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Westermann's illustrirte Monatshefte (31). Guseck, un intermède.-Simrock, contes allemands. Hormann, l'armée de l'empire allemand au XVIIIe siècle. - Klemm, les vases. Cozhausen, villages fortifiés entre le Rhin et la Nahe.-Scher- Grube, le cheval et zer, la vie à la llavane. l'homme. Esquisses d'un journal de voyage. - Uhde, aberration de la lumière; bruit des fils du télégraphe électrique.-W. Müller, au pays romantique. I. Chrysauder, des chansons populaires. Bulletin de la littérature anglaise. Beesten, la monnaie métallique. II. De l'origine du papier de lin. - Oppermann, lettres de la Cafrerie.

PÉRIODIQUES SUISSES.

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rière. Etude sur Voiture. Aline. Marcel. Le Moniteur Universel. 2 et 26 mai. De Vallée. Les disgraces du chancelier Daguesseau. 7, 21, 28 mai. Th. Gautier. Exposition de 1859. 9 mai Sainte-Beuve. Correspondance inédite de Mme du Deffand. 11 mai. Ed. Thierry. Le livre de Job, trad. de M. Er. Renan. 14 mai. Les fouilles de M. Beulé à Carthage. 15 mai. Rapetti. L'Italie, l'Autriche et la guerre, par M. le comte du Hamel. 25 mai. Ed. Thierry. Trésor d'art de la Russie ancienne et moderne, par M. Th. Gautier. - 31 mai. Ed. Thierry. Les ennemis de Racine au XVIIe siè cle, par M. F. Deltour.

La Patrie. 17 mai. L. Ravergie. Concours régional agricole d'Albi. 19 mai. Simon. Alexandre de Humboldt. Le Pays. mai. J. Barbey d'Aurevilly. Histoire de la presse en France, par M. Eug. Hatin. - 10 mai. Du même. Le marquis des Saffras. par M. J. de la Madeleine. 16 mai. L. Enault. Exposition de 1859. -17 mai. J. Barbey d'Aurevilly. Une année dans le Sahel, par M. Eug. Fromentin. En Hollande, par M. M. Du Camp. 20 et 23 mai. Francis Wey. Exposition des œuvres de Ary Scheffer. 24 mai. J. Barbey d'Aurevilly. Impressions et Visions, par M. H. Cantel.

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La Presse. 6 mai. Eug. Pelletan. Elle et Lui, par G. Sand. Lui et Elle, par P. de Musset. 7, 14 et 28 mai. P. de Saint-Victor. Salon de 1859. 13 mai. Eug. Pelletan. Correspondance inédite de Mme du Defland. 14 mai. L. Figuier. Alexandre de Humboldt. - 19 mai. A. Peyrat. Mémoires pour servir à l'histoire de mon temps, par M. Guizot, T. II.21 mai. P. de Saint-Victor. Exposition des œuvres d'Ary Scheffer.

Le Siècle, 13 mai. Taxile Delord. Histoire politique et littéraire de la presse en France, par M. Eug. *Hatin-24 mai. T. Delord. Elle et lui, par G. Sand; Lui et Elle, par P. de Musset.

L'Union. 3 et 17 mai. A. Nettement. Essai sur la vie, le caractère et les ouvrages de Portalis, par M. A. Boullée. - 11 mai. Th. Anne. Mémoires du prince Eugène. 14 mai. A. de Pontmartin. Poètes et conteurs MM. H. Blaze de Bury. Ed. Grenier, N. Martin, Æmilia Julia. 19 et 26 mai. Dubosc de Pesquidoux. Salon de 1859. 24 mai. Laurentie. La liberté, par M. J. Simon.-28 mai. A. de Pontmartin. Poètes et conteurs. MM. F. Wey, J. de la Madeleine, L. Ulbach, Mme Vallery, H. de Pène.31 mai. A. Ozanam. OEuvres choisies de Frédéric Ozanam.

L'Univers. 8 mai. L. Revelière. Des écrits politiques de M. Guizot.

Le rapide succès du nouvel ouvrage de M. Jules

Simon, la Liberté, dont la première édition a été enlevée en quelques semaines, a déterminé les éditeurs à publier la seconde édition dans un format populaire, qui rende plus prompte et plus générale la propagation de ce livre, où la philosophie éclaire d'une lumière si vive et si sûre les problèmes les plus ardus de la politique et de la science sociale.

