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gente supremâ,

Gaudet avo: rex ipse, Jovis de

Troïus Æneas tua nos ad limina misit.

Quanta per Idæos sævis effusa Mycenis

Tempestas ierit campos, quibus actus uterque
Europæ atque Asia fatis concurrerit orbis,

Audiit, et si quem

tellus extrema refuso

Submovet oceano,

et si quem extenta plagarum Quattuor in medio dirimit plaga solis iniqui. Diluvio ex illo tot vasta per æquora vecti,

Dîs sedem exiguam patriis, littusque rogamus
Innocuum, et cunctis undamque auramque patentem.

Non erimus regno indecores; nec vestra feretur
Fama levis, tantive abolescet gratia facti ;
Nec Trojam Ausonios gremio excepisse pigebit.
Fata per Æneæ juro, dextramque potentem,
Sive fide, seu quis bello est expertus et armis,
Multi nos populi, multæ (ne temne quòd ultro
Præferimus manibus vittas ac verba precantia)
Et petiêre sibi et voluêre adjungere gentes.

>> Qui ne les connoît pas ? Et ce peuple lointain Qu'embrase de ses feux le climat africain,

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» Et ceux que le soleil sous les glaces de l'Ourse » D'un rayon plus oblique éclaire dans sa course, >> Tous ont su quel orage et quels flots débordés

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Mycènes a vomis dans nos champs inondés,

» Et comment, dans leur fière et longue jalousie, » On vit s'entrechoquer et l'Europe et l'Asie. » Depuis ce choc affreux, dont trembla l'univers, » Poussés de rive en rive, errans de mers en mers, » Aujourd'hui nous venons, sur ce nouveau rivage, >> Des biens communs à tous réclamer le partage: » L'eau, l'air, un simple abri, voilà tous nos souhaits. » Vous ne rougirez point un jour de vos bienfaits: >> Peut-être nos secours vous vaudront quelque gloire; » Et notre cœur jamais n'en perdra la mémoire. » J'en jure par Énée; oui, j'atteste ce bras » Fidèle dans la paix, vaillant dans les combats, » Vos dons seront payés, et Laurente avec joie » Un jour s'applaudira d'avoir accueilli Troie. >> Si nous venons ici devant son souverain, » La prière à la bouche, et l'olive à la main, » Ce n'est pas que le sort nous laisse sans asile : » Plus d'un fier potentat à son peuple, à sa ville, » A voulu réunir de malheureux proscrits,

» Nobles dans leur disgrâce, et grands dans leurs débris.

» Mais les dieux sur vos bords ont guidé notre course,

>> Le sang de Dardanus vient retrouver sa source;

Sed nos fata deûm vestras exquirere terras

Imperiis egêre is. Hinc Dardanus ortus
Huc repetit; jussisque ingentibus urget Apollo
Tyrrhenum ad Tibrim et fontis vada sacra Numici.
Dat tibi præterea fortunæ parva prioris
Munera, relliquias Trojâ ex ardente receptas.
Hoc pater Anchises auro libabat ad aras :
Hoc Priami gestamen erat, cùm jura vocatis
More daret populis; sceptrumque, sacerque tiaras,
Iliadumque labor vestes.

Talibus Ilionei dictis, defixa Latinus Obtutu tenet ora, soloque immobilis hæret, Intentos volvens oculos: nec purpura regem Picta movet, nec sceptra movent Priameïa tantùm, Quantùm in connubio natæ thalamoque moratur, Et veteris Fauni volvit sub pectore sortem. Hunc illum fatis externâ ab sede profectum Portendi

generum, paribusque in regna vocari Auspiciis; huic progeniem virtute futuram Egregiam, et totum quæ viribus occupet orbem. Tandem lætus ait : Dî nostra incepta secundent,

» Et, si j'en crois Délos, le sacré Numicus
» D'accord avec le Tibre attend nos dieux vaincus.
» Vous, daignez recevoir ces restes de Pergame
» Avec peine arrachés à notre ville en flamme;
» Acceptez ces débris d'une antique splendeur,
» Monumens d'infortune ainsi que
de grandeur:

» Dans cette coupe d'or, aux dieux alors propices
» Anchise présentoit le vin des sacrifices;

» Lorsqu'aux jours solennels, comme nos premiers rois, » Aux peuples convoqués Priam donnoit des lois,

» Ce manteau, cet habit du plus grand des monarques, >> De son pouvoir royal étoient les nobles marques; >> Ce sceptre dans ses mains fut long-temps révéré; >> Ce riche diadême ornoit son front sacré;

>> Des femmes de son sang ces tissus sont l'ouvrage. »
De l'orateur troyen tel étoit le langage.

Le roi l'entend d'un air profondément rêveur.
Ces trésors, ces présens touchent bien moins son cœur
Que les grands intérêts de sa noble famille,
Et l'oracle de Faune, et l'hymen de sa fille.
Le voilà, se dit-il, ce héros tant promis,
A qui doit cet empire un jour être soumis,
Celui de qui la race, en conquêtes féconde,
A son vaste pouvoir doit asservir le monde.
Enfin éclaircissant son front majestueux :
Non, vous ne formez pas des vœux présomptueux :
» Puisse le juste ciel accomplir son présage!
» Je sais de vos présens apprécier l'hommage.

Auguriumque suum. Dabitur, Trojane, quod optas.
Munera nec sperno. Non vobis, rege Latino,
Divitis uber agri Trojæve opulentia deerit.
Ipse modò Æneas (nostri si tanta cupido est,
Si jungi hospitio properat, sociusque vocari ),
Adveniat; vultus neve exhorrescat amicos.
Pars mihi pacis erit dextram tetigisse tyranni.
Vos contrà regi mea nunc mandata referte.
Est mihi nata, viro gentis quam jungere nostræ,
Non patrio ex adyto sortes, non plurima cœlo
Monstra sinunt: generos externis affore ab oris
Hoc Latio restare canunt, qui sanguine nostrum
Nomen in astra ferant. Hunc illum poscere fata
Et reor, et, si quid veri mens augurat, opto.

Hæc effatus, equos numero pater eligit omni: Stabant ter centum nitidi in præsepibus altis. Omnibus extemplò Teucris jubet ordine duci Instratos ostro alipedes pictisque tapetis. Aurea pectoribus demissa monilia pendent : Tecti auro, fulvum mandunt sub dentibus aurum. Absenti Æneæ currum geminosque jugales, Semine ab ætherio, spirantes naribus ignem, Illorum de gente patri quos Dædala Circe

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