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mais d'autres encore être dans la même attente, puisque la prophétesse Anne, ayant eu le bonheur de voir l'enfant Jésus, parlaitde lui à tous ceux qui attendaient la rédemption d'Israël (208). Hérode, troublé de l'arrivée des mages, demande où doit naître le Christ (209). D'après cette opinion de la prochaine venue du Messie, Philippe dit à Nathanael, qu'il a trouvé dans Jésus de Nazareth, celui qu'avaient prédit Moïse et les prophètes (210). Émerveillés des vertus de St. JeanBaptiste, les Juifs envoient une députation pour lui demander s'il est le Christ (211). A quelque temps de là, ils font, dans diverses circonstances, la même question à Jésus-Christ (212). La Samaritaine dit en propres termes que le Messie vient, qui enseignera toutes choses (213). On était tellement persuadé, à cette époque, que cet envoyé céleste si désiré apparaîtrait bientôt, que l'on vit alors plusieurs imposteurs, profitant de cette opinion, essayer de se faire passer pour lui, se faire des partisans, et exciter des révoltes contre les Romains. Les actes des apôtres et l'historien Josephe font spécialement mention de Judas le Gaulonise et de Theudas qui, sous ce titre imposant, avaient eu des sectateurs (214). On sait que ce fut en se donnant pour le Messie, que Barcochebas

suscita la guerre qui fut si funeste à sa nation. Grotius cite un docteur hébreu, nommé Néhémiah, antérieur de cinquante ans à Jésus-Christ, qui disait que la venue du Messie ne pouvait pas être différée plus de cinquante années. Le rabbin Manasseh-BenIsraël rapporte que, dans le temps de la guerre de Vespasien, plusieurs Juifs attendant alors l'événement prédit par leurs prophètes, se rendirent volontairement aux Romains; que d'autres, au contraire, dans la persuasion que le Messie viendrait lorsque le temple était encore debout, et à l'expiration des soixante-dix semaines, se consolèrent, jusqu'à la fin, des malheurs de la guerre (215). On nous oppose le silence de Philon et de Josephe. J'ai déjà répondu à cette difficulté; j'ai montré les raisons qui avaient dû engager Philon à ne pas parler du Messie, et qui auraient pu y engager aussi Josephe; mais j'ai rapporté un passage de ce dernier historien, où il dit en propres termes que « ce qui porta principale<<ment les Juifs à s'engager dans cette mal<< heureuse guerre, fut l'ambiguité d'un « passage de l'Écriture, qui portait que l'on « verrait, dans ce temps-là, un homme de « leur contrée commander à toute la terre » Ce n'était pas seulement parmi

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(216).

les Juifs qu'était établie cette persuasion de la prochaine apparition du Messie; elle s'était répandue dans tout l'Orient où ils l'avaient portée; et il fallait qu'elle fût bien générale et bien forte, puisque deux auteurs païens qui ont écrit vers ce temps l'histoire de leur pays, ont cru ne pouvoir s'empêcher d'en faire mention. Suétone rapporte que c'était une tradition ancienne, constante, publique dans tout l'Orient, que de la Judée sortirait, à cette époque, un dominateur; et Tacite dit que c'était d'après les livres des prêtres que cette persuasion s'était répandue (217).

Ainsi concourent merveilleusement ensemble les prophéties sur le temps où devait venir le Messie, et l'opinion générale au temps marqué par les prophéties. Les prophéties avaient fondé la persuasion, et la persuasion fixait le sens universellement reconnu des prophéties.

NOTES

DE LA DISSERTATION SUR LES PROPHÉTIES.

(1) OPERA quæ dedit mihi pater ut perficiam ea: ipsa opera quæ ego facio, testimonium perhibent de me, quia pater misit me. (Joan., v. 36.)

(2) Scrutamini scripturas, quia vos putatis in ipsis vitam habere; et illæ sunt quæ testimonium perhibent de me...... Si enim crederetis Moysi, crederetis forsitan et mihi; de me enim ille scripsit. (Ibid. 39, 46.)

(3) Viri Israelitæ, audite verba hæc: Jesum Nazarenum virum approbatum à Deo in vobis, virtutibus et prodigiis, et signis quæ fecit Deus per illum in medio vestri, sicut et vos scitis. (Act. 11, 22. 2.)

(4) Quem Deus suscitavit solutis doloribus inferni juxtà quod impossibile erat teneri illum ab eo. (Ibid. 24.)

(5) David enim dicit in eum: providebam Dominum in conspectu meo semper, quoniam à dextris est mihi ne commovear. Propter hoc lætatum est cor meum; insuper et caro mea requiescet in spe; quoniam non derelinques animam meam in inferno, nec dabis sanctum tuum videre corruptionem . . . . Propheta igitur cùm esset, et sciret quia jurejurando jurâsset illi Deus de fructu lumbi ejus sedere super sedem ejus, providens locutus est de resurrectione Christi, quia neque derelictus est in inferno, neque caro ejus vidit corruptionem : hunc Jesum ressuscita

vit Deus, cujus omnes nos testes sumus. (Ibid. 25, 32.)

(6) Auctorem verò vitæ interfecistis, quem Deus suscitavit à mortuis; cujus nos omnes testes sumus.... Deus autem quæ pronuntiavit per os omnium prophetarum pati Christum suum, sic implevit. (Act. III, 15, 18.)

(7) Moyses quidem dixit: quoniam prophetam suscitabit vobis Dominus Deus vester de fratribus vestris, tanquàm meipsum audietis juxta omnia verba quæcumque locutus fuerit vobis. (Ibid. 22.)

(8) Et omnes prophetæ à Samuel, et deinceps, qui locuti sunt, annuntiaverunt dies istos. (Ibid. 25.) (9) Voyez spécialement act. XIII, 26 et seq. XVII, 2 et 3; xvi11; 26 xxviii. 23 hebr. 1, 1 et 2; 1, Petr. I, 10 et seq., etc.

(10) Adjicio doctrinam christianam suâ quâdam ratione demonstrari. Divina est hæc ratio, et ad eam Græcorum dialectica ne comparari quidem potest. Illam sitam esse docet Apostolus in ostensione spiritús et virtutis. Spiritús quidem, propter prophetias quarum omnium perspicuitas et evidentia quemvis lectorem persuadere potest, ut ea præsertim credat quæ ad Christum pertinent; Virtutis autem, propter miracula, quorum patrandorum vim ac potestatem penès christianos esse, cùm ex multis aliis, tùm indè maximè efficitur quòd eorum adhuc supersint vestigia apud eos qui ex legis christianæ præceptis vitam suam moresque exigunt. (Origenes contra Celsum, lib. I, n° 2.)

Nam prophetiæ omnes antequàm nasceretur editæ, cultum illius commendabant. Sed et miracula fecit, non arte magicâ, ut existimat Celsus, sed divinitate à prophetis prædicta, à Deo testimonium habuerant. (Ibid, lib. vIII, no 9.)

quæ

(11) Exceptis enim tot et tantis miraculis quæ per

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9.

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