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ainsi Moi le Seigneur je t'ai appelé dans ma justice, je t'ai pris par la main, et je t'ai conservé, et je t'ai donné aux peuples comme une alliance, et aux nations comme une lumière, pour que tu ouvres les yeux des aveugles (267).

Le chapitre quarante - neuf est plus positif encore que les précédens, pour exprimer que ce n'est pas seulement au peuple d'Israël, mais à toutes les nations. que le Messie doit porter la loi divine. Le Seigneur a dit: il ne me suffit pas que tu sois mon serviteur pour ranimer les tribus de Jacob et convertir la lie d'Israël Voilà que je t'ai établi pour étre la lumière des nations et pour étre le ministre de mon salut jusqu'aux extrémités de la terre (268). C'est encore évidemment du Messie que parle ici le prophète. Ce qui précède et ce qui suit dans ce chapitre le montre clairement et les juifs le reconnoissent. Aussi S. Justin disputant contre le juif Tryphon employe ce texte avec force (269).

Au chapitre cinquante-deux, Isaïe revient encore à présenter le Messie comme le docteur de toutes les nations. Qu'ils

sont beaux sur les montagnes les pas de celui qui annonce et qui préche la paix; qui annonce le bonheur; qui préche le salut; qui dit le salut; qui dit à Sion : ton Dieu va régner. Le Seigneur a déployé son bras aux yeux de toutes les nations et toutes les extrémites de la terre verront le salut qui vient de notre Dieu (270).

Le chapitre cinquante-cinq n'est pas moins précis. Prétez l'oreille, dit le prophète au nom du Seigneur, et venez à moi, écoutez et votre ame vivra, et je contracterai avec vous une alliance éternelle selon la fidélité de ma miséricorde envers David. Voilà que je l'ai donné au peuple commè témoin, aux nations comme chef et précepteur (271).

Au chapitre soixante- un, le prophète fait parler le Messie lui-même. L'esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m'a oint. Il m'a envoyé l'annoncer aux hommes doux; porter le remède à ceux dont le cœur est brisé; précher aux captifs le pardon, et la liberté à ceux qui sont enfermés; précher l'année de la bienveillance du Seigneur

et le jour de la vengeance de notre Dieu, consoler tous les affligés (272).

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Enfans de Sion, dit le prophète Joel, triomphez et réjouissez vous devant le Seigneur votre Dieu, parce qu'il vous a donné le docteur de la justice (273). A ces textes des prophètes nous pourrions aisément ajouter plusieurs autres; mais ceux-ci suffisent certainement pour établir ce qui est notre objet actuel, savoir: 1.o que dans l'ancien testament un docteur de la loi divine étoit annoncé; 2.o que selon les prédictions ce docteur devoit prêcher la loi, non-seulement au peuple hébreu, mais à tous les autres. Si nous n'avions affaire qu'aux juifs, nous n'aurions pas eu besoin de nous arrêter à prouver ces vérités sur lesquelles ils sont d'accord avec nous. Mais les incrédules refusant de reconnoître les prophéties, j'ai cru nécessaire de leur prouver que long-temps avant le temps de Jésus-Christ, il avoit été prédit qu'un homme viendroit un jour apporter les commandemens de Dieu et les publier, non pas comme Moyse à un seul peuple, mais à tous les peuples de la 26

terre.

III. Si les juifs se réunissent à nous contre les incrédules sur ce premier article, que le Messie doit prêcher la loi divine, ils en diffèrent sur le second, qui est de savoir qu'elle est cette loi que le Messie doit apporter. Ils prétendent que c'est leur loi, la loi de Moyse, dont il doit être le propagateur. Nous disons que c'est une loi nouvelle que, d'après les prophéties, il doit donner à la terre. Prouvons cette importante vérité contr'eux et contre les déistes qui, sans partager leur croyance, s'efforcent de s'étayer de leurs objections. Entre les diverses prophéties qui la démontrent, j'en choisis deux qui sont très-positives et très-claires.

La première est du prophète Jérémie. Voilà, dit le Seigneur, que viennent les jours où je contracterai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance, non selon le traité que j'ai fait avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer de la terre d'Egypte, traité qu'ils ont violé, et je leur ai fait sentir mon pouvoir, a dit le Seigneur. Mais tel

sera, dit le Seigneur, le pacte que je ferai avec la maison d'Israël aprés ces jours. Je placerai ma loi dans leurs entrailles et je l'écrirai dans leurs cœurs, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Et l'homme n'enseignera plus son prochain, ni le frère son frère, disant connoissez le Seigneur. Car tous, depuis le plus petit d'entr'eux jusqu'au plus grand, me connoîtront, dit le Seigneur. Parce que je pardonnerai leurs iniquités et je ne me souviendrai plus après cela de leurs péchés (274). Quoique plusieurs juifs aient appliqué cette prophétie au Messie (275), il s'en est trouvé quelques autres qui y ont donné un sens différent. Ils ont imaginé de l'entendre du renouvellement d'alliance qui se fit après le retour de la captivité, et ils ont observé que depuis ce temps leur nation n'est plus retombée dans l'idolâtrie. Grotius est aussi entré dans leur sentiment. Mais ce n'est point d'une ancienne alliance à renouveller que parle le prophète. Ses expressions sont formelles et claires. C'est un pacte nouveau que Dieu doit contracter: fœdus

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