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il faudroit douze mois de travail vingt huit jours, vingt heures, et douze minutes.

Le remblai des lacs fétides et du bras ponctué de l'ancienne protoka monte à 6,405 toises cubiques. En les divisant de même par 75, le quotient représente, qu'avec 1200 travailleurs, il faudroit employer 85 jours et, trois mois ouvriers, 13 jours, 9 heures et 36 minutes.

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C'est ainsi qu'il faudroit seize mois ouvriers, douze jours, cinq heures et quarante huit minutes pour combler les lacs fétides, ouvrir une communication par eau, tout autour de la ville, et ériger les digues à préservation de la proprement dite ville de Tscherkask, des plus hautes cruës. Celle qui porte le nom de ville renferme les quartiers de Tscherkaskoy, Serednoy, Pavlowskoy, Dournowskoy et Pribileanskoy.

Dans la troisième Planche est pourtant marqué tout le travail en grand du reste des communautés Serednoy et Tscherkaskoy ( qu'on comptoit de l'autre bord de l'ancienne protoka) avec les communautés Tartare, Nischneï, Verchneï Richowskoy, et Skaradoumowsky, qui sont séparées de la proprement dite ville, par des canaux. Le calcul exposé ci-dessus tombe seulement sur cette île qui constitue la ville, augmentée des espaces gà-

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gnés par les nouveaux terrains acquis, à la suitė des directions que j'ai données. Voulant agir en grand, d'autant plus que la population va augmenter à Tscherkask, il faut seulement remarquer, que la digue qu'il s'agiroit d'éléver à Ratnoy ne devroit avoir que de la hauteur de la digue principale, et son épaisseur y doit être en proportion; eu égard à la raison inverse des niveaux comparés entre l'horison du faubourg et celui de la ville. C'est le flanc de la communauté Tartare qui doit suivre les mêmes principes avec lesquels la ville reste préservée par ses digues; c'est uniquement à cause des bas fonds.

Les districts ou quartiers de Verchneï et Nischneï Richowskoy doivent être conformés dans leurs digues, de même, d'après la hauteur du sol, qui est plus élévé aussi que l'horison de Tscherkask.

D'ailleurs c'est au foyer, que je me suis borné, pour rendre la Capitale propre et digne des vuës qui fixerent l'attention de Pierre le grand en 1695.

Que si l'on devoit suivre la doctrine répandue par les représentans de la nation Cosaque, qui exigeoient, pour préserver Tscherkask des gros débordemens, qu'on élevât tout l'horison de la ville à la hauteur des cruës les plus fortes ( et qu'on

admette pour un instant n'y avoir point de fraudes, sur le véritable nombre des travailleurs) il auroit fallu cent trente six ans et cinq mois de travail, tandis que d'après le résultat des ouvrages que j'ai exécutés l'année 1802, dans une année de travail tout seroit achevé.

La réduction de la ville de Tscherkask d'une forme asiatique en figure européenne, est un ouvrage qui ne peut pas se faire tout-à-coup, à cause de la misère qui y règne parmi le bas peuple. C'est un point fort délicat qui ne peut être développé que par l'adresse d'un Ataman, ou à la suite d'un gouvernement Russe, qui pourroit réduire à calcul les revenus et les dépenses; et établir des moyens analogues.

Le nombre des richards qui changeroient volontiers d'habitation est trop petit; l'esprit de patriotisme là-bas est devenu un fantôme; et la caisse de la nation ou son trésor, devant être à sec, les moyens manquent pour aider les pauvres, dont les plus grandes substances se réduisent à des chaumières, à des galetas qu'ils habitent, et aux poissons, qu'ils peuvent attraper au printems, à leurs fenêtres.

Malgré ces circonstances, il y a des soidisans seigneurs, qui s'écrient que comme c'est à leurs

frais l'on exécute les ouvrages,

que de même la reconstruction de la ville ( qui est tout-à-fait un objet secondaire) doit être suivant leurs idées. Ils prétendent par-là avoir les ruës de cinq toises de largeur, tandis qu'une grande quantité a à peine deux pieds. Ce n'est qu'un subterfuge, pour éloigner les pauvres, les obligeant d'aller demeurer dans les fauxbourgs, au delà du canal de Skaradoumowsky, à Richowskoy, et au Ratnoy, puisqu'en ouvrant des intervalles si grands, il ne reste plus de place à donner aux pauvres.

Les riches se soutiennent d'eux-mêmes: les pauvres, dont le nombre est considérablement plus grand, a besoin d'être soulagé.

C'est pourquoi, en tâchant de remplir le but de ma mission, j'ai gâgné deux espaces, qui renferment le quart de l'étendue de la nouvelle ville de Tscherkask, afin que tout le monde puisse jouir d'une meilleure existence.

par

D'après le relevé que j'ai fait faire la Police, des maisons qui existent à Tscherkask, dans Ja proprement dite ville, il résulte dans le district nommé de Tscherkaskoy y avoir 132 maisons ; dans celui de Seredney 70; de Pavlowsky 92, de Dournowsky 160; et enfiu de Pribileanskoy 166; de sorte que la dite ville de Tscherkask n'a que

620 maisons, y compris celles qui sont bâties en pierres ou en bois.

Il semble presqu'impossible, que dans un nombre si circonscrit de maisons, dans l'aire représentée dans la Planche III., suivant la ligne RQKd OE, il puisse y en avoir une grande quantité qui gravitent les unes sur les autres. La raison en est, que la surface de la ville, bornée par l'ancienne protoka n'étoit pas toute habitée; les bas fonds qui y existoient et les lacs fétides en rétrécissoient l'étendue; à cause des vuides qu'ils laissoient. Le monde fourmilloit dans un si petit nombre de maisons.

Suivant mes principes il n'y a personne, soit pauvre soit riche, qui se trouvant aujourd'hui à Tscherkask soit obligée de s'éloigner de son foyer. Les égards, qu'on doit avoir aux services reudus au propre pays, à la qualité des personnes et à la quantité d'individus dans chaque famille, y est tout compris, dans la distribution des aires.

En même tems l'on évite une source. d'incendies, l'air se dépure, et chacun profite des aisances de la ville.

Eu égard à la misère de la plupart des habitans, et à l'humeur de quelques autres, on ne doit forcer personne de reconstruire sa maison

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