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union, avons-nous ajouté, n'a pas pour objet de donner un nom aux ossements contenus dans le sarcophage. Nous nous bornerons aujourd'hui à faire connaître, par qui de droit et en présence de tous les assistants, les sceaux apposés sur la caisse de bois et sur la capse en plomb, et à prendre, en notre nom, possession de ladite capse, sous notre responsabilité épiscopale, pour nous livrer sans délai, avec l'aide d'un conseil spécial, à l'examen du fait, et, une fois l'examen terminé, prononcer ultérieurement telle sentence que de raison, sur la question de savoir si les ossements sont, ou ne sont pas les restes du saint martyr Eutrope.

Ensuite nous avons invité M. Lacurie à donner lecture du procès-verbal des opérations du dix-neuf mai, ce qu'il a fait incontinent.

ceux-ci :

<< Deux rectifications ont été proposées au texte dudit procès-verbal : l'une par M. Briand, ayant pour objet de substituer à ces mots :- Il doit étre consigné ici qu'avant l'ouverture de la capse, Il doit être consigné ici qu'avant l'ouverture de l'auge de pierre renfermant la capse; l'autre par M. Duret, en vue d'introduire une désignation plus exacte de l'emplacement du tombeau. Le changement proposé par M. Briand a été adopté par l'assemblée, qui a en outre décidé, conformément à l'observation de M. Duret, qu'au lieu de ces mots - En sondant, sur

:

ses indications, la partie extréme orientale de ladite église, il faudrait lire : — En sondant, sur ses indications, la partie extréme orientale de la nef principale de ladite église.

« Monsieur Briand a ensuite présenté quelques réflexions au sujet des observations qu'il avait fait entendre le dix-neuf mai, avant l'ouverture du sarcophage.

<«< Il est possible, a-t-il dit, qu'à distance de mon voyage à Béziers il y ait eu quelque confusion dans mes souvenirs; ou plutôt, les renseignements qui m'ont été donnés manquaient d'exactitude. Quoi qu'il en soit, il n'en reste pas moins établi, par un procès-verbal que j'ai en ma possession, et par une pièce du manuscrit de dom Etiennot, qu'à une époque déjà éloignée, on avait extrait de la capse et le chef du saint martyr, et un os d'un de ses bras. >>

« Ces explications données par M. Briand et approuvées par l'assemblée, nous avons invité M. Duret, substitut de M. le procureur du Roi, agissant en son nom, M. Huvet, juge de paix, M. Giraudias, adjoint du maire, et MM. les membres du conseil de la fabrique de SaintEutrope, à venir reconnaître leurs sceaux apposés sur les galons qui liaient la capse de bois. Ces Messieurs s'étant approchés ont déclaré reconnaître que leurs sceaux étaient restés intacts et dans un état de parfaite conservation. Puis, les sceaux ayant été levés par qui de droit, il a été constaté

que les galons n'avaient pas subi la moindre altération. La capse en plomb a été ensuite extraite de la capse de bois. Après l'enlèvement du premier couvercle en plomb, qui y était simplement superposé, les personnes désignées en dernier lieu, invitées de nouveau par nous, ont effectué une autre reconnaissance de leurs sceaux apposés sur les galons qui liaient ladite capse, et les ont aussi levés, après avoir également déclaré reconnaître qu'ils n'avaient été nullement altérés. Enfin, même déclaration a été faite au sujet de l'état des galons qui liaient la capse. Alors, après avoir fait enlever le second couvercle en plomb, et mis un instant à découvert aux regards de l'assemblée les ossements déposés au fond de la capse, nous avons déclaré prendre possession de la capse et de son contenu. Puis, par notre ordre, et en présence de tous les assistants, le second couvercle en plomb a été remis à sa place et lié avec la capse par un tour de galon; et le premier couvercle a été replacé, et lié à la capse et au second couvercle aussi par un second tour du même galon. Le galon, noué sur le milieu supérieur du tout, a été scellé par nous de notre sceau épiscopal, sur le noeud et à ses deux extrêmités, les trois scellés formant équerre. Après quoi, ayant remercié l'assemblée de son religieux et zélé concours, nous avons annoncé que le conseil spécial, désigné par nous pour l'examen de la question pendante, se réunirait

le lendemain, à deux heures de l'après-midi, dans la même salle; puis, après avoir désigné M. Pallu-Duparc, l'un de nos vicaires-généraux, pour remplir l'office de promoteur pardevant ledit conseil, nous avons déclaré la séance terminée.

« Donné à Saintes, dans une salle du presbytère de la paroisse de Saint-Eutrope, le quatrième jour de novembre de l'année 1843. »

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+ CLÉMENT, évéque de la Rochelle.» Le lendemain, cinq novembre, l'assemblée réunie au mème lieu, M. l'évêque de la Rochelle ouvrit la séance en rappelant succinctement les opérations de la séance du 4. Le prélat fit connaître que la nouvelle réunion avait pour objet de distinguer et séparer, avec l'aide de Messieurs les médecins, chaque catégorie d'ossements' appartenant à un sujet particulier, et de constater l'espèce de chacun desdits ossements. Au préalable, l'évêque de la Rochelle invita M. l'abbé Pallu-Duparc, en sa qualité de promoteur, et MM. Bouyer et Briault, en leur qualité de docteurs médecins, à faire le serment d'usage; ce qui eut lieu. On procéda immédiatement à l'ouverture de la capse et à l'inventaire des précieux restes qu'elle renferme.

Le sept du même mois, le pontife, dans une troisième séance, rappela que tout ce qui avait

On indiquera, dans le rapport, la nature de cette catégorie d'ossements.

été fait dans les séances précédentes n'était en quelque sorte que les préliminaires de l'important procès qui s'agitait, ajoutant que le moment était arrivé d'aborder le fond de la question. Alors l'évêque invita M. le promoteur à introduire le conseil à la connaissance de la cause, sous le point de vue du droit canonique et sous le point de vue des faits et de leurs circonstances. Le promoteur s'exprima ainsi :

Monseigneur et Messieurs,

« La charge de promoteur, qui m'est confiée dans l'instruction du procès relatif à la reconnaissance des reliques présumées de saint Eutrope, m'impose l'obligation d'intervenir dans cette cause, pour que l'affaire soit conduite d'une manière régulière et canonique, et spécialement afin qu'aucune des difficultés qui pourraient s'opposer à la reconnaissance de l'identité de ces reliques ne soit dissimulée. A cette précaution sage, Messieurs, vous reconnaissez cet esprit de prudence, cet amour exclusif de la vérité que l'esprit de Dieu inspire toujours à son Église. Sans doute, c'est une pensée pieuse et utile de favoriser cet élan qui a porté les Chrétiens, dans tous les siècles, à honorer avec un religieux enthousiasme la dépouille mortelle des apôtres, des héros de la foi, des amis de Dieu, des martyrs de Jésus-Christ; mais, plus il est consolant pour les fidèles de vénérer ces restes précieux, plus il est important

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