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pris conseil, nous avons ordonné ce qui suit : Attendu qu'Hircan, fils d'Alexandre, juif de nation, nous a de tout temps donné des preuves de son dévouement; que dans la dernière guerre d'Alexandrie il a amené, par notre ordre, à Mithridate, de Pergame, quinze cents soldats, qui n'ont cédé en valeur, à personne ;........ que les commandans des provinces nous ont rendu des témoignages favorables d'Hircan et de toute sa nation, chose dont le sénat et le peuple romain leur ont su beaucoup de gré, nous voulons que lui et ses descendans soient princes et grands sacrificateurs des Juifs, pour exercer ces charges selon les lois et les coutumes de leur pays;..... qu'on leur envoye des ambassadeurs pour contracter amitié et alliance; qu'on mette dans le Capitole, dans les temples de Tyr, de Sidon et d'Ascalon des tables, de cuivre où toutes ces choses soient gravées en caractères romains et grees, et que cet acte soit signifié aux magistrats de toutes les villes, afin que tout le monde sache que nous tenons les Juifs pour nos amis, et qu'on reçoive bien leurs ambassadeurs... Nous ordonnons en même temps, que les habitans de Jérusalem payent tous les ans, hors la septième année, qu'ils nomment sabbathique, un tribut, dont la ville de Joppé sera exempte; qu'ils payent de deux en deux ans, dans Sidon, le

tribut, qui consiste au quart des semences, et les dîmes à Hircan et à ses enfans, comme ont fait leurs prédécesseurs. Il sera défendu à tout gouverneur, chef de troupes, ou ambassadeurs de lever des gens de guerre, ni d'exiger aucune imposition dans les terres des Juifs, soit pour quartiers d'hiver, soit sous tout autre prétexte ; mais on les laissera jouir paisiblement de ce qu'ils ont acquis et acheté. Nous voulons de -plus, que la ville de Joppé, qu'ils possédaient quand ils firent alliance avec le peuple romain, leur reste, et qu'Hircan et ses enfans reçoivent les revenus qui proviennent, tant des laboureurs, que du droit d'ancrage et des marchandises qu'on transporte à Sidon..... Enfin, nous entendons qu'il jouissent de toutes les faveurs qui leur ont été accordées par le sénat et par le peuple romain...................; qu'Hircan, ses enfans et ses ambasadeurs aient droit de s'asseoir avec le sénat pour voir les combats des gladiateurs et tous les spectacles publics : et que lorsqu'ils auront quelque chose à demander, on leur fasse connaître la réponse dans dix jours 149. »

Mais ce décret fut bientôt abrogé, et les choses empirèrent de plus en plus* sous les pro

Les publicains étaient les percepteurs des impôts. L'Evangile atteste la haine que les Juifs leur portaient.

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curateurs de la Judéé, jusqu'à l'époque de la grande insurrection nationale. Ainsi, après avoir vu se réaliser les prophéties de Samuel, au sujet des plaies qui leur seraient faites par les rois, les Hébreux devinrent un exemple de cette vérité, que moins un peuple est libre, plus il est forcé de payer à ses maîtres, sans utilité pour lui-niême ; et ils furent conduits par la plus fatale expérience, à apprécier toute la sagesse des paroles de Moïse, qui leur avait annoncé, comme conséquence inévitable de la désunion et de l'oubli des intérêts publics, qu'ils semeraient pour l'étranger; que des nations lointaines triompheraient d'eux, s'empareraient de leur pays et les frapperaient d'une ruine complèteinoblin.q

Romecet Garthage eurent long-temps un état de finances très-prospère, mais la plupart des sources de leurs revenus reposaient sur la force, ou sur des circonstances éventuelles *. Il était réservé à notre époque de former une véritable

* Les revenus (vectigalia) de Rome étaient les contributions foncières déterminées par le sénat ; les tributs des alliés et des provinces qu'on fatiguait de toute manière; le domaine de l'Etat (ager publicus), sur lequel on levait la dime; les douanes; les mines, surtout celles d'Espagne; la taxe des esclaves affranchis. Toutes les recettes se versaient dans la caisse, ærarium; toutes les dépenses étaient réglées par le sénat sans la participation du peuple; les employés étaient les questeurs et les secrétaires (Heeren, Histoire ancienne. Burmann, vectigalia populi romani),

science financière, dont les desseins sont principalement de constituer l'Etat comme un seul homme d'une probité reconnue, d'une économie également éloignée de l'avarice et de la prodigalité, d'une foi inviolable dans les engagemens; auquel, dès qu'il y a urgence, chacun trouve en même temps plaisir, profit et honneur à rendre service; d'asseoir l'impôt sur la paix, sur le travail et la confiance publique; de le percevoir par les procédés les moins coûteux; de le dépenser enfin de manière à ce que la somme que tout contribuable aura donnée, lui rapporte, en passant par les mains de l'administration publique, des avantages directs, incomparablement supérieurs à ceux qu'il en aurait retirés, si elle était restée dans ses propres mains.

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FIN DU PREMIER VOLUME.

NOTES JUSTIFICATIVES.

INTRODUCTION.

1 Et præcedebat sapientia Salomonis sapientiam omnium Orientalium, et Ægyptiorum (I. Rois, IV, 30).

2 Tu autem a domino tuo aliter institutus es (Deuteron., XVIII, 14). Custodite leges meas atque judicia mea....., et juxta consuetudinem terræ Ægypti in quâ habitasti non facietis.... (Levit. XVIII, 3).

3 Encyclopédie méthodiq. Géograp. art. Arménie.

4 HERODOTE (traduct. de Larcher), liv. II, not. 459 et 518. DIODORE de Sicile, liv. I, sect. 2, § 24.

5 PLUTARQUE, de Iside ac Osiride, pag. 954, B.

6 Prolato alicujus ex candidatis nomine, milites quidam manum tollunt, Comastæ verò et Zacori, et prophetæ calculos ferunt, pauci aliqui, sed quorum præcipia in eâ re auctoritas. Prophetarum nempè calculus centum manus æquat, comastarum viginti, Zacororum decem. (SYNESIUS, de Providentiâ, liv. 1, pag. 56. DE PAW, Recherches philosophiques sur les Egyptiens et les Chinois, tom. II, pag. 127). 7 PLUTARQUE, loc. cit.

8 DIODORE de Sicile, loc. cit., § 22.

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ELIEN, Historiæ variæ, chap. 34.

JO HERODOTE, liv. 11, § 168.

11 HERODOTE, liv. 11. Diodore, loc. cit., § 31, 34.

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