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dules trois choses: la première, que selon un grand nombre de prophéties, le Messie doit faire connaître aux hommes la loi de Dieu; la seconde, que selon plusieurs de ces prophéties, c'est une loi nouvelle que le Messie doit apporter, et non la loi de Moïse qu'il doit faire observer; la troisième, que toutes ces prophéties se trouvent exactement accomplies dans la personne de Jésus-Christ.

II. Je dis d'abord que celles qui annoncent dans le Messie un docteur de la loi, non-seulement pour les Juifs, mais pour toutes les nations, sont en très-grand nombre. Contentons-nous d'en considérer quelques-unes des plus positives.

Le psaume second est, de l'aveu de tous les Juifs, relatif au Messie. David y décrit, dans les cinq premiers versets, la ligue des nations et de leurs souverains contre le Seigneur et contre son Christ, et la dissipation de leurs vains projets. Le sixième verset, qui estrelatif à notre objet actuel, est ainsi conçu: Mais moi j'ai été établi par lui roi sur la sainte montagne de Sion, préchant ses préceptes. Il ajoute dans les versets immédiatement suivants, que Dieu lui a déclaré qu'il était son fils engendré de lui aujord'hui ; qu'il lui donnera en héritage toutes les nations, et en propriété jusqu'aux extrémités de la

terre, afin qu'il les régisse avec une verge de fer, et qu'il les brise comme un vase d'argile (46). Quelques rabbins ont prétendu que dans le sixième verset, David parle de luimême, qui, en effet, régnoit dans la ville de Sion, et qui, en qualité de prophète, annonçait la loi divine. Mais il est évident

que ce verset forme une continuité de discours avec ce qui suit; que celui que Dieu établit roi et prédicateur de ses commandements, est le même que le Christ contre lequel sont conjurés les peuples et les rois; le même que Dieu déclare son fils; le même à qui il donne toutes les nations; le même qui les régira toutes avec la force et la rigueur de la verge de fer. Les rabbins entendent ces autres oracles du Messie: et dans le fait, ils sont trop magnifiques pour être appliqués à David, même en style poétique et par hyperbole, et pour concerner un autre personnage que Messie. Comment peuvent-ils détacher de l'ensemble de cette prophétie un seul verlui donner un sens différent de tous

set, pour

les autres?

le

Parmi les prophéties d'Isaïe, il y en a un grand nombre sur ce sujet. Beaucoup de peuples, dit-il au chapitre second, iront, et diront: Venez, et montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob,

et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, parce que la loi sortira de Sion, et la parole de Dieu, de Jérusalem. Et il jugera les nations, et il reprendra beaucoup de peuples (47). Huet montre que ce passage a été entendu par les Juifs, comme il l'est par les chrétiens, du temps où le Messie doit publier la loi de Dieu (48).

Au chapitre trente, le même prophète parle encore du Messie selon le sentiment des anciens Juifs, lorsqu'il dit : Le Seigneur ne fera plus disparaître de vos yeux votre docteur, et ils verront votre précepteur, et vos oreilles entendront la voix de celui qui criera derrière vous: Voilà lavoie, marchezy, et ne vous en éloignez ni à droite ni à gauche (49).

Le chapitre quarante-deux, dans son commencement, est aussi, selon les anciens rabbins, relatif au Messie. Dans les premiers versets, le prophète décrit en style poétique la justice et surtout la douceur de ce saint personnage, ainsi que nous aurons occasion de le développer. Et au verset sixième il continue ainsi : Moi le Seigneur, je t'ai appelé dans ma justice, je t'ai pris par la main, et je t'ai conservé, et je t'ai donné aux peuples comme une alliance, et aux nations

comme une lumière, pour que tu ouvres les yeux des aveugles (50).

Le chapitre quarante-neuf est plus positif encore que les précédents, pour exprimer que ce n'est pas seulement au peuple d'Israël, mais à toutes les nations, que le Messie doit porter la loi divine. Le Seigneur a dit: Il ne me suffit pas que tu sois mon serviteur pour ranimer les tribus de Jacob, et convertir la lie d'Israël; voilà que je t'ai établi pour être la lumière des nations, et pour être le ministre de mon salut jusqu'aux extrémités de la terre (51). C'est encore évidemment du Messie que parle ici le prophète : ce qui précède et ce qui suit dans ce chapitre le montre clairement, et les Juifs. le reconnaissent. Aussi S. Justin, disputant contre le juif Tryphon, emploie ce texte avec force (52).

Au chapitre cinquante-deux, Isaïe revient encore à présenter le Messie comme le docteur de toutes les nations: Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pas de celui qui annonce et qui prêche la paix, qui annonce le bonheur, qui prêche le salut, qui dit à Sion: Ton Dieu va régner; le Seigneur a déployé son bras aux yeux de toutes les nations, et toutes les extrémités de la terre verront le salut qui vient de notre Dieu (53).

T. II.

3

Le chapitre cinquante-cinq n'est pas moins précis. Prêtez l'oreille, dit le prophète au nom du Seigneur, et venez à moi, écoutez et votre ame vivra, et je contracterai avec vous une alliance éternelle, selon la fidélité de ma miséricorde envers David. Voilà que je l'ai donné au peuple comme témoin, aux nations comme chef et précepteur (54).

Au chapitre soixante-un, le prophète fait parler le Messie lui-même. L'esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m'a oint. Il m'a envoyé l'annoncer aux hommes doux, porter le remède à ceux dont le cœur est brisé, prêcher aux captifs le pardon, et la liberté à ceux qui sont enfermés; prêcher l'année de la bienveillance du Seigneur et le jour de la vengeance de notre Dieu, consoler tous les affligés (55).

Enfants de Sion, dit le prophète Joël, triomphez, et réjouissez-vous devant le Seigneur votre Dieu, parce qu'il vous a donné le docteur de la justice (56).

A ces textes des prophètes nous pourrions aisément ajouter plusieurs autres; mais ceuxci suffisent certainement pour établir ce qui est notre objet actuel, savoir: 1o que dans l'Ancien Testament un docteur de la loi divine était annoncé; 20 que selon les prédictions ce docteur devait prêcher la loi,

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