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des comptes, gouverneur de Vincennes et de Saint-Ouen, décédé en 1380;

Pierre Ogier, échevin en 1413;

Jean Ogier, échevin en 1444.

Ces Ogier portaient : D'azur à la fasce d'or chargée à senestre d'une étoile de gueules et accompagnée de trois merlettes d'argent. Les généalogies des Dossiers bleus octroient à la famille Ogier de Cavoye, dont le nom patronymique se trouve suivant les époques ou les documents orthographié : Oger, Auger, d'Auget, d'Augier, Laugier, Ogé, Logé, etc. l'illustration dont se couvrit Robinet Auger, «nommé dans l'histoire de Charles 6 par Godefroi, fo 470, impression du Louvre, au nombre de ceux qui furent pris dans la ville de Compiègne l'an 14.. lorsqu'elle fut assiégée par les gens du Dauphin qui en chassèrent la garnison du duc Jean de Bourgogne

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« On trouve un Jean Ogier, (décédé en 1301), époux 1o de Guillemette de Sargy; 2o de Robertine de Ponicy, fille de Hugues de Ponicy et de Jeanne Ogier de Charmentry. » On suppose que ce Jean Ogier s'identifie avec le prévôt des marchands sous saint Louis, du même nom, (1268).

« L'un des descendants de ce Jean Ogier fut JEAN Ogier, dit Gauvain, né vers 1390, seigneur de Cavoye en Picardie, reçu conseiller au Parlement de Paris le 20 avril 1436, en considération des services qu'il avait rendus en aidant à chasser les Anglais de cette ville. Il remplit cette fonction de conseiller jusqu'en 1459. Il portait en armoiries : D'or à la bande de sable chargée de trois lionceaux d'argent... Jean de Cavoye, selon les circonstances, brise son écu et met en bande, ce qui est le motif de son illustration les lions qui sont aux armes d'Angleterre. Jean Ogier était mort en 1485 2. »

Ce seigneur de Cavoye possédait une terre en Artois où il était fixé 3. Il se retira « en France à cause de son bien » et

1. Dossiers bleus, no 12.950, fo 8.

2. Abbé HOIN, Beaufort et ses seigneurs.

3. « Rebroeuve en Artois. » Il y a deux paroisses de ce nom, en Artois : Rebreuve-sur-Canche (canton d'Avesnes-le-Comte), et Rebreuve-Maisnil (canton d'Houdain). On ne trouve aucune trace des Ogier de Cavoye dans le passé de ces villages, où ils ne possédaient sans doute qu'un fief

épousa Marie du Vaux, des seigneurs du Vaux près Melun 1. De Jean Ogier, dit Gauvain, naquit :

JEAN Ogier II, dit Gauvain, écuyer, seigneur du fief de Cavoye par la mort de son père comme son seul fils et héritier; il fit hommage au seigneur d'Epagny, Jean de Gincourt en Soissonnois, le 30 novembre 1485 et le 18 mars 1509 et donna dénombrement dudit fief le 24 novembre 1510 2.

secondaire. La seigneurie de Rebreuve-sur-Canche appartenait en 1376 à Jeanne de Châtillon, comtesse de Saint-Pol; plus tard à Marguerite de Monbertaut, alliée 1o à Macé de Chareton; 2o à N. du Mesnil, avec lequel elle vendit cette terre, en 1425, à Robert de Framecourt. La famille de Carnin succède aux Framecourt en 1516. A Rebreuve-Mesnil, il y avait plusieurs seigneuries. La principale fut possédée à l'époque qui nous intéresse par les La Cauchie, les de Berghes, les Ranchicourt, etc. Nous devons ces renseignements à l'obligeance de M. Roger Rodière, qui nous indique comme référence le Dictionnaire historique du Pas-deCalais.

