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DE LA

SOCIÉTÉ ROYALE

D'ARRAS,

POUR L'ENCOURAGEMENT DES SCIENCES,

DES LETTRES ET DES ARTS.

SÉANCE PUBLIQUE
DU 29 AOUT 1825.

A ARRAS,

Chez TOPINO, Libraire, rue de St.-Aubert.

De l'Imprimerie d'Edmond BOU TRY, Imprimeur
de la Préfecture et de la Société.

1826.

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MESSIEURS,

De tous tems et dans tous les pays, il est

E

incontestable que les talens de l'esprit et les connaissances acquises ont mérité, à ceux qui les ont possédés, l'estime et la considération de leurs concitoyens, et leur ont fait assigner un rang honorable et distingué; c'est une de ces vérités que personne ne saurait contester, et,

parmi les motifs qui parlent si puissamment au coeur de l'homme et qui l'engagent si fortement à ne rien négliger pour parvenir au plus haut degré d'instruction qu'il lui soit possible d'atteindre, cet amour de la gloire n'est pas le moindre; mais après une révolution sanglante dont les traces subsistent encore de toutes parts, il est néanmoins indispensable que cet amour des sciences, des lettres et des arts soit ranimé, et ce soin appartient particulièrement aux sociétés littéraires dont le but doit être constamment d'entretenir ce feu sacré et de l'empêcher de s'éteindre.

Ce devoir, la Société royale d'Arras n'a cessé de le remplir en s'efforçant de répondre aux vœux du Prince éclairé qui nous gouverne et de l'administration qui a daigné accorder toute sa bienveillance à nos travaux.

Nous avons continué en effet, Messieurs, de nous occuper sans relâche de tout ce qui nous à paru pouvoir être utile aux intérêts de ce département, tant sous le rapport des différentes améliorations dont la culture est encore susceptible dans cette partie du royaume, que sous' celui également important des diverses branches de l'économie politique et rurale sur lesquelles nous avons cru devoir appeler l'attention des

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