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de nous aider de toutes vos forces, de toute l'ardeur de votre zèle à rétablir la vigne du Seigneur, qu'une béte sauvage a ravagée.

Cependant prions jour et nuit le céleste pasteur de benir nos travaux, de nous donner les forces suffisantes, le crédit et l'autorité nécessaires près des princes, pour que nos soins portent du fruit, pour que nous puissions procurer le bien de son Eglise, et la rétablir dans le lustre et l'éclat de son ancienne dignité.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. Dans le consistoire secret du 26 septembre, S. S. a préconisé le cardinal Pacca pour la dignité de camerlingue de f'Eglise romaine; le cardinal Mattei pour l'évêché d'Ostie et de Velletri; le cardinal Joseph Doria pour l'évêché de Porto et de Sainte-Rufine; le cardinal della Ŝomaglia pour l'évêché de Frascati; le cardinal Caracciolo pour l'évêché de Palestrino; le cardinal Litta pour l'évêché de Sabine. Ainsi les six évêchés suburbicaires sont remplis, celui d'Albano étant occupé par le cardinal Dugnani. On a remarqué que le cardinal Maury n'a point été compris dans cette promotion, quoiqu'il soit plus ancien que trois des cardinaux qui viennent de passer dans l'ordre des évêques. S. S. a conféré le même jour l'archevêché de Nazianze à Michel Belli, chanoine de Saint-Jeande-Latran; l'archevêché de Philippes à M. Candide - Marie Frattini, vice-gérent de Rome; l'archevêché d'Ancyre à M. Jean Marchetti; l'évêché de Citta di Castello à M. François Mondelli, évêque de Terracine; l'évêché de Citta della Pieve à M. Bonaventure Carenzi, évêque de Bacow, en Moldavie; l'évêché de Bagnarea à M. Jean-Baptiste Jacobini, chanoine d'Albano; l'évêché de Spolette à M. François Canali, chanoine de Pérouse; l'évêché de Rietti à M. Charles Fioravanti, béné ficier de Saint-Pierre; l'évêché de Veroli au Père François Cipriani, célestin; l'évêché de Gubbio à M. Marius Ancajani chanoine de Saint-Pierre; l'évêché de Vesprin à M. Georges Kurbely, chanoine de Strigonie; l'évêché de Belgrade à

M. Etienne Csech, chanoine de Scepusio; l'évêché de Wilna à M. Jérôme Stroynouscki, suffragant de ce diocèse et évêque de Lambesie; l'évêché de Calahorra à M. Athanase Puyal et Poveda, évêque de Cariste et suffragant de Tolede; l'évêché

Zamora à M. Pierre Inguanzo et Ribera, chanoine d'Oviedo'; févêché d'Osma à M. Jean de Cavia, chanoine de Tolede; l'évêché de Ségovie au Père Isidore Penez de Celis, de la congrégation des Clercs-Réguliers, ministres des infirmes; l'évêché de Patara, et le suffraganéat de Gnesne, à Joseph Gembarth, vicaire-général de ce dernier siége; l'évêché de Satala, et le suffraganéat de Wilna, à M. Nicodême de Kosielsk, chanoine de Wilna; l'évêché de Camaca, et le suffraganéat de Minsk, à Jean-Baptiste Masclet, chanoine de Mohilow, et l'évêché de Rosnaw à M. Ladislas Esterhazi, chanoine de cinq églises.

-Philippe-Angélique Becchetti, évêque de Citta della Pieve, est mort depuis peu, à l'âge de soixante-douze ans. Il avoit été dominicain, et fut un des premiers évêques nommés par S. S., le Pape régnant en 1800. Il étoit savant, et est connu par sa continuation de l'Histoire ecclésiastique d'Orsi. Sa conduite, dans les derniers troubles, n'avoit pas été exempte de reproche. Il a eu le bonheur de reconnoître ses torts avant de mourir, et de rétracter son serment, et tout ce qu'il avoit pu faire ou écrire de contraire aux droits du saint Siége.

