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doive sortir de Juda; au contraire l'empire de cette tribu sera plus florissant, plus puissant, plus solidement établi que jamais. Il faut qu'ils effacent de leurs livres sacrés cette prophétie, ou qu'ils y lisent la frivolité de leur attente.

S II.

Prophétie de Daniel sur les soixante-dix semaines.

I. Le prophète Daniel ayant compris par la lecture des livres saints, que le nombre des années de la captivité sous laquelle gémissaient alors les Juifs avait été fixé par le Seigneur, et par l'organe du prophète Jérémie à soixante-dix ans, et voyant dans la première année de la conquête faite par Cyrus de la Chaldée que le terme approchait, adressa au Seigneur une fervente prière, dans laquelle, en reconnaissant que sa nation était justement punie, il implorait pour elle la miséricorde divine (162).

21.

Lorsque je n'avais pas encore achevé les paroles de ma prière, Gabriel que j'avais vu au commencement dans une vision, vola tout d'un coup vers moi, et me toucha au temps du sacrifice du soir.

22. Il m'instruisit, me parla, et me dit : Daniel, je suis venu maintenant pour vous enseigner et pour vous donner l'intelligence.

23. Dès le commencement de votre prière j'ai reçu cet ordre, et je suis venu pour vous découvrir toutes choses, parce que vous êtes un homme de désirs; soyez donc attentif à ce que je vais vous dire, et comprenez cette

vision:

24. Dieu a abrégé le temps à soixante-dix semaines sur votre peuple et sur votre ville sainte, afin que les prévarications soient abolies, que le péché trouve sa fin, que l'iniquité soit effacée, que la justice éternelle vienne sur la terre, que les visions et les prophéties soient accomplies, et que le Saint des saints soit oint.

25. Sachez donc ceci, et gravez-le dans votre esprit. Depuis l'ordre qui sera donné pour rebátir Jérusalem jusqu'au Christ chef, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines; et les places et les murailles de la ville seront báties de nouveau parmi des temps fácheux et difficiles.

Et après soixante-deux semaines, le Christ sera mis à mort; et le peuple qui doit le renoncer ne sera plus. Un peuple qui doit venir avec son chef, détruira la ville et le sanctuaire; elle finira par la dévastation,

et la désolation prédite, arrivera avant la fin de la guerre.

26. Une semaine confirmera l'alliance avec plusieurs; et à la moitié de la semaine, les hosties et les sacrifices seront abolis. L'abomination de la désolation sera dans le temple, et la désolation durera jusqu'à la consommation et jusqu'à la fin (165). Telle est la prophétie de Daniel selon la Vulgate, laquelle, dans quelques endroits, diffère un peu du texte et de la version des Septante: nous aurons occasion d'observer ces différences, qui sont de peu d'importance relativement à notre discussion.

Il est évident à la simple inspection de ce texte, que c'est une prédiction; et que Daniel, ou plutôt l'ange Gabriel qui lui parle, annonce des événements futurs. Il serait ridicule de chercher à prouver une chose aussi évidente. La question est donc de savoir, 1o si cette prédiction est une prophétie divine: ce qui sera certain, si elle a eu son accomplissement exact, qui n'ait pu ni être prévu par des causes naturelles, ni être arrivé au hasard; 2o si cette prophétie divine annonce Jésus-Christ et s'est réalisée en lui.

II. Les événements annoncés par cette prédiction sont enfermés entre deux épo

ques, toutes deux prédites. La première est l'émission de la parole, ou du décret pour rebâtir Jérusalem qui était alors ruinée. La seconde est la nouvelle destruction de cette ville et de son temple. Dans cet intervalle voici les événements qui sont prédits:

Un ordre ou un décret doit être donné pour rebâtir Jérusalem.

Dans soixante-dix semaines, à dater de l'émission, ou selon d'autres, de l'exécution de ce décret, doit venir un personnage important, à qui l'Ange donne le nom de Christ chef, et qu'il qualifie du titre de Saint des saints, ou selon l'hébreu, Sainteté des saintetés.

Les soixante-dix semaines sont divisées en trois parties, savoir: sept semaines, soixante-deux semaines, et une demi-semaine. Pendant les sept premières, les murailles et les places de Jérusalem doivent être rebâties par des temps fàcheux et difficiles. Après les soixante-deux suivantes, le personnage annoncé et appelé Christ doit être mis à mort, et, selon la force du mot hébreu, subir une peine capitale. Pendant la dernière semaine, un nouveau pacte doit être fait et confirmé avec plusieurs, et au milieu de la semaine les sacrifices et les victimes doivent cesser.

Le peuple du Christ cessera d'exister, ou,

si on veut s'en tenir au texte hébreu, ce ne

sera pas à raison de ses propres crimes que le Christ sera supplicié.

Dans le même temps l'iniquité sera détruite, et la justice éternelle viendra sur la

terre.

La vision et la prophétie seront alors accomplies, ou, selon l'hébreu et les Septante, seront scellées ou terminées.

Un peuple viendra avec son chef détruire Jérusalem et son temple : l'abomination de la désolation sera dans le temple; et la désolation durera jusqu'à la fin.

III. Je commence par poser deux vérités évidentes: 10 il était impossible à Daniel de prévoir, par ses propres lumières, cette longue suite d'événements si éloignés de toute vraisemblance, et dont les causes secondes lui étaient absolument inconnues. 2o Si on voit cette prédiction si compliquée, littéralement accomplie, on ne peut pas imaginer que ce soit le hasard qui ait produit cet accomplissement; qui non - seulement ait fait arriver toute cette succession d'événements de la manière dont ils étaient annoncés, mais qui les ait fait tomber aux époques prédites. Ces deux vérités sont tellement certaines, tellement claires, que jamais elles n'ont été contredites. De tous les ennemis

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