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des grands fleuves, où cet animal architecte se construit des demeures plus étonnantes, peut-être, que les pyramides dont l'Egypte se vante.

Castor, fils de Léda, était frère de Pollux ; ils eurent plusieurs temples dans l'Italie. Invoqués par les matelots, invoqués par les soldats, ils apparaissaient aux premiers sous la forme de flammes qui s'attachaient à la sommité des mâts; ils se montraient aux seconds en habits de guerriers; et, montés sur des chevaux blancs, îls combattaient avec eux.

Ce sont les gémeaux du Zodiaque.

CE et SE, pron.

De ces deux pronoms, le premier est démonstratif, le second personnel.

Pour empêcher qu'on ne les emploie l'un pour l'autre, quelques détails sont nécessaires.

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Quand ce précède un nom quelconque, auquel il se rapporte, il s'écrit par un c. Ce sentiment, ce procédé, ce bon ouvrage, ce bienfaisant Titus qui regardait comme perdue la journée où il n'avait obligé personne.

Quand ce est le représentatif, ou l'équivalent de ceci, cela, celui-là, cette chose, il demande également un c ee doit être votre premier soin; ce fut ma première idée. Qui m'aimera jamais comme elle ?

Ce sera moi, ce sera moi.

Quand enfin se signifie soi, il prend un s. Télémaque se disposait à répondre, disposait soi. Il se retira, il

retira soi.

Compère le Renard se mit un jour en frais; mit en frais soi, sa personne.

La cigale ayant chanté

Tout l'été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue.

Il n'a fait que ce qu'il se devait à lui-même ; n'est-ce pas comme s'il y avait : il n'a fait que la chose qu'il devait à soi.

Viens, suis-moi, la sultane en ce lieu se doit rendre.

RACINE.

Sans accumuler tant d'exemples, il eût suffi d'assigner, pour règle générale, et sans exception, qu'aussi souvent que ce ne saurait se rendre par le pronom personnel soi, il le faut écrire par un c.'

CÉANS, adv. SÉANT; v.

Le maître de céans, ou le maître de ce logis; madame n'est pas céans, ou n'est pas ici.

Ce mot est du style familier, et s'emploie rarement, si ce n'est en poésie, où il se place encore quelquefois avec grace.

Vadé, dans un couplet impromptu adressé à M. le duc d'Orléans, qui était venu voir les Amours des Dieux, lui dit :

Monseigneur d'Orléans,

Vous qu'êtes ici céans,

Vous valez mieux

Cent fois que tous ces dieux,

A commencer par Jupiter.....

Séant vient du verbe, peu usité, seoir. Il est, sous ce rapport, peu usité lui-même. On disait : le parlement séant à Bordeaux, à Paris.

Une femme à qui on apporte à déjeûner dans son lit, se met sur son séant pour prendre son thé ou son café.

De ce même ancien verbe seoir, est né l'adjectif séant, duquel on se sert encore, et qui signifie décent, convenable: ce que vous faites n'est pas séant. Voilà des manières peu séantes.

De-là encore, bienséant, bienséance.

CEINT, p. du v. CINQ, n. de n. SAIN, et SAINT, adj. SEIN, et SEING, s. m.

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Il n'est que le sens de la phrase qui puisse assigner leur valeur à chacun de ces mots, dont l'orthographe, à la vérité, varie, mais dont la prononciation est semblable.

Je n'excepte que le nom de nombre cinq, lorsqu'il est seul, ou qu'il précède une voyelle. En ces deux occasions, on fait légèrement sentir la consonne qui le termine. Combien étiez-vous? cinq. Vingt-cinq écus. Nous avions fait cinq à six lieues. Hors de là on ne fait pas sonner la dernière lettre.

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Ceint est le participe du verbe ceindre : « les reins

» ceints d'un cordon, un hermite s'avançait ».

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C'est peu que,
Ce lévite, à Baal, prête son ministère.

le front ceint d'une mitre étrangère,

(1) le mot de l'énigme est, oiseau.

RACINE.

Sain est un adjectif, dont le féminin' est saine; qui est en bonne santé, qui n'est point gâté : il en est revenu sain et sauf; pourquoi couper ces arbres? ils sont encore bien sains.

Juvénal veut qu'on ne demande autre chose à la divinité, qu'une ame saine dans un corps sain.

Orandum est ut sit mens sana in corpore sano,

Le sain-doux est une matière onctuense tirée de la

graisse des pourceaux ou d'autres animaux et avec laquelle on facilite le jeu des roues d'une voiture.

Saint est un substantif: il faut chommer le saint du jour.

Saint et sage ne sont point synonymes. Le sage doit ses vertus à la philosophie; le saint les tient de la religion.

Saint est aussi un adjectif, et sainte en est le féminin. Abner dit à Joad :

Pensez-vous être saint et juste impunément ?

Sein est proprement cette partie de la poitrine des femmes où le lait se rassemble. Un beau sein. Blancheur de lys est sur son sein.

En ce sens, il a un pluriel. Les seins d'une nourrice; avoir mal aux seins; mais il perd ce pluriel dès qu'il exprime le premier berceau de l'homme."

Voltaire, dans le cinquième de ses discours en vers ;

Sans l'attrait du plaisir, sans ce charme vainqueur
Qui des lois de l'hymen eût subi l'esclavage?
Quelle beauté, jamais, aurait eu le courage
De porter un enfant dans son sein renfermé,
Qui déchire

; en naissant, les flancs qui l'ont formé ?

dans une acception plus étendue encore, se prend pour le cœur, pour l'esprit, pour l'ame, pour le centre d'un lieu. Burrhus à Néron :

Non, quoique vous disiez, cet horrible dessein

Ne fut jamais, seigneur, conçu dans votre sein..

Ce secret est destiné à mourir dans mon sein. Le sein du criminel est dévoré de remords; le sein des mers renferme bien des richesses; la maison que j'habite est au sein de la ville.

Seing est la marque apposée au bas d'un écrit, pour en certifier la vérité. A l'égard de ceux qui savent écrire, c'est leur signature; à l'égard des autres, c'est un signe quelconque. Donner son blanc seing, c'est donner sa signature, avec la liberté au porteur de remplir le surplus de la feuille. Nous avons fait une convention sous seing-privé. Le seing d'un notaire assure aux actes leur authenticité.

CELER, SCELLER, SELLER, v.

C'est celer une personne que de ne pas la laisser voir;

et celer une chose que de n'en laisser rien transpirer.

celer;

Récit menteur, soupçon que je n'ai pu
Fallait-il vous entendre ? ou fallait-il parler?
CORNEILLE.

Mettre le sceau à un acte, c'est le sceller; attacher une pièce de fer avec du plâtre ou du plomb, c'est la sceller; assurer sa foi, sa promesse, par quelqu'acte bien caractérisé, c'est la sceller.

C'est seller un cheval, que de lui arranger la selle sur le dos.

Dans le premier de ces verbes, le premier e est absolument muet; fermé dans les autres.

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