La librairie Henri Plon, 8, rue Garancière, vient de mettre en vente une Carte stratégique du Quadrilatere, comprenant le plan de la Bataille de Solferino, avec la position des armées, par le capitaine VANDEVELDE, officier d'ordonnance du roi des Belges.

Cette Carte du Quadrilatere, où s'est dénouée la question italienne, est l'œuvre du capitaine VANDEVELDE, l'élève le plus distingué du célèbre général JOMINI. Elle explique la bataille de Solferino et développe, jusque dans leurs moindres détails, les quatre forteresses et toutes les difficultés accumulées autour de l'armée française. Prix: 1 fr. 50 c.

S'il est des promesses auxquelles on pense pouvoir aisément se soustraire, ce sont sans contredit les promesses d'un prospectus. Mais tel n'a pas été l'avis de l'Univers illustré. On peut dire de ce charmant journal que son programme a été constamment et consciencieusement suivi. Aux chefs-d'œuvre qu'il a publiés, succèdent, dans chacun de ses numéros, des chefs-d'œuvre nouveaux, et un texte aussi spirituel qu'intéressant encadre merveilleusement ses planches artistiques. Les événements actuels lui fournissent de nouvelles et curieuses matières; car il tient à honneur de suivre les pér.peties de la guerre, et d'en rapporter, au moyen du crayon et du burin, les plus remarquables épisodes. — Un autre point a appelé son attention : chacun veut étudier le théâtre de la lutte et les mouvements des armées. Aussi, que de cartes d'Italie ont paru depuis quelque temps! mais comment s'en servir? comment y suivre les opérations ? L'Univers illustré a eu l'heureuse idée d'offrir gratuitement et franco, à chacun de ses nouveaux abonnés et à ceux qui renouvelleront pour une année leur abonnement, quelle qu'en soit l'échéance, une boîte renfermant un assortiment d'indicateurs. Ces indicateurs sont de fines tiges d'acier surmontées de cocardes et de pavillons aux couleurs de la France, du Piémont et de l'Autriche. En les piquant sur la carte, on se rend très aisément compte de la position respective des parties belligérantes. S'agit-il de simples détachements, on en jalonne la marche au moyen d'indicateurs spéciaux, à tête arrondie et coloriée. Les flottes font-elles un mouvement, de nouveaux indicateurs, aux pavillons des différentes nations, servent à marquer le mouillage où elles s'arrêtent. Les indicateurs sont indispensables à quiconque tient à bien comprendre la guerre actuelle.

Le prix de la boîte d'indicateurs est de 5 fr. pour ceux qui ne sont pas abonnés. L'abonnement est de 10 fr. pour l'année. Bureaux : Rue Bonaparte, 13.

Paris. Impr. de Dubuisson et Ce, rue Coq-Héron, 5.

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Abdallah du le Trèfle à quatre feuilles, conte arabe, par Edouard LABOULAYE, de l'Institut. In-12. Paris, Hachette. 1859.

On a déjà pu lire dans le feuilleton du Journal des Débats, ce conte imité des Mille et une Nuits. Comme la plupart des contes orientaux, il renferme un enseignement moral sous une forme allégorique. L'auteur, écrivain sérieux qui se complaît parfois aux œuvres d'imagination, n'a pas cru certainement avoir inventé cette pensée que le bonheur n'est pas dans la richesse, et qu'on le trouve dans le travail, dans la victoire remportée sur les sens, dans la soumission à la volonté de Dieu et dans le pardon des injures. Mais cet enseignement, qui nous est donné sous l'emblème du trèfle à quatre feuilles, emprunte à une forme délicate et à un fonds goigneusement étudié, de l'intérêt et même une certaine originalité. La lecture de ce récit est attachante, et il nous semble que M. Laboulaye n'a rien à perdre dans l'estime des esprits les plus difficiles en renouvelant souvent des essais comme celui-ci. A. V.

Le blessé de Novare. 2 vol. in-8. Paris, Amyot. 1855.

Cet ouvrage, souvenir lointain de Réné, n'est point purement de circonstance comme le titre semblerait l'indiquer; la circonstance a bien pu Iui préter un nouvel attrait et lui en prétera sans doute encore aujourd'hui; mais sa véritable valeur est indépendante de tout événement passager. Le sujet de ce roman est le journal du comte Zélislas, mort des suites d'une blessure reçue à Novare en combattant pour l'indépendance italienne. Ce journal est une analyse psychologique de la lutte de l'amour idéal et de l'amour sensuel, lutte éter

nelle de l'esprit et de la matière, de l'infini et du fini. Le héros a souvent succombé dans cette lutte, mais l'humilité avec laquelle il reconnaît sa chute, le courage à l'aide duquel il s'en relève, captivent l'intérêt du lecteur. Ce livre ne porte pas de nom d'auteur nous penchons à croire qu'il sort de la plume d'un militaire, et peut-être ne nous tromperions-nous pas beaucoup en l'attribuast à l'un des officiers les plus distingués et les plus éminents de la Confederation helvétique. A. V.

