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les erreurs du peuple en lui faisant voir que la chute de l'homme et sa réparation ne sont pas des faits historiques; celles des philosophes en leur disant: lisez et respectez les dogmes que vous méprisez avec tant d'injustice, ce sont les grands faits que la nature nous présente chaque année, de l'automne et de l'hiver qui succèdent au printemps et à l'été, et du printemps et de l'été qui succèdent à l'automne et à l'hiver. « Par là » le christianisme se trouve vengé du ridicule et » du mépris dont l'ont voulu couvrir tous ceux » qui ont cherché à l'attaquer faute de le com» prendre.» (Tom. 5, p. 449.) Chose admirable! doit dire un admirateur de cette nouvelle philosophie; toute sotte qu'est la Genèse, comme Voltaire et ses disciples l'ont démontré depuis long temps, cette découverte nous y fait trouver de l'esprit. Si Moïse enseigne le dogme de la chute d'Adam et d'Eve, comme le croient les Chrétiens, il n'est qu'un imbécile: si au contraire il n'a voulu exposer dans son récit que l'ordre successif des saisons, c'est un philosophe, un homme de génie. Quel bonheur pour nous de vivre dans un temps où l'on a pu connoître cette docte explication! Nous en serions encore privés, si la nature par un heureux effort, n'avoit pas produit enfin les grands philosophes à qui nous la devons. On peut leur appliquer ce que l'auteur de la Religion universelle dit de Voltaire, que la nature n'offrit

jamais que cet exemple: et cela se prouve par le fait même, puisqu'eux seuls, après tant de siècles, ont eu la clef de la Genèse et de l'Évangile et quelle clef encore! une clef qui les introduit dans le sanctuaire de la science, une clef mystérieuse qui les initie, (on ne peut pas se lasser de le répéter, ) à ce grand fait astronomique qui sert de base à toutes les religions, savoir que le soleil s'affoiblit pour nous en automne, et qu'il se fortifie au printemps; que les jours d'hiver sont courts et froids, et ceux d'été longs et chauds.

Combien il seroit à souhaiter que les Chrétiens ouvrissent enfin les yeux, et qu'il leur fût donné de sentir toute la vérité de cette sublime doctrine! << Leur religion ne peut que gagner » aussi-bien que la raison et l'humanité, à cette » nouvelle manière de considérer ses dogmes. » (Relig. univ., tom. 5, pag. 451.) Pour avoir cru que Jésus-Christ est un être réel, que c'est un Dieu incarné, mort et ressuscité pour nous, << on a fait des Saint-Barthélemi, on a dévasté » le nouveau monde, on allume encore aujour» d'hui les bûchers de Madrid, de Goa; on nous >> livre aux bourreaux et aux prêtres plus cruels » qu'eux. » (Ibid., pag. 448. ) Quand on sera bien convaincu que Jésus-Christ est le soleil, on n'aura plus à redouter de semblables fléaux. « Ce » n'est pas la religion qui les cause, mais son

» spectré qu'on prend pour elle. » (Ibid.) Que ce spectre disparoisse, tous les maux dont il est la source, seront anéantis pour toujours avec lui. Ainsi périra le fanatisme sous les coups de la

science.

FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE.

Des Chapitres contenus dans le premier volume.

PREMIÈRE PARTIE,

Où l'on fait connoître l'esprit de la philosophie, et les moyens qu'elle emploie pour détruire le christianisme.

CHAP. I. Idée et plan de ce recueil. — Intro

duction. page 1 CHAP. II. Sous quel point de vue on considère dans cet écrit la philosophie du dix-huitième siècle.

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CHAP. III. Manière facile de composer un livre de philosophie. De l'art des citations.

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Travestissement des livres sacrés des Chrétiens. Raisonnement de Voltaire contre

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Moïse, et l'Écriture-Sainte. — Ridicule jeté sur les dogmes des Chrétiens, et sur les histoires rapportées dans leurs livres sacrés. 23 CHAP. IV. Suite du même sujet.- Parti que les philosophes tirent de l'histoire ecclésiastique. Leurs répétitions, etc. CHAP. V. Du reproche de fanatisme que les philosophes font à la religion chrétienne. 56 CHAP. VI. Du reproche d'intolérance les que philosophes font à la religion chrétienne. 67 CHAP. VII. Turlupinades des philosophes. Leurs obscénités.

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CHAP. VIII. De la manière de plaisanter des philosophes. De leurs satires.

ΙΟΙ

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