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qui, relatives aux évêchés et aux cures, prononcent, dans l'ordre de la religion, la nullité des nouvelles érections, nominations et confirmations, et de tous les actes de juridiction faits en conséquence par des pasteurs intrus et sans pouvoir.

« Nous déclarons unir notre voix à celle du vicaire de Jésus-Christ pour rappeler à l'observation des saints canons, par des avertissements paternels et charitables, les ecclésiastiques de notre diocèse qui ont eu le malheur de consentir à une prestation pure et simple du serment ordonné, et ceux qui, ne se bornant pas à cette première contravention, se seraient ingérés dans la charge des âmes sans une mission expresse des dépositaires de l'autorité spirituelle. A l'égard des censures et peines purement canoniques, décernées à Rome, dans des circonstances extraordinaires, contre les membres du clergé coupables d'intrusion ou de parjure et qui persévéreraient dans leur défection, nous en ordonnons l'exécution en ce qui concerne notre diocèse, sans préjudice du droit, ou plutôt du devoir attaché à notre qualité de juge ordinaire et immédiat des personnes ecclésiastiques en matière spirituelle. Et quant au trèspetit nombre d'anciens et légitimes évêques dont la chute nous afflige profondément, si les conjonctures où se trouve l'Église de France ne permettaient pas de les renvoyer devant le concile de province, leur personne ne doit pas être jugée

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sans quelques mesures conservatrices des formes établies pour ces sortes de procédures par le droit canonique du royaume. Nous comptons toujours au rang des premiers devoirs de notre apostolat, le soin de resserrer, par notre exemple, les liens de l'obéissance due à l'autorité du Saint-Siège et à la personne de notre saint père le pape Pie VI. Puissent ne s'effacer jamais de la mémoire des véritables enfants de l'Église gallicane les leçons immortelles du plus célèbre défenseur de ses libertés ! Il y a, disait Bossuet, parlant au nom de toutes les Églises de France, il y a un premier évêque, il y a un Pierre préposé par Jésus-Christ même à conduire le troupeau; il y a une mèreÉglise qui est fondée sur cette unité comme sur un roc inamovible et inébranlable... Qu'elle est grande l'Église romaine soutenant toutes les Églises, portant le fardeau de tous ceux qui souffrent, entretenant l'unité, confirmant la foi, liant et déliant les pécheurs, ouvrant et fermant le ciel! Qu'elle est grande encore une fois, lorsque, pleine de l'autorité de saint Pierre, de tous les apôtres, de tous les conciles, elle en exécute avec autant de force que de discrétion les salutaires décrets 2!...

Tristes libertés, qui sont devenues, hélas! la source de notre esclavage et au nom desquelles les persécuteurs se sont autorisés à devenir bourreaux. Il est trop tard de les célébrer, aujourd'hui qu'elles nous apparaissent si sanglantes et si meurtrières !....

2 Disc. sur l'unité de l'Eglise.

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Quel aveuglement quand des royaumes chrétiens ont cru s'affranchir en secouant le joug de Rome, qu'ils appelaient un joug étranger, comme si l'Eglise avait cessé d'être universelle, ou que le lien commun qui fait de tant de royaumes un seul royaume de Jésus-Christ, fût devenu étranger à des chrétiens!... L'Eglise de France est zélée pour ses libertés et elle a raison; mais nos pères nous ont appris à soutenir les libertés sans manquer au respect ... >>

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<< Sainte Eglise romaine, mère des Eglises et mère de tous les fidèles, Eglise choisie de Dieu pour unir ses enfants dans la même foi et dans la même charité, nous tiendrons toujours à ton unité!.... Vous qui m'écoutez... tremblez, à l'ombre mème de la division; songez aux malheurs des peuples qui, ayant rompu l'unité, se rompent en tant de morceaux 2!..» Et ailleurs : « Que le pape, comme le chef et la bouche de toute l'Eglise, du haut de la chaire de saint Pierre, dans laquelle toutes les Eglises gardent l'unité, annonçait à tous les fidèles la commune tradition, avec toute l'autorité du prince des apôtres, les évêques reconnaissaient, dans le décret du premier siège, la tradition de leurs saints prédécesseurs, toute

1 Relation des actes et délibérat. concernant la Constitut. d'Innocent XII du 12 Mars 1699, imprimée par ordre de l'assemblée du Clergé de 1700.

2 Discours sur l'unité de l'Eglise.

vivante dans leurs églises, et ce consentement était la dernière marque de l'assistance du Saint-Esprit qui animait tout le corps de l'Eglise catholique; c'était là cet examen que le grand pape saint Léon avait tant loué! Ainsi les évèques avouaient que le premier siège, lorsque le besoin de l'Eglise le demandait, pouvait commencer, pour être suivi, avec connaissance, par les sièges subordonnés, en sorte que tout aboutit à l'unité catholique'.

<«< Et sera la présente ordonnance envoyée à toutes les églises paroissiales et à toutes les communautés ecclésiastiques séculières et régulières de notre diocèse, avec les lettres apostoliques du 13 avril dernier et une traduction fránçaise pour l'instruction de tous les fidèles. Nous attendons de l'esprit sacerdotal qui anime nos vénérables coopérateurs dans l'exercice du saint ministère, qu'ils agiront avec autant de circonspection et de prudence que de zèle et de charité pour faire connaître à leurs paroissiens le jugement du père commun des fidèles, en assurer l'effet sur les consciences et concourir ainsi à la paix de l'Eglise et au rétablissement des lois 2. » « Donné à Paris, le 3 juin 1791.

«

PIERRE-LOUIS, évêque de Saintes. »

Procès-verb. de l'assemblée du Clergé de 1700.

2 Recueil des Mandements de Monseigneur de Larochefou

caud, évêque de Saintes.

Cette éloquente adhésion aux principes de l'Eglise n'est pas seulement un glorieux moment de l'orthodoxie de notre nouveau martyr; elle est encore une preuve de son courage épiscopal. Il était sous l'oeil jaloux des hommes pervers qui devaient bientôt devenir des hommes de sang'; rien n'intimide, rien n'arrête le prélat! Il parle comme il pense; il agit comme il croit. C'est là le fait d'un grand caractère, d'un homme d'honneur, d'un saint évêque! L'histoire impartiale le proclame. Pourquoi donc monsieur Massiou, à l'époque où nous sommes, cherche-t-il à dénaturer l'esprit et la conduite du pontife? Nous donnons à ses fausses allégations un démenti formel. Que les journaux de la démagogie, inspirés par la haine, aient parlé dans le temps, avec colère, de l'évêque de Saintes, on le comprend: la passion dictait leurs diatribes; mais aujourd'hui que l'esprit s'élève, que les faits s'expliquent, que les hommes graves et judicieux, lors même qu'ils ne sympathisent point avec des principes incontestables d'ordre et de vérités conservatrices, reviennent au langage de la raison, aux aveux de l'équité, reconnaissent, partout où elle se montre, l'héroïque vertu, préconisent avec éloge le mérite personnel, quelle que soit sa bannière, M. Massiou vienne, en présence des plus éclatants témoignages, offrir au diocèse de Saintes Pierre-Louis de La

rochefoucaud comme, «< chef de la coalition

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