PARIS. M. Della Genga, archevêque de Tyr et nonce extraordinaire de S. S. en France, est sur le point de repartir pour Rome. La mission de ce prélat est terminée depuis longtemps, et il seroit déjà retourné en Italie sans le mauvais état de sa santé qui l'a retenu. Elle n'est même pas encore bien raffermie. Ces jours derniers, M. le grand-aumônier est allé faire une visite à ce prélat. Il lui a dit qu'il venoit non-seulement le saluer en son nom, mais qu'il étoit encore chargé par S. M. de lui témoigner la part qu'elle prenoit à son état. M. Della Genga a paru tres-touché de cette attention du Roi, et de cette démarche de M. le grand-aumônier. L'entrevue entre ces deux prélats a été pleine de témoignages mutuels d'estime et d'intérêt, et M. Della Genga n'aura à porter, à Rome, que la nouvelle de l'inviolable attachement des évêques et du clergé pour la chaire de Pierre et pour le trône de leur Roi, relevés l'un et l'autre d'une manière si miraculeuse.

Dans un moment où des mauvais faiseurs de pamphlets. crient contre l'influence et les richesses du clergé, on ne sauroit trop montrer quel est l'état actuel et véritable de ce même clergé, qui n'auroit pas cru sans doute que sa position dut exciter la jalousie. Les prêtres, dans beaucoup de campagnes, sont dans la détresse. On nous écrit de Rennes que les curés de ce côté n'ont pas même encore reçu le premier trimestre de 1814. Dans un diocèse où nous avons eu occasion de faire récemment un court voyage, nous avons vu des ecclésiastiques dans le plus grand besoin. Déjà ils ont porté leurs justes réclamations au pied du trône. Le gouvernement a fait publier, à la vérité, il y a déjà plus d'un mois, qu'on alloit solder l'arriéré. Cette mesure n'a pas encore été mise. à exécution. En attendant, beaucoup de prêtres souffrent. Leur modique traitement ne les a jamais mis en état de faire quelques réserves, et la privation de deux ou trois quartiers de leur revenu les laisse dans un dénuement complet. Ils ne crient point cependant; ils sollicitent avec respect, ils attendent avec patience qu'on leur rende justice. Ils représentent seulement qu'ils n'ont pas de pain, qu'ils contractent des dettes, et qu'ils seront bientôt plus pauvres que les indigens auxquels ils étoient accoutumés à donner des secours. Ils exposent que leur ministère souffre de leur position, et qu'obligés de réclamer les secours de leurs paroissiens, ils ont moins de crédit auprès d'eux quand ils veulent ensuite les reprendre en chaire. Chaque jour aggrave leur position, et augmente leurs embarras. Il seroit bon que les ennemis des prêtres pussent voir de près la situation de nombre de curés de campagnes. Ces messieurs qui jouissent dans la capitale de toutes leurs aises, qui ne se refusent aucun des plaisirs du luxe, seroient sans doute un peu étonnés s'ils étoient obligés de partager seulement, pendant quelques jours, le logement modeste et la table frugale de ceux qu'ils se peignent, comme étant dans l'abondance.

Cet état de détresse du clergé est tel qu'il demande de prompts remèdes. Nous avons reçu, à ce sujet, quelques lettres où l'on propose des moyens divers pour l'entretien des ecclésiastiques. Ces plans peuvent être bons; mais nous ne croyons pas qu'il soit à propos de les consigner dans notre journal, dans un moment surtout où l'abondance des matieres nous force à négliger des questions importantes que

nous voudrions pouvoir traiter. Nous engageons donc les auteurs de ces plans à les transmettre à l'autorité compétente. Peut-être même il y auroit de l'inconvénient à livrer ces sortes d'objets à une discussion publique.

Il y a des questions que nous n'aimons point à traiter. Nous en avons déjà assez d'ardues et de délicates, sans nous einbarrasser de celles qui le seroient encore davantage, et qui nous détourneroient de notre objet principal. Ceci expliquera à quelques-uns de nos correspondans pourquoi nous n'avons point fait usage de leurs lettres. Nous avons cru devoir laisser de côté celle écrite des environs du Rhône, le 30 août dernier. L'auteur est sans doute un homme sage, et nous faisons profession de penser comme lui sur plusieurs points. Mais nous ne croyons ni nécessaire ni opportun d'entrer dans des discussions qui ne sont pas sans difficulté. La même raison nous a fait négliger les réflexions de M. le comte D....., prétre. Cet homme, distingué par sa naissance, et plus estimable encore par sa piété, a parfaitement raison sous beaucoup de rapports; mais il sentira lui-même la force des motifs qui nous portent à ne pas aborder des matières auxquelles nous voulons rester étrangers. Nous faisons la même réponse à M. P. de L., curé de la Ch.

