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novum. C'est un pacte qui ne sera pas conforme à l'ancien; qui l'exclut positivement non secundum pactum quod pepigi cum patribus eorum. Il semble que le prophète ait voulu prévenir l'objection, tant les termes qu'il emploie sont exprès. Aussi saint Paul écrivant aux hébreux que cette promesse de Jérémie regarde spécialement, en fait usage Four leur prouver que leur loi est abolie et a fait place à une loi nouvelle (276). Plusieurs Saints Pères ont employé le même raisonnement, et ont prouvé par cette prophétie la fin de l'ancien testament et son remplacement par un nouveau (277).

La seconde prophétie que nous avons annoncée et qui prédisoit aussi le remplacement de la loi de Moyse par une loi différente, est tirée de Malachie. Je ne mets point en vous mon affection, dit le Seigneur des armées, et je ne recevrai plus de présens de votre main ; car du levant jusqu'au couchant mon nom est grand parmi les nations, et en tout lieu on sacrifie et on présente en inon noin une oblation pure, 'parce

que mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur des armées (278). Cette prédiction annonce clairement deux choses d'abord la cessation, l'abolition, la réprobation absolue de tous les sacrifices de la loi de Moyse, ensuite l'institution d'un autre sacrifice très-pur qui sera offert, non plus comme les autres dans un seul lieu, mais dans tous les pays de la terre. Plusieurs Saints Pères, notamment saint Justin (279), saint JeanChrysostôme (280), saint Jérôme (281), saint Augustin (282), employent ce texte sacré pour prouver aux juifs que leur religion devoit être abolie. Ils leur montrent l'accord de cet oracle avec l'événement et la subrogation à tous leurs sacrifices d'un sacrifice d'un ordre infiniment plus relevé.

Pour répondre à un texte aussi clair et aussi embarrassant, différens rabbins ont imaginé deux défaites opposées entr'elles et aussi absurdes l'une que l'autre. Les uns ont dit que Malachie parle des juifs dans leur dispersion sur toute la terre, et que ce sont eux qui doivent offrir en tout lieu des sacrifices

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purs et agréables au Seigneur. Les autres appliquent le texte sacré aux sacrifices des payens, qu'il excuse, parce que les idolâtres croyent rendre au vrai Dieu le culte qu'ils adressent à leurs fausses divinités. Mais, pour confondre ces subterfuges, il suffit de prendre en main le texte sacré. On verra que ces prétendues explications sont dans le fait de vraies oppositions à la prophétie de Malachie.

Nous dirons aux premiers: si ce sont vos sacrifices dans la dispersion actuelle qui doivent être purs, expliquez d'abord pourquoi Dieu vous dit par Malachie qu'il ne les reçoit plus de vos mains. Expliquez ensuite de quels sacrifices vons entendez ce texte, vous qui depuis votre dispersion n'en avez jamais offert aucun.

Nous dirons aux seconds: Dieu déclareroit-il son non grand parmi les nations qui ignorent son nom? Appelleroit-il purs des sacrifices offerts à des divinités impures? Malachie n'excuse pas le sacrifice universel dont il parle il le loue, il le met au-dessus de ceux que les juifs of

froient de son temps. Des sacrifices aux idoles plaisent-ils à Dieu plus que ceux qu'il avoit ordonnés?

IV. Après avoir exposé ces divers passages, passons maintenant à leur explication, et considérons que tout ce qui y est annoncé s'est exactement accompli en Jésus Christ. Ces prophéties présentent trois points principaux : l'annonce d'un docteur de la loi divine; la prédiction que ce docteur la prêchera à toutes les nations, et la déclaration que cette loi sera une loi nouvelle, autre que celle de Moyse.

Or en premier lieu, il est certain que Jésus-Christ a enseigné sa doctrine au nom de Dieu. Ce point n'est pas contesté et ne peut pas l'être.

En second lieu, il est également évident que cette doctrine enseignée par Jésus-Christ a été répandue dans toutes les nations, et cela d'après l'ordre formel qu'il avoit donné à ses apôtres de prêcher son évangile dans le monde entier à toute créature, et d'instruire toutes les nations en leur apprenant à observer tout ce qu'il avoit commandé (283).

« On nous objecte sur ce point que

» Jésus-Christ n'a point prêché les na» tions; qu'il a même déclaré positive>>ment qu'il n'avoit été envoyé que pour >> sauver les brebis de la maison d'Israël qui s'étoient perdues (284); qu'il a » défendu à ses apôtres d'aller, ni parmi » les nations, ni dans les villes des sa>> maritains; leur commandant d'aller plutôt vers les brebis égarées de la » maison d'Israël ».

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On confond dans cette difficulté les objets et les temps. Jésus-Christ a adressé sa prédication aux juifs de préférence et a ordonné à ses apôtres de la leur adresser avant de la porter aux nations. Voilà tout ce qui résulte des textes objectés. Il venoit de choisir ses apôtres, et le premier ordre qu'il leur donne est de prêcher exclusivement les juifs. Cela n'empêche qu'à la fin de sa carrière évangélique et au moment de remonter dans les cieux, il ne leur ait donné le précepte ultérieur de lui rendre · témoignage, non-seulement dans la Judée, mais dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre (286). Et c'est en effet la marche que suivirent les apô

tres

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