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et ensuite l'événement qui non-seulement confirme la prophétie, mais l'éclaircit; qui la rend en même temps certaine et évidente, et qui assure à la fois son autorité et sa clarté. Or, d'une part nous lisons plusieurs prophéties, évidemment et de l'aveu de tout le monde, relatives au Messie, dans lesquelles il est appelé le désiré, l'attente des nations. C'est ici le premier des oracles sacrés qui annoncent les grands biens qu'il apportera au monde. Nous aurons occasion d'en rapporter un grand nombre.

IV. D'une autre part, et c'est ici ma troisième proposition; l'accomplissement de cette prophétie montre qu'elle est relative à Jésus-Christ. Si entre les descendants des patriarches, nous en trouvons un qui ait apporté aux nations de la part de Dieu, de grands biens de l'ordre spirituel; que toutes les nations aient reconnu et révéré, et de qui elles aient reçu avec soumission et reconnaissance les bienfaits divins dont il était le distributeur, pouvons-nous douter que par ce grand personnage toutes les nations n'aient été bénies? Pouvons-nous ne pas reconnaître dans lui le bienfaiteur universel prédit et promis à ses ancêtres? Or, tel est évidemment Jésus-Christ. En descendant

sur la terre, il y a apporté l'abondance des

bénédictions célestes et les a répandues sur tous les peuples qui l'habitent, sans parler de ce que la foi nous enseigne, qu'il a réparé le péché du premier homme et retiré sa postérité de l'esclavage du démon, qu'il nous a mérité par sa mort les grâces divines, qu'il nous les distribue dans ses sacrements; n'est-ce pas un fait clair et notoire qu'il a disséminé sur toute la surface de notre globe les vérités religieuses les plus utiles, qu'il a donné au genre humain une notion de Dieu, plus exacte que toutes les idées qu'on en avait conçues, un culte tout spirituel, la morale la plus parfaite que le monde ait vue? Que l'on cherche dans toute l'histoire des siècles un autre personnage qui ait versé autant de bénédictions, et qui y ait fait participer toute la race humaine (124).

V. En deux mots, la promesse que tous les peuples de la terre seraient bénis dans leur postérité, avait été faite aux trois patriarches. Tous les peuples de la terre ont été bénis dans Jésus-Christ descendant des patriarches. Jésus-Christ est donc celui qui leur était promis; aussi voyons-nous ses apôtres lui appliquer ces prophéties, avant même qu'elles fussent entièrement accomplies. Les bénédictions de Jésus-Christ ne s'étaient pas encore répandues sur les na

tions, quand saint Pierre, au commencement de sa prédication, rappelant aux Juifs ses promesses relatives à toutes les familles de la terre, leur dit que c'est eux qui doivent être bénis les premiers dans le fils que Dieu leur a envoyé (125). Elles ne faisaient encore, ces précieuses bénédictions, que commencer à s'étendre sur les gentils, quand saint Paul disait aux Galates, que Dieu avait prédit à Abraham qu'elles comprendraient toutes les nations, et que c'était dans JésusChrist qu'elles allaient s'effectuer (126). Dans la bouche de ces deux grands apôtres, ces interprétations de la promesse faite à Abraham étaient de vraies prophéties, puisque l'événement n'avait pas encore réalisé la promesse, et qu'il ne pouvait certainement à cette époque, ni être aperçu par la prévoyance humaine, ni être deviné par hasard. Ainsi, l'interprétation que nous donnons des prophéties de l'Ancien Testament est fondée sur des prophéties du Nouveau, qui sont d'une clarté évidente. C'est Dieu lui-même qui a expliqué par ses apôtres ce qu'il avait prédit aux patriarches, et qui a voulu rendre certain et incontestable le sens de ses promesses, au moment où il allait les accomplir.

ARTICLE TROISIÈME.

PROPHÉTIES SUR LE TEMPS DE LA VENUE DU MESSIE.

LES prophéties que nous avons vues jusqu'à présent étaient générales et annonçaient `indéfiniment un messie, sans indiquer les signes auxquels on devrait le reconnaître. Elles vont désormais se particulariser, et présenter dans lui des caractères distinctifs qui ne permettront pas de le confondre avec d'autres personnages. Nous allons commencer par celles qui fixent le temps de sa venue, et qui se trouvent accomplies en J.-C.

S. I.

Prophétie de Jacob à Juda.

I. LA promesse faite originairement à Abraham, d'un descendant en qui seraient bénies toutes les nations, était passée à Isaac exclusivement à Ismaël, et à Jacob de préférence à Esau. Jacob la transmet à Juda, choisi entre tous ses frères pour en devenir

le dépositaire. Au moment où il va finir ses jours, ce saint patriarche assemble autour de lui tous ses fils, et leur déclare qu'il va leur annoncer ce qui leur arrivera dans les derniers jours (127), c'est-à-dire, quelles seront les destinées de leur postérité. Après avoir donné à ses trois fils aînés Ruben, Siméon et Lévi, des marques de mécontentement pour les crimes dont ils s'étaient rendus coupables, il prend avec Juda, le quatrième de ses enfants, un ton différent, et lui prédit de grandes prospérités. Le commencement de sa prédiction annonce la force de Juda et ses victoires; la fin a rapport à la fertilité de son territoire, spécialement en vin. C'est le milieu de cette prophétie qui nous intéresse; en voici les termes : Le sceptre ne sera point enlevé à Juda, ainsi que le chef descendu de lui, jusqu'à ce que vienne celui qui doit être envoyé et qui sera l'attente des nations (128).

II. Il est évident que c'est ici une prédiction. Si l'on examine ces paroles en ellesmêmes, elles annoncent des événements futurs; si on les considère dans la suite du discours du patriarche Jacob, on voit qu'elles font partie d'une suite de prédictions qu'il fait à chacun de ses fils; enfin, son intention de leur prédire ce qui doit arriver à leur pos

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