1. Dossiers bleus, no 12950, fo 7.

2. D'après la généalogie du dossier 12950, fo 7, Jean Ogier II aurait épousé damoiselle Marie de Fouilloy, dame d'Epagny, près Soissons, de la maison d'Estourmel et aurait eu un fils, Jacques, époux de Marguerite de Boffles, fille du seigneur de Boffles et de damoiselle Marie de Launay, dame Rancourt. D'après la généalogie des mêmes Dossiers bleus, fo 8, Jean Ogier II aurait épousé en premières noces : 1o Mariette d'Apognine et 2o, le 18 avril 1504, Marguerite de Boffles, veuve en 1516 et fille d'Engerrand. De telle sorte que nous ne pouvons savoir si Hector de Cavoye, qui va suivre, était fils de Jean Ogier, deuxième du nom, ou de Jacques Ogier.

CHAPITRE II

HECTOR DE CAVOYE ET MARIE DE THORY

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Ses différents

Son mariage
Les diverses

Les sœurs d'Hector. Ses armes. - Hommage au seigneur d'Epagny. Hector au service du Maréchal de Montmorency. grades et emplois. Il est créé chevalier de l'Ordre. avec Marie de Thory. Les Thory de Picardie. Marie de Thory. Terres acquises d'Antoinette de Cavoye. Tutelle de François Parent, seigneur de Bos-Regnault. - Procès contre les consorts Le Paige, de Montdidier.-Antoinette de Boffles, veuve de Edmond de Thory. seigneur de Saint-Contès.

Transaction avec Charles de Nollant, Le dîmage de Baizieux. Dom Adrien Les consorts Boistel et Longue procédure. Postérité d'Hector de Cavoye.

de la Morlière. Le curé de Chirmont.
le seigneur de Mézières-en-Santerre.
Alliance avec la famille de Hutin.

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Une généalogie qui nous paraît mériter créance dit qu'HECTOR Ogier de Cavoye aurait eu trois sœurs consanguines, toutes trois ses aînées :

1o JEANNE, qui possédait un quart du fief de Cavoye;

2o MARIE, qui épousa Philippe de Canny, écuyer, l'an 1514, et en secondes noces Jacques du Fay, l'an 1544, morte en 1548 1; 30 JACQUELINE.

Hector, aîné du second lit, aurait eu deux sœurs puînées : 1o JEANNE, sous la tutelle de sa mère en 1516 et 1529;

2o ANTOINETTE, femme de noble homme Geoffroy de Giverlai, seigneur du Mont, demeurant à Villiers, (1539 et 1540). Elle fit cession à Hector de Cavoye de ce qui pouvait lui appartenir sur Cavoye, et de la succession de leur mère 2.

Une autre généalogie lui donne aussi pour frère JACQUES Ogier, seigneur de Cavoye, tué au siège de Saint-Quentin en 1557.

1. Marie de Cavoye, veuve de Philippe de Canny, releva de la seigneurie d'Epagny le fief de Cavoye, le 25 mars 1520. Abbé HOIN, Beaufort. 2. Dossier 12950, fo 8.

Hector portait : De sable à la bande d'argent chargée de trois lionceaux de sable armés et lampassés de gueules 1. Il prenait le titre de chevalier qui n'appartenait qu'aux seigneurs issus de la plus ancienne noblesse, ou à ceux à qui les rois l'avaient conféré. Les Ogier de Cavoye ne déployaient pas d'antiques et précieux parchemins; ces rudes combattants de la guerre de Cent Ans s'étaient peu préoccupés, sans doute, des grimoires de leurs baillis et procureurs. On pourrait leur appliquer ce que disait des La Chaussée le lieutenant général et criminel du comté d'Eu : « Le tiltre de chevalier ne s'acquéroit point par des âmes casanières; cecy seullement leur a manqué qu'ils ont eu des épées, et peu de plumes. Ils ont eu et versé du sang pour le service de Dieu et de leurs souverains, et peu d'encre pour le marquer à la postérité. »

Hector Ogier, chevalier, seigneur de Cavoye, du Bus de Villiers, de Montovilliers 2, fit hommage au seigneur d'Epagny en Soissonnais, de deux fiefs, le 2 mars 1539. Il acquit celui d'Esclevaux en 1562, le 22 avril, pour quatre mille six cents livres.

