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Les haras (h aspiré) sont des établissemens dont le but est de propager la race des bons chevaux.

ARC, art. mil. ARQUE, v. ARQUES, géo.

L'arc (le e se fait sentir) est une arme fort en usage parmi les sauvages. Nos pères s'en servaient également dans les combats. L'invention des armes à feu l'a fait abandonner.

La mythologie donne un arc à Apollon, à Diane, à ses nymphes, à l'Amour, etc.

Arc, en géométrie, se prend pour une portion de cercle. La physique a son arc-en-ciel; l'architecture a aussi ses arcs ou cintres. L'arc de triomphe de Marius, près d'Orange, est un beau reste d'antiquité romaine.

Le verbe arquer, se courber en arc, est peu usité. Cette poutre arque déjà.

Arques est une assez jolie petite commune du département de la Seine Inférieure. On connaît le billet d'Henri IV: « Pends-toi, Crillon, nous avons com"battu à Arques, et tu n'y étais pas. Adieu, brave Crillon, je t'aime à tort et à travers

ARÊTE, icht. ARRÊTE, v.

Les quadrupèdes et les volatiles ont des os; les poissons des arétes. Celles-ci sont pour eux, ce que les os sont pour les autres; les arêtes sont les soutiens de leur chair et forment la charpente de leur organisation.

En langage de charpentier, l'arête est le côté angulaire et élevé d'une construction en bois ; l'arête d'un toît. En terme de manège ou d'hippiatrique, les arétes sont des tumeurs qui viennent aux jambes de derrière d'un cheval.

Le verbe arrêter, retenir, empêcher, etc. se conjugue. ainsi : j'arrête, tu arrêtes, il ou elle arrête; ils ou elles arrêtent; impérat. arrête; subj. que j'arrête, etc.

Ce verbe est réciproque je m'arrête; il s'arrête. La prononciation ne fait pas sentir les deux rr.

ARRHES, s. f. ARRHES, v. ART, s. m. HART, 8. f.

Les arrhes sont un gage, un à-compte que l'on donne sur un marché, sur un engagement, pour en cautionner l'exécution. Celui-là perd ses arrhes, qui se refuse à la convention qu'elles eurent pour objet.

Arrhes n'a point de singulier.

S'assurer d'une marchandise, en donnant des arrhes,
c'est l'arrher: j'arrhe, tu arrhes, il ou elle arrhe, etc.
Ce verbe n'est usité que parmi les marchands.
Il n'en est pas de même du substantif; Corneille a dit :

Ce présent donc renferme un tissu de cheveux,
Que reçut don Fernand, pour arrhes de mes vœux.

Tout ce qui n'est point l'ouvrage de la nature, est l'ouvrage de l'art. Il en est le rival; et le plus grand mérite de l'art consiste à l'imiter.

Une profession est un art.

Il est des arts mécaniques; il est des arts libéraux. On soumet à l'art ce qui devrait lui être le moins assujetti: l'art de plaire, l'art d'aimer.

De l'art séduisant de charmer,

Fais-moi présent, dieu de Cythère !

Je connais trop celui d'aimer

Enseigne-moi celui de plaire.

Les divers rameaux d'un fagot sont réunis par une hart, ou lien de bois flexible.

La corde destinée à étrangler les criminels se nommait

aussi la hart.

Le h s'aspire, et le mot est peu usité.

ARRANGER, v. HARENGÈRE, s. f.

Mettre de l'ordre parmi les choses, ou la paix entre les personnes, c'est les arranger.

On nomme harengère la marchande de harengs, ou même de toutes sortes de poissons. Crier comme unc harengère.

Le h s'aspire.

ATÉ, myth. ATHÉE, s. m. et f. HATÉ, v.

Les mythologistes ou mythologues nomment Até, la déesse du Mal : c'était la fée malfaisante des anciens. L'homme assez insensé pour ne pas reconnaître l'existence de Dieu, s'appelle athée.

L'a est bref dans ces deux mots.

Il est long, et le h s'aspire dans háté, participe du verbe háter, qui s'écrivait haster.

Hâtez-vous lentement.

BOILEAU.

Gardez qu'une voyelle, à courir trop hátée,
Ne soit d'une voyelle en son chemin heurtée.

Le même.

AVAL, comm. AVALE, v.

Lorsqu'un tiers souscrit un billet, et que sa signature devient l'assurance et la garantie du paiement, il y met son aval, qui veut alors dire à valoir.

Ce mot borné au négoce n'a point de pluriel.

Aval est aussi adverbe; aller d'aval se prend en langage de batelier, ou pour descendre la rivière, ou pour aller au couchant.

Le verbe avaler est suffisamment connu. Le buveur

dit:

Et pour écarter le chagrin,

A longs traits j'avale du' vin.

AVANT, prép. AVENT, lit.

Avant est une préposition qui marque la priorité. Je me lève avant l'aurore, j'arriverai avant lui.

On peut regarder avant comme une sorte de prénom dans ces mots, avant-coureur, avant-propos, etc.

Avant est aussi adverbe : ne pénétrons pas plus avant dans ce bois; creusez ce terrein plus avant.

Lorsqu'il précède un verbe qui n'est pas à l'infinitif, il exige un que. Avant qu'il parte, avant qu'il arrive.

Devant un infinitif, la régularité exige avant que de : avant que de parler, avant que de sortir.

Cependant cette locution a paru traînante; nos bons écrivains suppriment l'un des deux monosyllabes. Racine s'exprime ainsi :

Mais avant que partir, je me ferai justice.

Boileau s'énonçait de même. Mais l'usage contraire a prévalu. Le que est le monosyllabe qu'à présent l'on supprime avant de s'engager, il faut se connaître; avant d'écrire, il faut penser.

Plusieurs personnes placent une négative après le que qui suit la préposition avant; elles disent avant qu'il ne .vienne, qu'il ne parte, etc., c'est une faute. Avant que ne souffre pas la négation. Il faut dire comme Despréaux: :

Avant que la raison, s'expliquant par la voix,
Eut instruit les humains, eut enseigné les lois....

Comme Racine :

Vous que mon bras vengeait dans Lesbos enflammée,
Avant que vous eussiez assemblé votre armée....

Comme Voltaire :

Vertueuse Zaïre, avant que l'hymenée

Joigne à jamais nos cœurs et notre destinée.

Autre remarque: Avant ne peut jamais prendre la signification d'auparavant. On ne dit point, par exemple, il faut l'entendre avant, vous deviez y réfléchir avant. La seule expression qui, dans ces cas là, soit correcte, est auparavant.

Le mois qui, dans la liturgie catholique, précède la fête de Noël, et pendant lequel l'église se prépare à célébrer l'avénement ou la naissance de Jesus-Christ, porte le nom d'avent.

On prêche l'avent comme le carême : ce prédicateur a un fort bon avent; son carême est plus faible.

Avent a une sorte de pluriel. Les jardiniers ont observé que les plantations d'arbres faites dans les avents sont les meilleures.

AVENIR, s. m. A VENIR, loc. comp. A VENIR, v.

La première de ces façons de parler n'a point de détermination et ne présente qu'une idée vague du futur. La seconde attache cette idée, soit à une époque, soit à un objet.

Avenir est un nom substantif, à venir est une locution composée d'une particule et d'un verbe.

Toutes les fois qu'avenir peut recevoir l'article le, de, du, ou toutes les fois qu'il souffre un adjectif, il ne forme qu'un seul mot, parce qu'alors il est nom substantif.

On l'oppose également bien au passé et au présent : sa vie passée lui présage un heureux avenir.

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