plus relevés, nous serions obligés de nous fixer à des choses méprisables. » Si notre langue étoit d'un tissu si délicat qu'elle nous fit trouver autant de goût dans les choses qui n'en ont presque pas, que dans celles dont le goût est aussi fort que celui des ragoûts ou des épiceries, il n'est personne qui n'avouât que cela seul suffiroit pour nous rendre les alimens très-désagréables, après que nous en aurions mangé seulement deu⭑ ou trois fois. L'oreille pourroit-elle distinguer tous les sons avec la même exactitude qu'elle les distingue à présent, lorsque, par le moyen d'un porte-voix, quelqu'un parle doucement dans son extrémité la plus évasée, ou feroit-on plus d'attention à un grand nombre de choses? On n'en feroit certainement pas plus que lorsque nous nous trouvons au milieu d'un bruit confus et d'un grand nombre de voix, au milieu du bruit des tambours et du canon. Ceux qui ont été témoins des inconvéniens que souffrent les malades qui ont l'ouïe trop fine, n'auront pas de peine à être convaincus de cette vérité. » Si dans toutes les parties de notre corps le toucher étoit aussi délicat que dans les endroits extrêmement sensibles et dans les membranes des yeux, ne faut-il pas avouer que nous serions bien malheureux, et que nous souffririons de grandes douleurs, lors même qu'une plume très-légère nous toucheroit? Enfin, peut-on réfléchir sur tout cela, sans reconnoître la bonté de celui qui en est l'auteur, qui, non-seulement nous a donné des organes aussi nobles que nos sens extérieurs, sans quoi il ne seroit pas à préférer à un morceau de bois; mais qui a même, par un effet de son adorable sagesse, renfermé nos sens dans certaines bornes, sans lesquelles ils ne nous auroient servi que d'embarras, et il nous auroit été impossible d'examiner mille objets de plus grande conséquence. » (Nieuwentyt, Exist. de Dieu, L. I, ch. 3, p. 131.) FIN DU PREMIER VOLUME. CHAPITRE I. Vices et Vertus selon la religion. 93 97 CHAPITRE II. De la Foi. CHAPITRE III. De l'Espérance et de la Charité. ΤΟΣ 3 CHAPITRE IV. Des Lois morales, ou du Décalogue. 105 Vérités des Ecritures, Chute de l'Homme. Supériorité de la tradition de Moïse sur toutes les autres Cosmogonies. 119 Chute de l'homme; le serpent, un mot hébreu. CHAPITRE III. Constitution primitive de l'homme; 126 nouvelle preuve du péché originel. 133 LIVRE QUATRIÈME. Suite des Vérités de l'Écriture. Objections contre le Système de Moïse. Chronologie. Logographie et Faits historiques. 142 148 16: 172 177 181 187 194 198 CHAPITRE VI. Nids des Oiseaux. CHAPITRE VII. Migrations des Oiseaux. Oiseaux CHAPITRE VIII. Oiseaux des mers; comment utiles CHAPITRE IX. CHAPITRE X. 204 208 215 Suite des Migrations. Quadrupèdes. 224 230 CHAPITRE XI. Des Plantes et de leurs migrations. 239 LIVRE SIXIÈME. 244 256 Immortalité de l'Ame, prouvée par la morale et le CHAPITRE I. CHAPITRE IV. sentiment 275 Désir de bonheur dans l'Homme. 260 CHAPITRE VII. Jugement dernier. 281 293 302 306 310 315 FIN DE LA TABLE DU PREMIER VOLUME. |