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dés par les anciens rabbins comme relatifs au Messie: ce serait une discussion superflue: elle ne pourrait avoir d'utilité que vis-à-vis des juifs actuels. Mais ils croient comme nous que le Messie doit réunir toutes les nations sous la loi de Dieu; ils le croient d'après les mêmes prophéties que nous qu'importe qu'il y ait quelques-uns de ces textes sur lesquels ils élèvent des difficultés, s'ils sont d'accord avec nous sur le plus grand nombre? lls ne diffèrent de nous que sur la manière dont ils veulent le Messie fasse reconque naître le vrai Dieu : ils prétendent, ainsi que nous l'avons vu, que ce sera par des victoires qu'il remportera à la tête de ses armées, et comme Mahomet a établi sa religion.

II. Mais nous leur disons, nous disons aussi aux incrédules, et c'est notre seconde proposition sans cet appareil militaire, mais d'une manière bien plus admirable et absolument miraculeuse, toutes ces prophéties de la conversion des nations se sont accomplies par Jésus-Christ. J'ai employé une dissertation tout entière à prouver cette vérité : il est inntile d'y revenir.

III. La troisième proposition, savoir que ces prédictions si pleinement accomplies n'ont pu être ni faites par une prévoyance naturelle, ni làchées au hasard, est aussi évi

dente que les deux autres. D'abord, en reconnaissant, comme nous l'avons prouvé dans la dissertation précédente, que la propagation de la religion s'est faite miraculeusement, il est évident qu'il n'y a que Dieu qui pût l'opérer, la prévoir, l'annoncer. Ensuite, il est plus clair que le jour qu'aucune lumière naturelle ne pouvait faire découvrir un événement aussi opposé à toutes les idées naturelles. Quelle prévoyance humaine pouvait, du temps des prophètes, faire deviner qu'un jour viendrait où il se présenterait un homme à la voix duquel tous les peuples, alors idolatres, et très-attachés à leurs idolâtries, quitteraient leurs faux Dieux et se réuniraient pour adorer le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob? Quel était le fait, quel était le principe connu de l'esprit humain, qui eût avec cet événement quelque connexion, qui pût en faire naître l'idée ? N'estil pas au contraire certain que tout ce qu'il

avait de faits connus, que tout ce qui existe de principes des actions humaines, repoussait cette pensée, en montrait l'invraisemblance, en présentait l'apparente impossibilité? Il est également certain, également évident, qu'une aussi nombreuse quantité de prédictions n'a pas pu être faite et réalisée témérairement et par hasard. Qu'un

homme fasse à l'aventure une prédiction d'un fait vraisemblable, laquelle ensuite s'effectue, cela se conçoit aisément, cela s'est vu quelquefois : mais ce qui ne s'est jamais vu, ce qui ne peut entrer dans un esprit raisonnable, c'est que plusieurs personnes, jouissantes de leur sens, fassent, en différents siècles, chacune de son côté, la même prédiction; que leurs idées, à une aussi grande distance, s'accordent pour annoncer le même fait, et un fait absolument hors de vraisemblance; qu'ils publient cette prédiction, sans en avoir de raison, et purement par caprice: c'est ce qu'on ne peut imaginer et ce qui est plus inimaginable encore, c'est que le même hasard qui a fait l'accord sans concert de tous ces hommes, vienne réaliser leur rêve commun.

IV. Les prédictions judaïques sur la conversion des nations étaient donc de véritables prophéties; c'étaient des prophéties qui se sont accomplies par l'établissement universel de la religion chrétienne. L'établissement de la religion avait donc été prophétisé la religion chrétienne est donc divine. Cette preuve de la vérité du christianisme, ses défenseurs des premiers temps la présentaient à ses adversaires d'alors, comme nous l'opposons à ses ennemis actuels. On

peut voir ce qu'ont écrit sur cet objet important, spécialement saint Justin (324), saint Cyprien (325), Eusèbe (326), saint Jérôme (327), saint Augustin (328), saint Cyrille d'Alexandrie (329), saint Léon (330), Théodoret (331), et saint Grégoire-le-Grand (332).

ARTICLE TREIZIÈME.

CONCLUSION DE CE SECOND CHAPITRE.

REPRENONS maintenant ce que nous avons établi dans les articles précédents, et concluons.

Il était prédit que le Messie arriverait lorsque le sceptre sortirait de Juda: il y a dixhuit cents ans que le sceptre en est sorti, et précisément à cette époque Jésus-Christ a été donné au monde.

Il était prédit que le Messie serait mis à mort dans la soixante-dixième semaine d'années après l'édit pour la reconstruction de Jérusalem: il y a environ dix-huit siècles que ces semaines sont écoulées, et à leur expiration Jésus-Christ a été mis en croix.

T. II.

7.

Il était prédit que le Messie apparaîtrait avant la fin des quatre grandes monarchies : ces monarchies sont détruites depuis trèslong-temps, et Jésus-Christ est venu pendant la durée de l'empire romain, le dernier des quatre.

Il était prédit que le Messie se présenterait dans le second temple bâti par Zorobabel: Jésus-Christ a vu ce second temple, y a prêché, et très-peu de temps après lui le temple a été détruit.

Il était prédit que le Messie descendrait de David: Jésus-Christ est issu de son sang. Peu après lui, tout ce qu'on a pu trouver de la postérité de ce prince a été mis à mort, et toutes les races juives se sont depuis ce temps tellement confondues, que la race de David, s'il en existe, ne pourrait plus se reconnaître.

Il était prédit que le Messie naîtrait à Bethléem: Jésus-Christ y est né, et cette ville est maintenant détruite.

Il était prédit que le Messie naîtrait d'une vierge c'est une vierge qui a mis JésusChrist au monde.

Il était prédit que le Messie aurait un précurseur: Jésus-Christ a été annoncé par saint Jean-Baptiste.

Il était prédit que le Messie apporterait à

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