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quelles les vaisseaux aperçoivent dans les ténèbres de la nuit les torpilles ennemios s'élançant vers leurs flancs, de même les découvertes modernes et la marche puissante de l'esprit humain nous permettent de soulever le voile épais de l'inconnu...

Puissent ces rayons fulgurants de la science et du spiritualisme foudroyer ces torpilles matérialistes qui tentent de pénétrer dans nos cerveaux et d'y éteindre cette flamme surhumaine émanant de l'intelligence supérieure qui régit le monde.

Exposons, pour terminer cette trop longue causerie, l'influence exercée par le spiritualisme sur l'homme dans les diverses phases de l'existence humaine.

Éclairée du flambeau spiritualiste, la jeune mère de famille porte à son tout petit enfant un plus vif intérêt puisqu'il lui représente une puissance surnaturelle dissimulée sous une frêle enveloppe.

La femelle matérialiste le regarde parfois comme un produit gênant et s'en débarrasse souvent par l'infanticide et les mauvais traitements.

Les journaux en font foi.

Arrivons au mariage considéré par le spiritualisme comme l'union de deux âmes sœurs destinées à savourer ensemble les douceurs de la vie et à supporter à deux l'amertume et les chagrins de l'existence.

Le matérialisme n'y voit que l'accouplement de deux enveloppes mortelles dont on peut à loisir provoquer la désunion sans égard pour les petits.

Enfin, lorsqu'arrive l'heure de la séparation de l'esprit et du corps, c'est-à-dire la mort, le spiritualiste attend avec calme et même impatience la découverte du secret vers lequel il a tendu son esprit durant toute sa vie.

En définitive, je le répète, pour résumer ces réflexions, le spiritualisme élève et ennoblit l'âme.

Cette seule raison doit nous faire accepter sans défiance ces théories dont le but principal est de nous rehausser en suivant de nobles aspirations qui nous donnent une immense supériorité sur la bête. Nous devons nous efforcer de surpasser l'animal, sous peine de nous abaisser jusqu'à lui en écoutant la voix corruptrice du matérialisme.

EMMANUEL MÉVEL.

EXPOSITION DE GÉOGRAPHIE

Les Annales de la Société académique doivent enregistrer le succès de l'Exposition organisée cette année par notre section de géographie. C'est dans le courant de février, que MM. Motet, lieutenant de vaisseau, et Froger, professeurs à l'École navale, proposèrent d'organiser une Exposition de Géographie, assurant que l'on trouverait à Brest des trésors que l'on ne soupçonnait pas. La Société académique, consultée en une de ses séances de géographie, celle du 5 mars, accueillit volontiers cette idée; mais une pareille entreprise devant engager nos finances dans une assez large mesure, il fut décidé que le Bureau provoquerait une assemblée générale où la question serait soumise au vote des sociétaires. M. Froger et M. Rosuel se chargèrent de faire un devis approximatif des frais et des recettes. Ce rapport estimait à 1,200 francs la dépense probable, dépense couverte en partie par 500 francs dont notre trésorier, M. Duvivier, pouvait disposer, par une subvention probable de la Ville et par une autre subvention de la Société hippique. M. Froger proposait, en outre, de distribuer en trois sections les membres élus pour former le comité d'organisation. La première section serait chargée de recueillir des adhésions, de solliciter le prêt des objets curieux qui nous seraient signalés, de tenir registre de tout ce qui nous serait promis. La se

conde section tiendrait les registres d'entrée et de sortie. La troisième aurait pour attribution de préparer les salles et d'y exposer les objets que la première ferait apporter. La Société académique vota dans sa séance du 12 mars, l'affectation à l'Exposition de Géographie des 500 francs que notre trésorier déclarait disponibles, et chargea le Bureau de choisir les membres des trois sous-commissions. Le Bureau choisit trente sociétaires, et la présidence de ce Comité fut offerte à M. le contre-amiral Fleuriot de Langle, qui l'accepta. La première sous-commission eut pour vice-président, M. Motet; la seconde, M. Bonneau; la troisième, M. Berger. Ce soir-là même le Comité fut informé que le Conseil municipal nous avait voté une subvention de 500 francs. La Société hippique en accordait 100. Il s'en fallait donc de 100 francs seulement que la dépense prévue fût couverte. On décida que les sociétaires mêmes et les exposants paieraient le droit d'entrée fixé à 0 fr. 25 pour les dimanches et 0 fr. 50 pour les jours ouvrables. Toutefois pour éviter d'engager la Société, si l'Exposition échouait complètement, les membres du Comité s'engagèrent tous à verser 20 francs pour couvrir la Société contre toute chance de perte; plusieurs membres en dehors du Comité souscrivirent aussi.

M. le contre-amiral Fleuriot de Langle se chargea d'obtenir de M. le Préfet maritime l'autorisation d'installer l'Exposition dans les bâtiments de la caserne Saint-Louis, rendus disponibles par l'établissement des pupilles à la Ville-Neuve. L'autorité maritime mit au service de notre Société une bienveillance entière. Non-seulement nous eûmes le matériel de la division qui nous fut promis, mais des sentinelles furent détachées du poste voisin pour la garde de la terrasse du bâtiment des classes où devait être installée l'Exposition; un poste de pompiers fut chargé du service de nuit, et des hommes de la division désignés

pour la surveillance des salles pendant les heures où elles seraient ouvertes au public. Des prospectus imprimés au nombre de 3,000 furent expédiés dans la ville et dans les départements voisins. Le secrétaire général du Comité adressa une circulaire analogue aux journaux du département, qui l'insérèrent.

Cependant, grâce à l'activité et au dévouement de la plupart des membres du Comité, il fut bientôt évident que les cinq salles que nous devions d'abord préparer ne suffiraient pas à contenir la multitude d'objets rares et précieux dont nous recueillions la liste sur un registre alphabétique. Il semblait improbable que les Brestois et les étrangers ne missent pas à visiter l'Exposition autant d'empressement qu'à nous signaler et à nous prêter des objets; le Comité décida donc, malgré le surcroît de dépense qui devait en résulter, que tout le rez-de-chaussée du bâtiment des classes serait garni de tables et d'étagères. M. Rosuel se chargea de faire établir la menuiserie et les tentures au meilleur marché possible. Le 15 mai 1883, les huit salles étaient prêtes à recevoir les objets qu'on nous avait promis. Le Comité se réunit en assemblée générale et décida que ses trois sections se fondraient pour travailler en commun à la surveillance des transports, à l'enregistrement et à la distribution des objets dans les salles. M. le contre-amiral Fleuriot de Langle étant obligé de retourner à Paris, M. Coutance fut appelé à la présidence du Comité. Il se chargea de trouver un écrivain qui tînt les registres d'entrée, un gardien sûr qui passât la nuit dans les salles. M. Rosuel annonça qu'il avait enrôlé une équipe de six hommes sûrs, robustes et adroits, serviteurs retraités de la marine, pour le transport et l'installation des objets qui ne nous seraient pas apportés par leurs propriétaires. Un rôle de service fut adopté, fixant les tours de garde de chacun des membres

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