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Mali Ilir. Der Kleine Ilirier. u. s. w. Le petit Illyrien, contenant des dialogues illyriens et allemands, une grammaire et un vocabulaire à l'usage des Allemands et des Illyriens de la Croatie, de la Slavonie, de la Dalmatie, de la Bosnie, de la Serbie, de l'Albanie, de Raguse, de Montenegro, de l'Herzegovine, du Banat et de la Hongrie méridionale, par Rodolphe Frohlich.-Vienne, 1840. J. Klang, éditeur-libraire. Petit in-8° carré de VIII-128 p.

Si nous en croyons M. Frohlich, la langue illyrienne est de beaucoup supérieure aux autres idiomes slaves sous le rapport de l'harmonie et de l'agrément de l'expression; elle possède une poésie populaire riche, énergique et originale, telle que pas un peuple moderne peut-être ne peut soutenir la comparaison. Ce qui donnera quelque idée du mécanisme de la prononciation, c'est l'alphabet. Il se compose de vingt-neuf lettres, six voyelles: a, o, u, e, i, è (î), et vingt-trois consonnes, dont cinq labiales: v, f, b, p, m; cinq glossales, trois fortes: n, l,

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deux douces nj, lj; trois dentales, deux fortes: d, t; une douce, é (dj, tj); six sifflantes, trois fortes: z, s, c; trois douces;

,, č, et enfin quatre gutturales : g, j, h, k: La langue illyrienne a beaucoup de dialectes, et il serait difficile dans un ouvrage abrégé de les embrasser tous; aussi l'auteur n'a-t-il eu en vue que ceux qu'on parle dans les pays les plus fréquentés par les étrangers, la Croatie, la Slavonie et la Serbie. Le titre indique assez le contenu de son livre : nous dirons donc seulement que les dialogues en sont la partie principale; ils forment près des deux tiers du volume et suivent une progression insensible de ce qu'il y a de plus simple à ce qu'il y a de plus compliqué, toujours cependant en deçà des limites du langage usuel indispensable au voyageur. Quelques conseils sur l'étude de ce livre font de la préface une espèce d'introduction. M. Frohlich engage le lecteur à étudier d'abord les formes grammaticales, sans s'arrêter aux exceptions; une fois ces formes connues à fond, c'est alors qu'on pourra se classer les

exceptions dans la mémoire. Quand ensuite on apprendra le Vocabulaire, il sera facile de consulter la grammaire à laquelle on devra constamment recourir, comme au seul guide rationnel. De là, on passera aux dialogues qu'on apprendra pour les parler. Dans un ouvrage aussi court, la partie grammaticale n'a pu être fort développée; mais le nécessaire y est, et la concision qui le réduit presque à un tableau doit faire sentir d'avantage l'importance de ne pas négliger le moindre détail, quelque insignifiant qu'il paraisse. Pour le style des dialogues, toutes les fois qu'un langage pur peut se faire comprendre, l'auteur l'a employé, et les provincialismes n'ont trouvé place que dans les cas où l'expression de la langue écrite, encore peu usitée, ne serait pas comprise de l'homme du commun, celui à qui, la plupart du temps, les voyageurs ont affaire.

Légendes et traditions populaires de la France, par le comte Amédée de Beaufort. - Paris, 1840. Chez Debécourt. Impr. de Bailly. In-8° de Lxxvn-326 p.

Le plan de l'auteur peut se résumer en ces quelques lignes écrites par lui-même : « L'Histoire des traditions de la France est une œuvre immense qui n'a point encore été tentée et qui devient de plus en plus impossible. Il nous semble qu'elle pourrait prendre pour grandes divisions les souvenirs purement historiques et les souvenirs légendaires. Cette dernière portion est la plus vaste et la mieux conservée, parce qu'elle se retrouve dans des monumens. Ne pouvant traiter cette partie d'une manière complète, nous avons recueilli çà et là quelques souvenirs populaires à mesure que nous les avons rencontrés sur notre route; nous en avons pris aussi quelques-uns dans les livres. Notre but a été de ne point altérer les récits que nous avons réunis; notre ambition serait de ne pas les avoir gâtés en ayant cherché de leur donner un intérêt poétique et littéraire, sans toutefois les présenter sous la forme de la nouvelle. Nous voulons donc qu'on ne se méprenne pas sur notre intention et qu'on ne cherche pas dans

notre travail une valeur que nous ne lui avons pas donnée. Si quelque jour un homme érudit et patient vient élever un monuiment durable aux traditions du pays, il pourra en retrouver quelques scènes dans le présent recueil. >>

M. de Beaufort a fait précéder son ouvrage d'une introduction sur la légende, dans laquelle il examine son origine, ses transformations au moyen-âge, et sa marche jusqu'à ce jour. C'est la partie vraiment sérieuse de son travail. Il insiste surtout sur la légende religieuse, il montre son influence sur la littérature, et, distinguant la tradition de la légende, fait voir ce que celle-ci a dû à celle-là. Cette introduction indique que l'auteur a approfondi son sujet, et que ce n'est pas faute d'érudition et de science qu'il s'est contenté du rôle de conteur. Les légendes contenues dans ce volume sont toutes prises au midi de la France. Nous en donnons seulement les titres Othon le farfadet; Madame Marguerite; la Fantaisie de Pierre de Bearn; le Chemin du Sel; le Saut de l'Ermite; l'Armure enchantée; le Mariage du Diable; le Pas de Souci; la Reine aux pieds d'oison; la Quenouille de feu; le Portrait du Diable; le Sire à la main sanglante; le Retour; Saint Guillem du désert; Gabriel. Toutes ces histoires sont fort intéressantes et servent à faire connaître les mœurs méridionales.