Un correspondant nous adresse, de Verberie, quelques réflexions sur les presbytères. L'aliénation de ces maisons a porté un préjudice notable aux paroisses. Ne seroit-il pas possible de prendre une mesure générale qui, sans violer le principe posé par la charte nouvelle, assurât néanmoins aux paroisses une propriété qui leur est nécessaire, et aux curés un asile qu'ils réclament? Ils sont obligés de louer des maisons, souvent éloignées de leurs églises. Ils dépendent ou du caprice d'un propriétaire, ou des dispositions mobiles de leurs paroissiens. Le défaut de presbytères contribue à éloigner des prêtres et à rendre vacantes des cures qui mériteroient d'être desservies. I importe de peser ces considérations dans un moment de restauration, et nous engageons notre correspondant à faire passer son travail à l'autorité compétente.

Une autre lettre, qui nous est écrite de Montlieu, discute la réponse faite par la commission de la chambre des députés à une pétition des ecclésiastiques de Bourges, qui den.andoient le paiement des pensions dans leur intégrité. On sait que ces pensions sont réduites au tiers, somme évidem

ment insuffisante à l'entretien d'un ecclésiastique que son âge ou ses infirmités mettent hors d'état d'exercer le ministère. On avoit promis dans le temps, qu'à la paix générale, on amélioreroit le sort du clergé. Dans une autre occasion, il fut décrété qu'à mesure qu'il mourroit quelque pensionnaire ecclésiastique, sa pension seroit reversible sur les autres; ce qui n'a jamais eu d'exécution. Je n'en suis pas surpris de la part d'un gouvernement qui se jouoit de la religion, et qui aimoit à laisser le clergé dans la détresse et dans l'avilissement. Mais il est à croire qu'un Prince religieux verra les choses d'un autre œil. Il ne se croira point obligé à maintenir des réglemens qui condamnent à mourir de faim des vieillards respectables par leurs services. Il leur rendra une existence, sinon brillante, au moins nécessaire. Ils ne demandent point de l'opulence; ils demandent à vivre. Outre que l'équité plaide ici pour eux, leur petit nombre ne les rendra pas fort à charge à l'Eta'. Ils diminuent chaque jour, et ce qui en reste ne grévera pas beaucoup le trésor.

le

- Un journal allemand contient sur un cardinal une note de la dernière impertinence et de la dernière fausseté. L'auteur, qui est sans doute protestant, a cru pouvoir s'égayer sur un prince de l'Eglise. Mais quand on calomnie, au moins faut-il le faire avec esprit. L'article porte avec lui-même son correctif. Les imputations qu'il contient n'ont aucune vraisemblance. Elles sont même absurdes et démenties par un trop grand nombre de faits. Elles portent un caractère romanesque qui trahit l'inventeur. Les aventures qu'il raconte, mariage qu'il suppose, cette femme qu'il fait arriver devant le Pape pour réclamer son état, toutes ces circonstances et quelques autres encore sont des contes ridicules qui, heureusement, n'en imposeront à personne. Il est fâcheux qu'on laisse publier de pareilles grossièretés. Des gens honnêtes et impartiaux ont désiré que nous réclamassions contre cet article calomnieux. Nous le faisons avec plaisir de l'Eglise. Nous n'avons point connu personnellement le prépour l'honneur lat attaqué; mais nous savons tous la conduite qu'il a tenue en France depuis qu'il y habitoit. Il y a constamment donné l'exemple d'une vie régulière. Il s'est montré attaché aux principes, et avoit encouru la disgrâce de l'ennemi de la religion. Il vouloit le bien, et il en a beaucoup fait dans son diocèse. Il ne sera sûrement pas flétri par un misérable libelle.

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