Etiennette, Silvère, le Secret, nouvelles, par Mme LEONIE D'AUNET. Paris, bibliothèque des chemins de fer, Hachette et Ce, 1859.

Ce serait faire tort aux lecteurs de la Revue que de supposer qu'ils ont pu oublier le Secret, cette gracieuse et touchante histoire, à laquelle on n'aurait rien à reprocher si, par son sujet, elle ne rappelait trop le célèbre poème de Jocelyn. Les deux autres nouvelles dont se compose le volume de Mme Léonie d'Aunet ont, selon nous, un inéga mérite. Sans l'incontestable habileté de l'auteur, le sujet un peu vieilli d'Etiennette n'offrirait qu'un médiocre intérêt. Nous préférons de beaucoup le court récit qui a pour titre Silvère c'est l'histoire d'un malheureux qui après avoir été condamné pour vol dans sa jeunesse, se réhabilite par vingt années de dévouement à une famille à laquelle il a été attaché comme domestique. Une réhabilitation de ce genre est chose si rare et si difficile, que nous devons savoir gré à Mm Léonie d'Aunet d'en avoir retracé, simplement et sans déclamation, le touchant spectacle.

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R. V.

Itinéraire descriptif et historique des Pyrénées, de l'Océan à la Méditerranée, par Adolphe JOANNE. 1 gros vol. in-12 orné de cartes et de panoramas, prix; 7 fr. Paris, Hachette et Ce.

Grâce à MM. Hachette, Joanne, Dupays, nous possédons aujourd'hui en France une série à peu près com

plète de Guides et d'Itinéraires qui peuvent rivaliser avec les fameux Handbooks de Murray; plusieurs même l'emportent par l'étendue et l'exactitude sur tous ceux de l'étranger: tel est l'Itinéraire des Pyrénées, par M. Ad. Joanne. Ce n'est pas seulement un itinéraire, c'est un livre intéressant, plein de faits curieux, une sorte d'étude de géographie et d'histoire, sur cette partie de la France si curieuse à étudier. Ce livre contient des renseignements que l'on chercherait vainement ailleurs, et il présente un tableau complet de ces régions pittoresques vers lesquelles chaque année se pressent tant de malades et de gens bien portants. Il est précédé d'une introduction, très bien faite et très substantielle, écrite d'un style élégant et ferme, par M. E. Reclus. A. A.

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Voyage en Bretagne, - Finistère, précédé d'une notice sur la Bretagne au XIXe siècle par Edouard VALLIN, in-12. Paris, Comptoir de la librairie de province. 1859.

La Bretagne, comme Venise, a été exploitée par l'imagination complaisante des romanciers et des dramaturges; elle y a gagné un caractère sauvage et romanesque, quelque chose à la fois de mystérieux et d'apre, qui a fini par la défigurer étranement. Ce sont les vrais Bretons que nous montre M. Vallin; il nous donne la prose après la poésie; es enfants de l'Armorique ne perdent rien au change; ils y gagnent beaucoup d'honnêteté et y conservent encore suffisamment de poésie, s'il en faut juger par leurs chants et leurs légendes. Ce livre est plutôt un Itinéraire qu'un Voyage; l'auteur va pas à pas, s'arrêtant sur chaque bourg et sur chaque ruine. Il se pique d'exactitude, et nous lui reconnaissons volontiers cette qualité; mais l'intérêt littéraire de son livre eût sans doute gagné à une forme plus large et moins scrupuleusement géographique. Sa place est plutôt dans une malle de voyage que dans une bibliothèque. Le Finistère seul fait la matière de ce volume. M. Vallin nous annonce la continuation de ses voyages dans les autres départements de la Bretagne. Nous l'engageons fort à ne pas la faire attendre. A. V.

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Le comte de Raousset-Boulbon et l'expédition de la Sonore, par A. de LACHAPELLE, 1 vol. in-18. Paris, Dentu.