Vocabulaire Français-Roumain et Roumain-Français, par J. A. Vaillant, ex-professeur de littérature française au collége national et fondateur de la pension de St. Sava. Bouchoureshti. Imprimé et en commission chez Frédéric Walbaum. 1840. Deux vol. in-12 de 190 et 180-xi p.

Ceci n'est autre qu'un dictionnaire Français-Valaque et Valaque-Français, et il est bon d'expliquer la dénomination Roumaine qui se trouve sur le titre. Par suite des irruptions des nations septentrionales sur les provinces occidentales de l'Europe, la langue latine en Italie, en France et en Espa gne, subit l'influence des idiomes teutoniques; une décompo

sition totale s'opéra dans le langage, et pour citer un exemple, le c se transforma en ch; ainsi caro devint chair; canis, chien, etc. Dans l'ancienne Dacie, au contraire, la langue latine subit l'influence du Slave, et par une bizarrerie singulière, le qu latin comme quatuor est devenu p en Valaque. Les peuples de la Moldavie et de la Valachie, fiers de cette origine romaine, ont répudié la dénomination Valaques, peut-être à cause de l'étymologie ridicule, laxis, stultus, stupidus, qu'on donne à ce mot, et ont pris celle de Roumains, comme les Grecs se nomment les Hellènes par allusion à leur première origine. Quoi qu'il en soit, le dictionnaire de M. Vaillant donne les moyens, par comparaison avec la langue française, de connaître la langue valaque écrite avec les caractères russes, qui sont en usage dans ces contrées.

Ausführliche Schwedische u. s. w. Grammaire suédoise complète, accompagnée d'une histoire succincte de la littérature, et d'une chrestomathie extraite des principaux auteurs modernes de la Suède, avec dictionnaire Y attenant, par Udo Waldemar Dietrich. Stockholm et Leipzig. Fritze et Bagge. 1840. In-8° de vi-454 p.

L'auteur de cet ouvrage, habitant la Suède depuis longtemps, s'est occupé avec intérêt de l'étude des idiomes scandinaves, et comme fruit de cette étude il a compilé un dictionnaire pour la lecture des plus anciens monumens de ces idiomes, dictionnaire qui n'est encore que manuscrit. Mais persuadé aussi qu'avant de publier un tel travail il fallait d'abord initier ses compatriotes à la langue actuelle, il a livré le présent ouvrage à l'impression. L'histoire de la littérature est en tête de la grammaire et présente une bibliographie assez utile des principaux ouvrages publiés en langue suédoise. Pour ménager l'espace, l'auteur a supposé chez son lecteur la connaissance préliminaire de tout ce qui appartient à la grammaire générale. Du reste, l'étendue du titre nous dispense d'en-trer dans plus de détails sur le contenu; nous nous bornerons

à donner cet extrait du rapport de l'Académie de Stockholm: «La partie qui traite de la grammaire proprement dite témoigne d'une connaissance parfaite de notre langue et de ses rapports avec la langue allemande, connaissance acquise par les propres études de l'auteur. A l'égard de l'accent suédois et de la prononciation des mots, il se trouve aussi des remarques qui établissent un progrès sur les ouvrages analogues antérieurs. »

LITTÉRATURE ORIENTALE.

Geschichte der Arabtschen u. s. w. Histoire des médecins et naturalistes arabes, puisée aux sources, par Ferdinand Wüstenfeld. Gættingue, chez Vandenhæck et Ruprecht. 1840. In-8° de xvi-182 p. Épigraphe Juvat integros accedere fontes atque haurire.

:

La principale source de cette histoire est l'ouvrage d'Ibn Abu Oseibia, Vies des médecins arabes. L'auteur original ne s'occupe, il est vrai, que des médecins; mais comme, chez les Arabes, l'étude de la médecine était étroitement liée à celle de la philosophie, des mathématiques, de l'astronomie, de la physique et des autres sciences naturelles, il a compris dans le cadre qu'il s'était tracé beaucoup de savans de ces diverses branches, bien qu'ils ne se fussent attachés qu'à la partie théorique de la médecine. M. Wüstenfeld, à son exemple, a, dans son histoire, ajouté quelques savans des premiers temps omis dans Ibn Abu Oseibia, et aussi ceux qui ont suivi le biographe arabe, mais observant toujours le même système d'introduire avec les médecins les naturalistes; c'est ce qui motive le titre de son livre. Ce travail peut être regardé comme le premier fait sur la matière, car ceux qui s'y sont livrés avant M. Wüstenfeld ne doivent réellement pas être regardés comme des prédécesseurs. Reiske, qui pouvait, à titre de médecin et de savant orientaliste, être considéré comme tel, n'a laissé que des observations éparses, où il s'attache, la plupart du temps,

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