A. Colonne féminine. SONT FÉMININS LES NOMS EN ACE, asse. La bonace, une préface, la grace, etc.; une chasse générale, de grandes échasses. Dites-moi donc pourquoi vous vous affligez tant? Puisque vous ne touchez jamais à votre argent, Mettez une pierre à la place, Elle vous vaudra tout autant. Excepté espace, impasse, Parnasse; un grand espace, un impasse peu connu. Le Parnasse françois ennobli par ta veine, N. B, Espace, terme d'imprimerie, est féminin. Il faut mieux espacer ces lignes, il faut mettre de plus fortes espaces... Impasse, mot que Voltaire substitue à culde-sac. ACHE, ache. De la bourrache une belle moustache, une tache d'encre, une tâche à remplir, etc. Chaque castor agit, commune en est la tâche, A. Colonne masculine. Je les vois prodiguant leur vie Il n'y a point d'exception. ABE. Cet astrolabe est mal fait, le crabe est un testacée, etc. Excepté syllabe. Une syllabe est un son formé par une seule impulsion de la voix. Le nouveau Cicéron, tremblant, décoloré, Apamis raconta ses malheureux amours, En mètres qui n'étoient ni trop longs ni trop courts; Les composés de ce mot suivent la règle générale : un monosyllabe, un dissyllabe, etc.; c'est comme s'il y avoit un mot monosyllabe, un mot dissyllabe, etc. ABLE. L'érable est .dur et veineux, le râble d'un lièvre, etc.; excepté étable, fable et table: une belle étable, une fable ingénieuse, table bien servie. Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable, A. Colonne féminine. Excepté panache et relâche. Voilà un beau panache, son mal lui donne du relâche. N. B. Relâche, terme de marine, est féminin. Une bonne relâche est un lieu favorable aux vaisseaux qui ont besoin de relâcher. ADE. Une salade, une marmelade, etc. Aimez-vous la muscade! on en a mis par-tout. Excepté grade et stade. Monter au plus haut grade; le stade grec. Son habit d'ordonnance avoit deux épaulettes, AFE, aphe. Une carafe, une riche agrafe, une épigraphe ingénieuse, etc. On devroit faire l'épitaphe la plus flatteuse de soi-même, et passer toute sa vie à la mériter. L'orthographe de Voltaire est vicieuse en ce qu'elle emploie deux signes pour un son simple, et en ce qu'elle donne à ces signes un emploi contraire à leur institution. Pour exprimer le son e dans je lisois, il faudroit un è grave, et dans il lisoit, un e moyen. C'étoit le sentiment de Dalembert, ce doit être celui de tous les bons esprits. Excepté cénotaphe, paragraphe, paraphe'; A. Colonne masculine. ABRE. Du cinabre naturel, du cinabre artificiel; un sabre bien aiguisé, etc. AC. Jamais contre un renard chicanant un poulet, ACLE. Jamais Iphigénie en Aulide immolée, Cet oracle est plus sûr que celui de Calchas. Plus l'obstacle étoit grand, plus fort fut le désir. Ce mot me rappelle l'emploi qu'en a fait l'auteur d'une ode sur l'enthousiasme ; Nos ames de gloire effrénées, Se plongent dans leurs destinées A travers l'obstacle éperdu. On voit que si le poète pèche contre le goût, il ne pèche pas contre le genre. A. Colonne féminine. télégraphe. Un magnifique cénotaphe, un long paragraphe, un joli paraphe, le télégraphe a été inventé de nos jours. AFLE, Les raisins ont coulé, il n'est resté la rafle; une rafle m'a ruiné. que AFRE, âfre. Une balafre au visage, il ne songe qu'à la bâfre, expression peu noble. AGNE. La montagne en travail enfante une souris. AGUE. Une bague, une vague, etc. Toujours aux champs, toujours armé, botté, AILLE. La France doit son salut à la bataille de Marengo, les entrailles maternelles, la limaille de fer, etc. Tout vainqueur insolent à sa perte travaille, Il a de Jupiter la taille et le visage. ALE, alle. Les annales de Linguet étoient la cymbale retentissante une balle courues, homicide, etc. Excepté astragale, dédale, intervalle, ovale, |