406 La Luzerne DISSERTATION ANDOVER - HARVAR. SURTHEOLOGICAL LIBRARY LES PROPHÉTIES. Ha57-01559 Aux preuves de la religion chrétienne que T. I. 1 tres présentaient aux peuples qu'ils instruisaient, et spécialement aux Juifs, la preuve résultante des oracles de l'ancienne loi accomplie en Jésus-Christ. Saint Pierre, dans sa première prédication, après avoir rappelé aux habitants de Jérusalem les miracles que son maître avait opérés parmi eux, et dont ils avaient une pleine connaissance (3), après avoir annoncé sa miraculeuse résurrection (4), la confirme par le témoignage prophétique de David (5). Peu de jours après, dans sa seconde prédication, il établit encore la divinité de la religion qu'il annonce, nonseulement sur le témoignage qu'il rend à la résurrection, mais aussi sur le témoignage de tous les prophètes qui avaient prédit les souffrances du Christ (6). Il insiste sur celui de Moïse (7), et il déclare que depuis Samuel, tous les prophètes ont annoncé les jours de la venue de Jésus-Christ (8). Il serait beaucoup trop long de rapporter tous les passages, soit des Actes des apôtres, soit de leurs épîtres dans lesquels ils présentent aux peuples, pour les convertir, l'accomplissement des oracles de la loi ancienne (9). II. C'était sur le double fondement des miracles et des prophéties, que les premiers prédicateurs de la loi chrétienne l'avaient établie, et c'est de même par cette double autorité que les saints Pères l'ont défendue contre les attaques de ses ennemis. Il serait facile de prouver que telle a été la méthode de tous les anciens apologistes. Contentonsnous de citer Origène, confondant Celse par ces deux démonstrations si supérieures à tous les arguments que produisaient la dialectique des Grecs (10); et saint Augustin, les présentant aux païens pour leur montrer la certitude du christianisme (11). Guidés par des traces si respectables, nous venons offrir à ceux qui, de nos jours, ont eu le malheur d'abandonner la foi chrétienne, ce qui autrefois la fit embrasser à leurs pères; et après l'avoir prouvée par les miracles qui accompagnèrent son établissement, nous allons completter la démonstration par les prophéties qui l'avaient précédée. Nous les conjurons, pour l'intérêt le plus grand qui puisse les animer, de considérer, avec toute l'attention qu'ils méritent, ces oracles anciens (12); de les rapprocher des faits, et de juger s'ils ont été véritablement accomplis, comme nous le soutenons et comme l'ont cru, jusqu'à eux, tous les siècles chrétiens. III. L'ordre que nous suivrons dans cette dissertation, sera de la diviser en trois chapitres. Dans le premier, nous traiterons de la prophétie en général; dans le second |