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leur origine; l'Egypte qui avoit vu naître Naasson, Aminadab et plusieurs autres; la Mésopotamie qui avoit donné le jour à Abraham et à Tharé. Mais de plus cette application à Zorobabel est contraire aux expressions de la prophétie. En quoi Bethléem seroit-il rendu plus célèbre que de grandes villes de Juda à raison de la naissance de Zorobabel? Comment l'origine de Zorobabel a-t-elle lieu dans les jours de l'éternité? Quelles nations se sont converties à lui? Est-il glorifié jusqu'aux extrémités de la terre (235)?

Mais si cette prédiction de Michée ne peut pas raisonnablement être appliquée à Zorobabel, elle s'est vérifiée entièrement et littéralement en JésusChrist.

En premier lieu, il est né à Bethleem. S. Luc rapporte les circonstances de sa naissance (236). On objecte contre ce fait l'opinion où étoient les juifs qu'il étoit natif de Nazareth. Mais saint Matthieu en donne la raison : c'est qu'il y avoit passé toute sa vie jusqu'au temps de sa mission (237). Il étoit tout simple qu'on le crût né dans un lieu où on l'avoit

vu habiter pendant trente ans, et qu'au bout de ce temps on ne se souvînt plus de la circonstance qui avoit amené sa mère à Bethleem lorsqu'elle étoit accouchée de lui.

En second lieu, Jésus-Christ a été le dominateur dans Israël, ainsi que le dit l'angeGabriel en l'annonçant à Marie (238). Cette royauté et le genre de royauté de Jésus-Christ sera l'objet d'un article particulier.

En troisième lieu, il est pasteur, et nous aurons occasion de revenir sur ce titre qu'il se donnoit à lui-même, de montrer comment il avoit été prédit de lui et comment il s'est accompli.

En quatrième lieu, il est la paix; ce sera encore l'objet d'une de nos discussions de montrer qu'il devoit être d'après les oracles sacrés et qu'il a été effectivement un dominateur pacifique.

En cinquième lieu, sa domination s'étend sur toutes les nations qui se sont converties à lui.

En sixième lieu, il est glorifié jusqu'aux extrémités de la terre.

En septième licu, sa génération éter

nelle est un des dogmes que nous professons.

Je reprends: Michée fait évidemment ici une prédiction, ce point ne peut être contesté et je ne crois pas qu'il l'ait jamais été. Il fait une prédiction détaillée et qui présente plusieurs circonstances diverses. Il lui étoit impossible de prévoir par ses seules lumières cette complication de particularités. Il est pareillement déraisonnable de supposer que toutes ces circonstances si variées soient venues d'elles-mêmes et par hasard se vérifier dans le même lieu, sur la même personne et précisément de la manière prédite. Nous voyons cependant toute cette prédiction, jusques dans les moindres détails, accomplie en Jésus-Christ. Tout ce qui peut être reconnu publiquement et par des faits incontestables, l'histoire nous l'apprend. Ce que les lumières humaines ne peuvent atteindre, l'évangile nous l'enseigne. La prédiction de Michée est donc une prophétie divine; une prophétie relative à JésusChrist; une prophétie réalisée en JésusChrist: Jésus-Christ est donc l'envoyé céleste.

S 3.e Prophétie que le Messie devoit naitre d'une Vierge.

CETTE

ETTE prophétie est une de celles qui ont le plus exercé les comentateurs et les savans. Pour l'expliquer convenablement, il est nécessaire de considérer l'événement qui y a donné lieu, ceux qui l'ont suivie, et tout ce que dit à ce sujet le prophète Isaïe: ce qui est renfermé dans cinq chapitres, depuis le septième jusqu'au onzième inclusivement.

I. Rasin, roi de Syrie, et Phacée, roi d'Israël, avoient fait une ligue contre Achaz, roi de Juda. Leur objet étoit d'ôter le trône à la maison de David et d'y placer le fils de Tabul (239). A cette nouvelle, le cœur de la maison de David et de tout le peuple fut troublé et agité, comme les arbres d'une forêt le sont par le vent (240). Pour les rassurer, Dieu ordonna au prophète Isaïe d'aller, avec son fils Jasub, au-devant d'Achaz, et de lui annoncer que la ligue

des deux rois n'auroit point de succès,

et que dans soixante cinq ans Israël cesseroit d'être un peuple (241). Le Seigneur daigna de plus, par l'organe d'Isaïe, proposer à Achaz de lui demander, en gage de la certitude de cette promesse, un prodige soit au ciel, soit sur la terre. Mais ce prince impie qui avoit secoué le joug du Seigneur et qui avoit imploré contre ses ennemis des secours de Theglat phalasar, roi d'Assyrie, comptant imprudemment sur le secours des hommes plus que sur celui de Dieu, refusa de recevoir la grâce que Dieu vouloit lui faire. Il couvrit son refus d'un respect hypocrite, et répondit qu'il ne demanderoit point de prodige et qu'il ne tenteroit pas le Seigneur. Alors Isaïe, se retournant vers les princes de la maison de David qui accompagnoient le roi, leur dit : écoutez, maison de David. N'estce pas assez pour vous de lasser la patience des hommes, sans lasser celle de mon Dieu. Puisqu'il est ainsi, Dieu luimême vous donnera un prodige. Une vierge concevra et enfantera un fils qui s'appellera du nom d'Emmanuel. Il man

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