L'auteur et les propriétaires de cet ouvrage se réservent le droit de le traduire ou de le faire traduire en toutes les langues. Ils poursuivront, en vertu des lois, décrets et traités internationaux, toutes contrefaçons ou toutes traductions faites au mépris de leurs droits. Paris. Typographie de J. Best, rue Saint-Maur-Saint-Germain, 15. GRAMMAIRE GÉNÉRALE ET HISTORIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE PRÉSENTANT L'ÉTUDE ET L'ANALYSE DE LA FORMATION, DES DÉVELOPPEMENTS ET DES VARIATIONS DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'A NOS JOURS PAR M. P. POITEVIN Auteur du Cours théorique et pratique de langue francaise, adopté par l'Université; les travaux et les mémoires des cinq classes de l'Institut, etc. Tout ainsi que, selon la diversité des temps, og change d'habits, TOME SECOND. PARIS AUX BUREAUX DU MAGASIN PITTORESQUE, RUE JACOB, 30. 303. a. 53. GRAMMAIRE GÉNÉRALE ET HISTORIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE CHAPITRE VI. DU PARTICIPE. DEUXIÈME PARTIE. DU PARTICIPE PASSÉ. Observations préliminaires. Depuis Ramus jusqu'à Lemare, les grammairiens ont longuement disserté sur l'orthographe du participe passé des verbes transitifs et pronominaux, joint à un auxiliaire précédé d'un complément direct. Au seizième siècle, Rabelais écrivait presque toujours invariable le participe passé précédé de son complément : Galantement s'exerceans le corps comme ils avoient les úmes auparavant EXERCÊ. Il desgoine son épée, et à grands coups chargea sur les plus huppés, sans que ul ne lui résistast, pensants que ce fust un diable affamé, tant par les merveilleux voltigements qu'il avoit FAICT, que par les propos qu'il avoit TENU. (Gargantua.) Amyot comprit que le complément direct placé avant le participe devait exercer sur lui une certaine influence, et que le genre et le nombre du premier, en passant au second, exprimerait plus nettement le rapport logique de ces deux termes : Il seroit malaisé que chacun pust représenter les choses mémes qu'il auroit EUES dans sa part de butin. (Vie de Camille.) Je le trouvay abandonné de père et de mère, et allaicté par une de mes chèvres, LAQUELLE j'ai ENTERRÉE dedans le verger après qu'elle a esté morte de sa mort naturelle, L'ayant AIMÉE pour ce qu'elle avoit faict œuvre de mère envers cest enfant. (Daphnis et Chloé.) II. 1 |