3

Le 21 octobre 1551, Hector de Cavoye était maréchal des logis de la compagnie de cinquante lances de François de Montmorency, fils aîné du connétable 4.

Lors du siège de Thérouanne par les Impériaux, en 1553, quand François de Montmorency alla se jeter dans la place avec d'Essé et tant de gentilshommes, lorsqu'après deux mois de lutte opiniâtre les Français durent abandonner cette ville qui fut démantelée, brûlée et détruite, et qui ne put jamais se relever de ses cendres; lorsqu'au déclin de juillet l'armée française put enfin arrêter l'ennemi près de Doullens, le refouler dans l'Artois et reporter la guerre dans le Cambrésis et le Hainaut; quand la maladie du connétable força Henri II à licencier l'armée, c'est-à-dire vers la fin de septembre 1553, Hector était

1. Voir la variante avec les armes de Jean Ogier, conseiller au Parlement de Paris, quant au champ de l'écu.

2. Ou Montonvillers, ou Montivilliers, voir Beaufort, par l'abbé Hoin, et Histoire de la ville de Montdidier, par V. de Beauvillé.

3. Ou Escalvaux.

4. Il donne quittance à cette date. Cabinet des Titres. JAL, Dictionnaire critique de biographie.

commissaire extraordinaire des guerres, et comme tel chargé dans son ressort de régler la marche des troupes, les étapes et les logements et de faire faire les revues et les montres.

A la mort du connétable Anne, en 1567, lors du combat de Saint-Denis où les maréchaux François de Montmorency et Henri Ier de Montmorency-Damville purent sauver leur père des mains des huguenots, Hector était depuis plusieurs années déjà enseigne de la compagnie du maréchal 2.

Il fut, en 1568, nommé gouverneur de Montdidier, à la place d'Antoine de Brouilly, qui avait été renvoyé comme huguenot 3. L'année suivante, sa compagnie, qui présentait alors un effectif de cinquante hommes de guerre à pied, tenait garnison en cette ville. Il fut aussi capitaine et bailli de Chauny par lettres du 31 juillet 1573".

Le fidèle compagnon d'armes de François de Montmorency reçut le collier de l'ordre de Saint-Michel suivant lettres du 21 mars 1569. Charles IX et la reine Catherine s'étaient rendus en fin février à Nancy et à Metz. Les lettres du roi sont datées de cette dernière ville. Il est à remarquer qu'elles annoncent l'envoi d'un pouvoir spécial au maréchal de Montmorency et qu'elles engagent le récipiendaire à se rendre auprès du duc pour que l'Ordre lui soit conféré. Les mérites d'Hector, l'importance des services rendus à la guerre, déterminèrent le roi à lui accorder cette faveur plutôt que la recommandation du maréchal, car ce dernier était alors assez mal en cour.

1. Il donna quittance en cette qualité « le dernier jour de septembre 1553. » JAL, op. cit.

2. Reçu donné par Hector de Cavoye, le 5 juin 1567. Ibid. Il prenait ce titre dès 1563, au mariage de son fils, Dossiers bleus, 12950, fo 8.

3. Une pétition fut adressée au roi le 28 avril pour le supplier de n'admettre dans la ville aucune garnison huguenote; cette pétition était dirigée évidemment contre Antoine de Brouilly. Il donna sa démission le 15 octobre et fut remplacé par Hector de Cavoye. Histoire de la ville de Montdidier, par V. de Beauvillé, t. I, p. 215.

4. Histoire de la ville de Montdidier, t. I, p. 216.

5. Dossiers bleus, 12950. En 1574, Hector de Cavoye, qui demeurait alors au Bus de Villiers, prenait le titre de capitaine et gouverneur de Montdidier. (Accord passé le 7 septembre, avec Flourens de Foucault, écuyer, seigneur de Brion, et dame Aléonor Becheler, sa femme).

6. Il fut momentanément envoyé à la Bastille quelques années plus tard. « Montmorency était un médiateur suspect à la cour. » (1569). Henri MARTIN, Histoire de France, t. IX, p. 252.

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