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est la destruction de Jérusalem et de son temple par un peuple qui viendra avec son chef. C'est par là que tout doit finir. Or il y a dix-sept cents ans que cette époque est arrivée et que Tite, સ la tête des armées romaines a réalisé cette partie de l'oracle sacré.

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VI. Seconde proposition. Le personnage annoncé par Daniel après les soixantedix semaines, est le Messie prédit par d'autres prophètes et attendu par les juifs.

Nous avons d'abord en faveur de cette vérité, l'autorité des juifs anciens qui, comme nous l'avons déjà observé, est ⚫ fort supérieure à celle de quelques juifs modernes et d'un très-petit nombre d'auteurs chrétiens qui s'y sont joints, pour appliquer à d'autres qu'au Messie cette prophétie.

Ce système récent est aussi démontré faux par la manière dont se présentent ses inventeurs. Ils divisent en deux parties la prédiction de Daniel. La première, qui comprend les premiers versets jusqu'au vingt-cinquième, a rapport, de leur aveu, au Messie. C'est lui qui est le Saint

des saints; qui doit être oint; qui doit détruire les péchés ; qui doit amener la justice éternelle. La seconde partie, qui commencé au verset vingt-cinq, sachez donc ceci et faites-y attention, regarde, selon eux, quelqu'autre personnage: mais quand il s'agit de le désigner, ils ne s'accordent pas entr'eux. Nous examinerons dans un moment leurs diverses opinions. Contentons nous ici de les réfuter tous ensemble par une seule considération. C'est que leur principe fondamental, la division de la prophétie en deux parties relatives à deux objets différens, est une illusion. Il est clair au contraire que tout le discours de l'Ange à Daniel, ne forme qu'un seul contexte et a rapport à une seule et même personne en sorte que la seconde partie n'est qu'un développement plus étendu de ce qui est dit dans la première. Il suffit de lire le texte, pour être frappé de cette vérité; mais puisqu'on la conteste, arrêtons-nous un moment à la dé

:

montrer.

D'abord les mots qui commencent cette seconde partie sachez donc ceci et

faites-y attention, la lient avec la première. Ensuite l'Ange qui dans la première partie, a parlé de soixante – dix semaines, dans la seconde, en annonce sept, soixante deux et une demie et : il explique ce qui doit arriver dans chacun de ces intervalles. C'est évidemment le même compte d'années : c'est le développement eu détail de ce qui vient d'être dit en général. Enfin, ce qui achève de montrer que dans l'une et dans l'autre partie il parle de la même personne, c'est que dans les deux il lui donne le même nom. Il l'appelle dans la seconde Christ, ce qui signifie oint. Dans la première, il avoit dit que le Saint des saints seroit oint. L'identité de nom, le rapport du temps, la liaison des phrases, tout annonce que c'est ici un discours suivi, qui n'a qu'un seul et même objet.

Il n'y a que le Messie qui dans les livres saints, soit appelé le Christ, ou l'oint purement et simplement et par antonomase. Toutes les fois que la qualité d'oint est appliquée à une autre personne, il y a dans le discours quelque chose qui l'indique. Mais il étoit telle

ment reçu que le mot Christ signifioit le Messie, que dans beaucoup d'endroits de l'évangile nous voyons le Messie ainsi appelé. C'étoient deux termes synonimes. La Samaritaine le dit expressément. Le Messie vient qu'on appelle le Christ(166). Quand des pharisiens viennent demander à Jean-Baptiste, qui il est ? il déclare qu'il n'est pas le Christ. Et pourquoi donc répliquent-ils, baptisez-vous, si vous n'êtes pas le Christ (167) ? Les juifs étonnés des miracles de Jésus-Christ et doutant s'il n'est pas le Messie, expriment souvent leur incertitude, en demandant s'il est le Christ (168). S. Pierre déclare à son maître qu'il le reconnoît pour le Messie, en lui disant vous êtes le Christ (169). Il seroit possible de rapporter un plus grand nombre d'exemples. Ceux-ci suffisent pour prouver que dans le langage des juifs, le nom de Christ signifioit le Messie et que par conséquent ce ne peut être que lui que Daniel ait

eu en vue.

Deux dernières considérations achèvent de nous montrer que c'est du Messie que parle Daniel. D'abord ses expressions sont

la

tellement fortes, annoncent un personnage tellement parfait, qu'elles ne peuvent convenir qu'au Messie. Il est appelé le Saint des saints; et selon l'hébreu, Sainteté des saintetés. Il doit mettre fin à l'iniquité et amener une justice éternelle. A ces traits, quel autre pouvoient reconnoître les juifs que l'Envoyé divin qui leur étoit promis? Ensuite nous voyons les caractères, les qualités, les fonctions que Daniel attribue à celui qu'il annonce parfaitement conformes à ce que, de l'aveu des juifs, les autres prophètes prédisent du Messie. C'est donc de même qu'eux le Messie qu'il prédit,

VII. Troisième proposition. Le Messie annoncé dans cette prédiction, est JésusChrist en qui elle s'est pleinement accomplie.

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Pour nous convaincre de cette vérité, prenons d'une main le texte de Daniel et de l'autre l'évangile et nous verrons que l'un est l'accomplissement exact de l'autre. Nous reconnoîtrons dans ce que l'histoire nous apprend et dans ce que foi nous révèle de Jésus-Christ, tous les caractères marqués d'avance par Daniel avec tant de clarté.

la

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