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afin qu'il soit un signe et un présage pour Israël (250). Au chapitre Ix, Isaïe parle de nouveau d'un enfant accordé par le Seigneur. Un jeune enfant, ditil, nous est né, et un fils nous a été donné. Sur son épaule est placée la principauté, et il sera appelé Admirable, Conseiller, Dieu fort, Pére du siècle futur, Prince de la paix. Son empire sera étendu, la paix n'aura point de fin. Il siégera sur le trône de David et régnera sur son royaume pour l'assurer et le fortifier maintenant et jusques dans l'éternité. Le zèle du Seigneur fera cela (251). Il est aussi répété dans ce chapitre que les ennemis du roi Rasin prévaudront contre lui et que le royaume d'Israël sera détruit à cause de son impénitence (252). Au chapitre x, le prophète répète, au nom de Dieu, que le roi d'Assyrie sera contre Israël la verge de sa fureur et le bâton dont il le frappera; qu'il sera envoyé par Dieu contre la nation trompeuse et qu'il la dépouillera. Il ajoute que ce roi enorgueilli de ses succès les rapportera à lui-même et à sa propre force, et voudra

traiter Juda et Jérusalem comme Israël et Samarie. Mais, dit encore le Seigneur par l'organe d'Isaïe, mon peuple qui habites Sion ne redoute point Assur. Il te frappera de la verge et il levera sur toi le baton. Mais après quelque temps mon indignation sera terminée et ma colère contre ton crime sera épuisée (255). Au chapitre x1, Isaïe revient à l'enfant merveilleux qu'il a précédemment annoncé. Il prédit, ainsi que nous l'avons vu plus haut, le rameau qui doit s'élever de la souche de Jessé; l'esprit de Dieu dont ce personnage sera rempli ; son autorité et sa justice. Il décrit d'une manière poëtique la paix qu'il fera régner sur la terre; déclare que ce descendant de Jessé sera un signe pour les peuples; qu'il sera invoqué par les nations; et que son sépulcre sera glorieux (254).

Les cinq chapitres d'Isaïe présentent une suite de prophéties et forment un ensemble qu'il ne faut pas séparer pour juger le sens de ses paroles. Il est clair qu'il a en vue trois objets. Le premier est de rassurer Achaz et toute la maison

de David contre la terreur que leur avoit inspirée la ligue des rois de Syrie et d'Israël. Le second, d'annoncer à Achaz les ravages qu'en punition de son impiété et de son défaut de confiance en Dieu, Theglatphalasar causera dans son royaume, après l'avoir délivré de l'invasion. Le troisième et le principal par rapport à nous, est la promesse d'un enfant miraculeux à qui sont attribués les titres les plus magnifiques, et de qui sont annoncées les choses les plus admirables et qui ne peut être que le Messie.

Observons que ces trois objets de la prophétie sont liés intimement entr'eux. C'est parce que la race de David dont doit naître le Messie est jusques là indestructible, que l'alliance formée pour sa destruction sera dissoute (255). Le prophète prédit d'abord pour un temps éloigné le Messie déjà promis à David, comme le motif de la ruine de la ligue. Il prédit ensuite la ruine de la ligue et la dévastation du royaume de Juda pour que l'accomplissement prochain de ces prophéties soient un motif de

croire au Messie et de l'espérer. La maison de David doit etre assurée que le projet destructeur des deux rois ne s'effectuera pas, parce que le Messie sortira d'elle. Elle devra être assurée que le Messie sortira d'elle, quand les prédictions de la perte des deux rois et des ravages sur la terre de Juda seront réalisées.

Je dis d'abord que l'enfant annoncé dans ces divers chapitres, ne peut être que le Messie. Je dis ensuite que JésusChrist réunit dans sa personne tous les caractères de l'enfant annoncé. Il s'agit de prouver ces deux vérités, et de répondre aux difficultés par lesquelles les rabbins ont essayé de les obscurcir, et que répètent d'après eux les incrédules.

Il faut distinguer dans le texte trois enfans différens: 1.° celui qui sera appelé Emmanuel. 2.° Jasub fils d'Isaïe, que dans le chapitre VI, ce prophète mène avec lui au devant d'Achaz. 3. Mahershalal, qui, à l'époque de la première prophétie n'étoit pas né, et dont la naissance est rapportée au chapitre VII. Il est clair que Jasub et Mahershalal,

sont deux différens fils du prophète, et ce point ne fait pas difficulté. J'ajoute qu'Emmanuel est aussi distinct de ces deux et cela est encore évident à l'inspection du texte. Emmanuel doit naître d'une vierge Haalma, et quelque sens qu'on veuille donner à ce mot, il ne peut pas convenir à la femme légitime d'Isaïe. De plus, pourroit-on avec quelqu'apparence de raison, donner à ces deux enfans les qualités magnifiques, les caractères sublimes que le prophète attribue à celui qu'il prédit? Pourroit-on spécialement leur appliquer le titre de Dieu avec nous? Pourroit-on dire que la terre de Juda appartient à l'un d'eux?

Cette distinction établie, il faut exáminer ce qui est dit de l'enfant Emmanuel. Au chapitre vir, il est annoncé comme devant naître d'une vierge. Au chapitre VIII, il est dit que la terre de Juda est la sienne. Au chapitre 1x, c'est encore lui dont il est parlé aux articles 6 et 7, dont il est prédit qu'il siégera sur le trône de David; qu'il y établira la justice à perpétuité; qu'il maintiendra la la paix jusqu'à la fin, et à qui sont don

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