du bien qu'il espéroit y faire l'emportant sur le grand désir qu'il avoit de demeurer caché, il accepta, quoiqu'en tremblant, et justifia par ses vertus, par ses talents, l'idée l'on avoit conçue de lui, le choix de son archevêque.

que

Bruno avoit environ trente-trois ou trente-quatre ans lorsqu'il prit possession de la dignité d'écolastre de l'église de Rheims; et pendant vingt ans qu'il la posséda, il l'honora autant qu'elle l'honoroit lui-même : il portoit autant à Dieu par son exemple que par ses leçons.

[ocr errors]

C'est ce que nous attestent les vers suivants, extraits de cent-quatre-vingt titres qui sont autant d'éloges composés immédiatement après sa mort; on les trouvera recueillis à la fin de cet ouvrage.

Rectæ Bruno viæ dux, et origo Sophiæ,
Non aliter docuit vivere quàm studuit,
Factis implebat quidquid per verba docebat.

Exemplum miseris mortalibus esse solebas,
Ut colerem Christum,quem semper, Bruno,colebas.

Ex

titulo

124 et

43.

Id.120.

titulo

(Bruno) morum corrector justus, pia spes mi

serorum

150. Justitiæ rector custos et ubique bonorum Moribus ornatus vas et plenum pietatis, Fortiter armatus clypeo veræ probitatis.'

Id. 32. Flos erat hic patrum, solamen, gloria fratrum
Sectator veri, divinæ legis amator

Semita justitiæ, fons hic et origo Sophia,
Lux, speculum mundi, rerum sublime cacumen
Labentûm baculus, miserorum dulce levamen,
Nec mens fracta malis, nec erat nimis alta secundis.
Hic sibi non vixit, sed mundo, quem benè rexit.

Id. 61. Quatuor ut fontes ex una parte meantes

Quos paradisus habet, mundi per regna fluentes,
Exundant terras, sic hìc, (Bruno) quos imbuit,

[merged small][ocr errors]

Implet et informat, inflammat, dirigit, armat,
Cudit et illustrat, et adhuc regit, excolit, aptat.
Sideris instar erat cunctis quos ipse docebat.

Id. 71. Dùm vixit Bruno, monuit, fecitque monendo,
Ut nobis mundus vilescat, ne pereamus.
Id. 64. Hujus doctoris fuit hæc vis cordis et oris,
Ut toto cunctos superaret in orbe magistros,
Huic se tota dedit sapientia, totaque sedit
Hujus in arcanis dives penetralibus hospes.
Quod dico novi, mecum quoque francia novit,
Et totus novit per climata quatuor orbis.

Plusquàm Maronis laudatur lingua Brunonis,
Gloria Platonis vilescit laude Brunonis.
Hic præcellebat doctoribus, hic faciebat
Summos doctores, non instituendo minores.
Doctor doctorum fuit hic, non clericulorum.

Rectio prudentis superabat acumina mentis;
Ut documentorum doctor satis extitit horum.

Ut servire Joseph domina contempsit amori,
Et fugit amplexus incestos mente virili,
Sic contempta jacet, Bruno, tibi gloria mundi,
Amplecti dùm te cuperet, tibi brachia tendens,
Multas mundus opes, multos ostendit honores
Tuque fugâ lapsus, pompali veste rejectâ,
Amplectens eremum vestiris sorte beatâ.

[ocr errors]

titulo

166.

Id. 166.

Id. $3.

Bruno vir hic magnus fuit ac simplex, velut agnus. Id. 38.

Justus sincerus, morum gravitate severus.

Id. 30.

Id. 43.

Bruno pius pastor, puræ pietatis amator
Dæmonis ignitas superavit ubique sagittas,
Subjectis largus fuit hic nimis et sibi parcus,
Factis implebat, quidquid per verba docebat,
Non se prælatum, sed se cupiebat amatum.

« ElőzőTovább »