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La Bibliothèque Canadienne.

TOME III.

JUIN, 1826.

NUMERO. 1.

A l'occasion de la mise en vente du Journal intitulé, LE CANADIEN, l'automne dernier, un Anti-Canadien a adressé, sous le nom de VINDEX, la pièce suivante à l'Editeur du Montreal Herald.

"Depuis plusieurs années, l'Imprimerie du Canadien a été un nid "de Corbeaux pour porter nuisance à la Province, comme un nid de "rats porte nuisance à une habitation, par leur dégat et leurs dépré"dations. Ce doit donc être un sujet de congratulation pour les loy"aux sujets canadiens, (ou du Canada,) de sa majesté, d'apprendre "que cette imprimerie ne leur nuira plus, qu'elle est exposée en vente; "laquelle heureuse circonstance donne lieu d'espérer que toutes les "imprimeries du Canada sont maintenant entre les mains des An"glais, conséquemment entre bonnes mains. Quoi que nous soyons "disposés à penser de cet Ecossais-ci et de cet Irlandais-là, nous de"vons être persuadés qu'au fond, ces hommes doivent sentir quelques "gouttes du lait de leur vieille mère encore chaudes, sinon en circu"lation, et que quand l'occasion s'en présentera, ils nous montreront ce qu'ils sont, (mot-à-mot, nous feront connaître comment le pays "est situé;) quoique les Corbeaux de ce pays-là soient un peu cré"dules, (mot-à-mot, attachent leur foi sur leur manche.")

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Si un petit nombre de Canadiens pensaient comme cet Anti-Canadien, un grand nombre d'Anglais pensent autrement, c'est-à-dire, d'une manière libérale et éclairée: plusieurs, et des plus respectables, à Québec, à Montréal et ailleurs, nous ont fait l'honneur de souscrire à ce journal, et presque pas un d'eux n'a retiré sa souscription. I est vrai que la BIBLIOTHEQUE CANADIENNE n'est pas, à propre ment parler, un journal politique; mais c'est bien autant à la littérature canadienne, qu'à une politique qui ne lui conviendrait pas, qu'en veut l'écrivain en question, puisqu'il applaudit à la chute de l'ABEILLE CANADIENNE, comme à celle de tous les autres journaux en langue française, soit monarchiques, soit démocrates, comme il lui plaît de les appeller, qu'il a passés en revue, à la suite de l'extrait qu'on vient de lire. S'il n'a pu parler de la chûte de la Bibliothèque Canadienne, parce qu'elle n'avait pas eu lieu, il ne nous est guère permis de douter qu'il ne la désirát, pour s'en réjouir, comme de celle des journaux canadiens qui n'existent plus. Nous croyons donc qu'il est de notre devoir de nous efforcer de faire en sorte que son désir soit frustré, et qu'il n'ait pas encore une fois l'occasion d'insulter aur Canadiens à tort et impunément. Nous disons à tort, car si parmi nous, la plupart des entreprises littéraires ont échoué, c'a plutôt été, pour l'ordinaire, la faute de leurs auteurs ou des circonstances, que

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