Ce livre est fait pour allécher les gens assez nombreux qui ont pris intérêt aux expéditions hasardeuses de M. de Raousset-Boulbon. Il est à craindre toutefois que l'auteur, qui s'est chargé de glorifier son héros, n'ait pas complétement atteint son but. M. de Raousset-Boulbon nous semble sortir un peu diminué de cet examen consciencieux et certainement favorable de ses actions. Nous aimions à l'entrevoir dans les brumes du lointain; de près il paralt un héros toujours courageux, mais peu doué du génie d'aventures; brave soldat, mais chef inhabile, plus porté à se faire des illusions que soigneux de réaliser ses projets, donnant trop au

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M. Mazure a voulu faire, nous dit-il, une philosophie du paysage. Son sous-titre, en indiquant le point de vue auquel il se place, indique assez l'etendue de son sujet. Malheureusement, ce petit volume était un cadre bien étroit pour une si grande besogne, et tout estimable qu'il soit, il laisse trop à dé sirer. L'auteur est un esprit juste, plein de nobles convictions, et animé du désir d'être utile. C'est là un but que nos écrivains contemporains négligent trop souvent. On ne saurait trop remercier M. Mazure de sa bonne pensée.

A. V.

Les Psaumes, traduction nouvelle, suivie de noles et de réflexions, par F. CLAUDE, in-12. Paris, Levy. 1858.

Une traduction correcte, consciencieuse, souvent même éloquente des Psaumes, accompagnée de reflexions simples et justes sur chacun d'eux : tel est le fonds du livre de M. Claude. Si l'on voulait chercher une physionomie particulière dans ce livre estimable et distingué, il faudrait se reporter à la timidité un peu prétentieuse peut-être de la préface et de l'épilogue; l'auteur est d'ailleurs de ceux dont la personnalité se fait sentir à travers une traduction, et il n'a rien à perdre à s'abriter derrière son sujet. A. V.

La marquise d'Orgedeuil, par Charles de NOGERET, in-12. Paris, Tardieu. 1859.

La marquise d'Orgedeuil est l'esquisse d'un roman qui eût pu devenir intéressant. Les événements n'y sont indiqués que sommairement et dans un style trop in colore pour communiquer la vie aux personnages. On y trouve souvent de longues conversations, mais elles n'ont ni assez de liaison, ni assez de vivacité pour servir au développement du roman; on y parle trop en dehors du sujet; la forme est trop impersonnelle et trop mesurée, trop voulue. Ces défauts accusent beaucoup d'inexpérience et de timidité; ils sont de ceux que le travail et le temps effacent. Quelques traits semblent faire pressentir une certaine finesse d'observation et de style chez M. de Nogeret: ce premier essai mérite donc, avec notre critique, tous nos encouragements. A. V.

L'Art, les Artistes et l'Industrie en Angleterre, par Théophile SILVESTRE, in-18. Londres, 1859.

L'Ecole anglaise est peu connue en France, et cependant la physionomie originale des principaux artistes qui la composent mérite notre attention. Dans le courant de l'année dernière, M. Silvestre recut mission du gouvernement d'étudier avec soin cette école; il a consigné ses observations dans une

histoire de l'art anglais, qui va bientôt paraître. L'opuscule qu'il nous donne aujourd'hui, en attendant son grand ouvrage, est un discours prononcé en français dans un meeting de la Société des Arts, le 19 janvier dernier. C'est une revue rapide des principaux artistes anglais. M. Silvestre a le grand mérite de saisir le cachet original de chacun d'eux. Son style vif et imagé exprime fort bien son idée. Ce petit livre, en même temps qu'il nous offre une lecture agréable, nous donne des notions très justes et assez complètes sur l'École anglaise. A. V.

Histoire anecdotique et critique de la Presse parisienne, 1857 et 1858,- par Firmin MAILLARD, in-12. Paris, Poulet-Malassis et de Broise. 1859.

M. Maillard a déjà fait l'histoire de la presse en 1855; il la continue dans ce volume pendant les années 1857 et 1858. M. Maillard paraît vouloir tenir les actes de l'état civil des petits journaux parisiens; il inscrit minutieusement la date de leur naissance et celle de leur mort, avec les noms des père et mère, et des témoins ou collaborateurs, et en y ajoutant, aussi scrupuleusement qu'un officier public, les déclarations que l'on a pu lui faire, c'està-dire les prospectus ou réclames. De plus que l'officier de l'état civil, M. Maillard a voulu mettre de l'esprit dans ses registres. Y est-il parvenu? Nous sommes trop discret pour le dire. Quelques documents curieux épars çà et là engagent à feuilleter sans trop d'ennui le livre de M. Maillard. Il sera utile à celui qui fera plus tard l'histoire de la presse française. Nous avons vu avec plaisir que l'année 1858 n'avait produit que 133 journaux, tandis que l'on en comptait 167 en l'année 1857. En matière de journaux, la qualité vaut mieux que la quantité.

