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DES TRAVAUX

DE LA

SOCIÉTÉ DE STATISTIQUE DE MARSEILLE

Fondée le 7 février 1827

Autorisée par ordonnance du 2 avril 1831 et déclarée d'utilité publique
par ordonnance du 22 mars 1832

TOME TRENTE-NEUVIÈME

4me de la 8e série

PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

DE

M. le Docteur Adrien SICARD

Secrétaire-Général.

MARSEILLE

TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE CAYER ET C*

IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ DE STATISTIQUE

rue Saint-Ferréol, 57

1879

EXTRAIT DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ.

ART. 1. Les travaux de la Société ont pour objet les faits physiques et moraux qui concernent Marseille et le département des Bouches-du-Rhône.

La Société a plus spécialement en vue de constater les besoins de Marseille, et d'accueillir tout ce qui peut tendre à l'amélioration de son commerce, de ses manufactures, de son agriculture, des sciences, des lettres et des arts.

Elle accueille cependant tous les renseignements qui peuvent servir à la science, quelles que soient les contrées qui les aient fournis.

ART. 8. Nul ne pourra être élu Membre actif, s'il n'a sa résidence dans la commune de Marseille; celui des Membres actifs qui cesserait de remplir cette condition entrera de plein droit dans la classe des Membres correspondants. Dans le cas où il reviendrait de nouveau habiter Marseille, il reprendrait la première place vacante.

ART. 30.

Tout Membre qui fera une lecture sera tenu d'en remettre le manuscrit au Secrétaire, séance tenante.

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ART. 35. La Société déclare ne donner aucune sorte d'approbation aux ouvrages publiés par ses Membres. Tout travail imposé à l'un ou à plusieurs d'entre eux devient la propriété de la Société et ne pourra être publié qu'avec son agrément.

Funning nih.

12-8-31 24339

EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX

DES

SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE STATISTIQUE DE MARSEILLE

PENDANT L'ANNÉE 1879.

Séance du 8 janvier 1879.

PRÉSIDENCE DE M. BERNARD.

M. LE D' ADRIEN SICARD, SECRÉTAIRE.

Présents: MM. Bernard, Ténougi, docteur Dustaud, Blancard, Réveillé de Beauregerd et docteur Sicard.

Lecture et adoption du procès-verbal de la séance précédente.

Missive de M. le Président de la Société de Géographie de Marseille, annonçant que le bureau et la bibliothèque de cette Société ont été installés rue Montgrand, 15; qu'à partir du 7 janvier, il y aura réunion de la Commission mensuelle le premier mardi de chaque mois, à 9 heures du soir, et autres dispositions générales.

M. Kothen s'excuse de ne pouvoir assister à la séance, pour cause de maladie.

M. Bernard, en prenant place au fauteuil, remercie la Société de l'avoir nommé président, fait l'éloge de son prédécesseur et assure la Société

qu'il fera tous ses efforts pour lui être utile. Applaudissements.

Les invasions des Sarrasins en Provence pendant le VIII, le IX et le Xe siècle, par M. G. de Rey, 1878, tel est le titre d'un ouvrage donné à la Société par l'auteur et dont M. Blancard fait l'analyse.

L'honorable rapporteur dit que M. de Rey a publié d'autres travaux, tous très consciencieux; celui qui nous occupe l'est encore plus; il a étudié des textes nouveaux trouvés dans l'histoire et les chartes; toutefois, l'auteur dans certaines parties de son travail a donné trop de créance à certains faits et pas assez à d'autres, ce qui n'a rien d'étonnant, car ceux qui ont écrit, l'ont fait deux siècles. après; les traditions sont exagérées; l'on ne sait pas encore positivement si les châteaux-forts des Sarrasins étaient des repaires ou des refuges.

Le Frassinet, la Garde-Frainet et Notre-Damede-Miramas avaient un château-fort de Sarrasins au X' siècle.

Baude de Mauronte était sarrasin. En 739, le château dont nous parlons existait déjà. Le mir de ces bandes possédait Narbonne, Arles; Mauronte, duc de Marseille, réfugié dans les bois des Maures, s'appelait Mir Omar. C'est à lui que M. Blancard pense que l'on doit attribuer le château de MirOmar, aujourd'hui Miramas, près de l'étang de Berre.

Le travail de M. Rey est très bien fait; il a eu soin de rassembler les textes à la fin de son livre.

M. Bernard prend ensuite la parole. Il dit que l'on ne sait d'où sont venus les Sarrasins. Son opinion est que ce sont des Kabyles qui sont venus en Espagne.

Il y a deux sortes d'Arabes : les Arabes arabes, qui sont ceux de l'Arabie, et les autres, qui sont les Arabes arabisés.

Les Arabes arabisés ne sont pas constructeurs; ils ont dû s'installer dans des châteaux-forts déjà existants.

M. Blancard pense que, de ce que les Sarrasins n'ont pas construit, ce n'est pas une raison pour qu'ils se soient logés dans les maisons des autres.

Cependant, en Espagne, l'on constate que les Arabes ont habité et construit Notre-Dame-de-laMer, qui a des fortifications et des machicoulis.

M. Ténougi pense que les Arabes mahométans étaient de divers endroits; quoique arabes, il croit qu'ils avaient été chrétiens, ce qui expliquerait en partie qu'ils aient pu construire.

M. Bernard dit que le palais des beys de Constantine, en Algérie, a été bâti par des Italiens. Notre honorable collègue a vu, dans cette contrée, la zaouia, marabout de Sidi Kahta, consistant en une construction en maçonnerie, qui avait été édifiée par des ouvriers italiens.

M. Blancard parle des pirates sarrasins, qui étaient d'anciens catholiques grecs. Il fait observer, à ce sujet, que les pirates étaient tous juifs; or, au XIII siècle, les pirates étaient tous sarrasins.

La Société remercie M. Blancard de son rapport et tous ceux qui ont pris part à la discussion. M. le Trésorier fait son compte-rendu et propose le budget pour 1879.

Il est adopté à l'unanimité.

La Société désigne comme auditeurs des comptes, MM. Ménécier, Jules Roux et Rivoire.

Plus rien n'étant à l'ordre du jour, la séance est levée.

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