Ha Kernavanez, pa glevas Ha voa ret monet da Raozon. Ha Mesobran a lavare, En Coateslan, en deiz a voe: «Birviken ne boueza o kerzet Me lakao (1) ez voat da ienan. >> Trugare Doue an Drindet Chetu pe en gis e c'heo finisset Ha c'hui ivez, lignez Kernolquet, N'em avanset ket nemat Da c'hourdous nobl na patabl (2). [Collection PENGUERN, no 111, pp. 243-251]. (1) La dernière lettre de ce mot est incertaine. manuscrit qui est de l'écriture de Penguern, après le mot Finis: 22o Aoust 1663. Kernavanez, l'entendant, Tira un papier de sa poche, Et lui montra l'ordre De le conduire à Rennes. Et Mezobran disait A Coadelan, ce jour-là : « Je ne me reposerai Que quand j'aurai pris Kernolquet, Par la grâce du Dieu trinitaire, Le voleur Kernolquet fut pris. Dans le chemin près d'un champ de genêt Voilà comment se termina La vie du brigand Kernolquet, Celui qui commettra des méfaits en ce monde Sera puni de cette façon. Et vous, parents de Kernolquet, Prenez ceci en patience, Ne vous aventurez pas trop A vous fâcher contre les nobles et les roturiers. [Traduction de PENGUERN]. (A suivre). COMPTES RENDUS Léon BERTHAUT Quand même! roman. Paris, Société d'éditions littéraires, in-12. Qu'il me soit permis dans cette revue bretonne de mentionner au moins ce roman écrit en pays breton, et dont un épisode se passe à Rennes même. L'auteur, M. Léon Berthaut, en littérature Jean de la Hève, a voulu, lui aussi, retracer quelque chose des épreuves de <«<l'année terrible. » Dans ce livre, que j'ai lu avec plaisir et parfois avec émotion, on retrouve le sympathique et généreux talent auquel d'autres publications antérieures en prose ou en vers: Poèmes Nationaux, le Pain du Génie, Poèmes des Soirs, Marguerite, la Mer et les Marins, ont acquis une légitime notoriété. M. Berthaut n'a garde de se perdre dans l'immensité de la grande et sombre épopée; il nous peint la vie douloureuse d'une famille qui, par suite de la présence d'un fils dans l'armée française, d'un cousin dans l'armée allemande, subit cruellement les contre-coups de la guerre, d'abord <«< la guerre folle, » puis « la guerre sainte. » Après Sedan, le jeune soldat est passé en Belgique; il revient à Saint-Malo, à Rennes, reprend du service comme officier dans l'armée de la Loire, se bat à Coulmiers... Mais je ne veux pas raconter le roman; lisez-le, vous le goûterez; car il est écrit simplement, avec émotion, avec sincérité, avec foi; et pour dernier mot, j'aime à redire cette parole finale de Pierre, le héros du livre: « Il n'y aura de paix dans le monde qu'avec la justice! >> Gustave ALLAIS. BIBLIOGRAPHIE DES ARTICLES DE REVUES INTÉRESSANT LA BRETAGNE 1898 The Academy (1898), vol. LIII-LIV. LIII, p. 581. A relever, un entrefilet de ton ironique sur la Renaissance celtique. L'Academy avait déjà signalé le cas des sergeants d'Inverness qui désormais devront se munir de dictionnaires gaéliques. A la Chambre des communes, le lord Advocate a été mis sur la sellette au sujet de livres élémentaires en gaëlique dans les écoles. Enfin, ce qui ne permet plus de douter de la Renaissance celtique, c'est qu'un district du nord de l'Ecosse a congédié un instituteur, parce qu'il ne pouvait enseigner le gaëlique. J. L. Annales de la Société académique de Nantes (année 1898). Félix LIBAUDIÈRE, Histoire de la Société académique, p. 52-94. Félix LIBAUDIÈRE, Histoire de Nantes sous le règne de Louis-Philippe (suite), p. 111-250. C'est une chronique de la ville de Nantes, de 1834 à 1840, qui contient beaucoup de faits intéressants d'histoire locale (élections, voirie, commerce et industrie, journaux, etc.). Abbé GUILLOTIN DE CORSON. - Abbaretz, monographie historique et archéologique, p. 283-391. Intéressante monographie de la paroisse d'Abbaretz, qui fait aujourd'hui partie du canton de Nozay (arrondissement de Châteaubriant). H. S. |