A. V.

Sybil, par B. DISRAELI, traduit avec l'autorisation de l'auteur sous la directioa de P. LORRAIN, in12. Paris, Hachette. 1859.

C'est par des romans que M. Disraeli a commencé sa carrière politique, et Sybil est le plus politique de ses ouvrages. Il ne s'agissait pas pour l'auteur de développer habilement une intrigue et de combiner des événements. Dans ce roman, M. Disraëli nous montre à la fois la vie des hommes publics et la vie du peuple en Angleterre. Sa critique est vive; c'est un ouvrage d'opposition. Il indique le mal et il en cherche le remède. Il voudrait, en imagination, régénérer l'Angleterre, et c'était une heureuse idée que d'identifier en la charmante figure de Sybil ses idées de régénération; le moyen était excellent pour les rendre sympathiques et persuasives. Ce qui a fait le succès du pamphlet nuit un peu à l'intérêt et à l'unité du roman. Nous estimons que la politique, lorsqu'elle prend la première place dans un roman, n'en laisse guère pour la passion, qui est l'essence même du genre. On doit remercier M. Lorrain d'avoir compris cet ouvrage, curieux à divers titres, dans la collection confiée à ses soins. A. V.

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Honoré de Balzac, par Théophile GAUTIER, édition revue et augmentée, avec un portrait gravé à l'eau forte, par A. HÉDOUIN, in-12, Paris, PouletMalassis et de Broise. 1859.

On fait tort, suivant nous, aux hommes célèbres, en s'appliquant à faire ressortir les originalités et les excentricités de leur caractère; ils n'ont rien à gagner la plupart du temps à cette épreuve, et même si ces originalités et ces excentricités sont présentées isolément, l'impression dernière qu'elles laisseront risquera fort de leur etre défavorable; leur génie échappe et leur folic seule apparaît. Nous craignons que M. Théophile Gautier n'ait joué ce mauvais tour à son héros. Il nous raconte les détails intimes qu'il a pu observer dans ses rapports familiers avec Balzac, et il semble surtout s'attacher à nous montrer en lui un original, des plus curieux sans doute, mais aussi des moins raisonnables. Le livre est amusant, il est brillant, spirituel, mais la gloire de Balzac en sort certainement amoindrie.

L'Amour.

A. V.

Renversement des propositions de M. Michelet, par un libre penseur, in-12. Paris, Ve Berger-Levrault. 1859.

Il y avait, nous le croyons, bien des réfutations à opposer aux propositions développées par M. Michelet, dans son livre de l'Amour. On pouvait avec justice attaquer le réalisme de son amour et la tournure physiologique d'une étude philosophique et morale. L'auteur de l'ouvrage qui nous occupe, caché sous le voile d'un libre penseur, a fort bien saisi tous les côtés faibles du livre de M. Michelet, mais au lieu d'en faire l'objet d'une critique spirituelle ou d'un sérieux examen, il a fulminé un violent réquisitoire, dont la forme agressive et parfois même insultante décourage le lecteur. De plus, ce livre est écrit avec une très grande négligence de style que l'auteur attribue à la préoccupation de l'idée, mais qui a plutôt l'air d'un parti pris et d'un moyen d'attirer l'attention. Ces defauts enlèvent à cette réfutation une partie de la valeur qu'elle pourrait avoir et de l'effet qu'elle pouvait produire. A.V.

Bric-a-Brac, par Henri de Kersénant. In-18. Paris. Dentu. 1859.

La couleur locale qui caractérise le petit livre de M. de Kersénant, lui prête un charme pour tous les habitants de ce vieux quartier latin dont décroissent chaque jour les splendeurs. Le genre qu'il a choisi semblait réclamer surtout l'originalité; mais trop souvent l'auteur se contente de côtoyer le sentier qu'ont suivi plusieurs de ses devanciers ; parfois même il confond ses pas avec les leurs, et la alors pourquoi ne le dirions-nous pas ? comparaison est rarement à son avantage. Au demeurant, de la vivacité, de la jeunesse, de la jeunesse surtout, qualité qui devient si rare.

A. V.

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