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parmi elles mon étendard. Et j'enverrai quelques-uns de ceux qui auront été sauvés vers les nations; dans les mers, en Afrique, en Lydie, dans l'Italie, dans la Grèce, dans les îles éloignées, vers ceux qui n'ont pas entendu parler de moi, et qui n'ont pas vu ma gloire. Et ils annonceront ma gloire aux nations, et ils amèneront à ma montagne sainte de Jérusalem tous vos frères de toutes les nations en offrande au Seigneur, sur des chevaux, sur des mules, dans des chars, dans des litières, dans des chariots, de même que les enfants d'Israël portent leurs présents dans des vases purs à la maison du Seigneur: et je prendrai parmi eux des prêtres et des lévites, dit le Seigneur (317).

Jérémie a aussi sur la conversion de toutes les nations, plusieurs prophéties positives. En ce temps-là Jérusalem sera appelée le tróne du Seigneur: et toutes les nations se réuniront à elle au nom du Seigneur (318). Les nations viendront vers vous des extrẻmités de la terre, et diront: Véritablement nos pères ont été livrés au mensonge et à la vanité, qui ne leur a pas profité. L'homme se fera-t-il des dieux? Mais ce ne seront pas des dieux. Pour cela, voilà que je leur montrerai cette fois, que je leur montrerai ma

puissance et ma force; et elles sauront que mon nom est le Seigneur (319).

Entre les prophéties de Joël, nous lisons celle-ci : Je répandrai mon esprit sur toute ehair (320).

Sophonie annonce en plusieurs endroits le même événement: Dieu brisera tous les dieux de la terre. Tous les hommes, toutes les îles des nations l'adoreront de leur pays (321). Alors je rendrai pures toutes les langues des peuples, afin qu'ils invoquent tous le nom du Seigneur, et qu'ils le servent unanimement. Au delà des fleuves de l'Ethiopie, mes adorateurs, les fils de ceux que j'ai dispersés me présenteront de là leurs offrandes (322).

Nous avons rapporté le célèbre oracle de Malachie: Je ne mets point en vous ma volonté, dit le Seigneur des armées, et je ne recevrai plus de présents de votre main. Car du levant au couchant, mon nom est grand parmi les nations, et en tout lieu on sacrifie et on immole à mon nom une oblation pure : parce que mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur des armées (323).

A ces oracles si nombreux, il ne serait pas difficile d'ajouter d'autres aussi formels. Je ne me suis pas arrêté à prouver qu'ils étaient, au moins pour la plus grande partie, regar

dés par les anciens rabbins comme relatifs au Messie: ce serait une discussion superflue: elle ne pourrait avoir d'utilité que vis-à-vis des juifs actuels. Mais ils croient comme nous que le Messie doit réunir toutes les nations sous la loi de Dieu; ils le croient d'après les mêmes prophéties que nous qu'importe qu'il y ait quelques-uns de ces textes sur lesquels ils élèvent des difficultés, s'ils sont d'accord avec nous sur le plus grand nombre? Ils ne diffèrent de nous que sur la manière dont ils veulent que le Messie fasse reconnaître le vrai Dieu : ils prétendent, ainsi que nous l'avons vu, que ce sera par des victoires qu'il remportera à la tête de ses armées, et comme Mahomet a établi sa religion.

II. Mais nous leur disons, nous disons aussi aux incrédules, et c'est notre seconde proposition sans cet appareil militaire, mais d'une manière bien plus admirable et absolument miraculeuse, toutes ces prophéties de la conversion des nations se sont accomplies par Jésus-Christ. J'ai employé une dis sertation tout entière à prouver cette vérité il est inntile d'y revenir.

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III. La troisième proposition, savoir que ces prédictions si pleinement accomplies n'ont pu être ni faites par une prévoyance naturelle, ni làchées au hasard, est aussi évi

dente que les deux autres. D'abord, en reconnaissant, comme nous l'avons prouvé dans la dissertation précédente, que la propagation de la religion s'est faite miraculeusement, il est évident qu'il n'y a que Dieu qui pût l'opérer, la prévoir, l'annoncer. Ensuite, il est plus clair que le jour qu'aucune lumière naturelle ne pouvait faire découvrir un événement aussi opposé à toutes les idées naturelles. Quelle prévoyance humaine pouvait, du temps des prophètes, faire deviner qu'un jour viendrait où il se présenterait un homme à la voix duquel tous les peuples, alors idolâtres, et très-attachés à leurs idolâtries, quitteraient leurs faux Dieux et se réuniraient pour adorer le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob? Quel était le fait, quel était le principe connu de l'esprit humain, qui eût avec cet événement quelque connexion, qui pût en faire naître l'idée ? N'estil pas au contraire certain que tout ce qu'il y avait de faits connus, que tout ce qui existe de principes des actions humaines, repoussait cette pensée, en montrait l'invraisemblance, en présentait l'apparente impossibilité? Il est également certain, également évident, qu'une aussi nombreuse quantité de prédictions n'a pas pu être faite et réalisée témérairement et par hasard. Qu'un

homme fasse à l'aventure une prédiction d'un fait vraisemblable, laquelle ensuite s'effectue, cela se conçoit aisément, cela s'est vu quelquefois : mais ce qui ne s'est jamais vu, ce qui ne peut entrer dans un esprit raisonnable, c'est que plusieurs personnes, jouissantes de leur sens, fassent, en différents siècles, chacune de son côté, la même prédiction; que leurs idées, à une aussi grande distance, s'accordent pour annoncer le même fait, et un fait absolument hors de vraisemblance; qu'ils publient cette prédiction, sans en avoir de raison, et purement par caprice: c'est ce qu'on ne peut imaginer et ce qui est plus inimaginable encore, c'est que le même hasard qui a fait l'accord sans concert de tous ces hommes, vienne réaliser leur rêve commun.

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IV. Les prédictions judaïques sur la conversion des nations étaient donc de véritables prophéties; c'étaient des prophéties qui se sont accomplies par l'établissement universel de la religion chrétienne. L'établissement de la religion avait donc été prophétisé la religion chrétienne est donc divine. Cette preuve de la vérité du christianisme, ses défenseurs des premiers temps la présentaient à ses adversaires d'alors, comme nous l'opposons à ses ennemis actuels. On

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