The other dame seem'd ev'n of fairer hue; But bold her mien, unguarded rov'd her eye; Her stature show'd more tall, more snowy-white her skin.* LOWTH, the choice of Hercules. Pour finir le parallèle entre les deux ouvrages, celui de Shenstone ressemble *L'autre dame offrait le plus beau tein d'une son air était hardi, son œil errait sans contrainte, réhaussant les charmes qu'elle semblait seulement et en flottant à terre, lâche et transparente, elle faisait paraître sa taille plus haute et son sein d'une neige plus blanche. davantage à la volupté; celui de Lowth à la vertu. Comme Hercule, j'ai penché d'abord pour le premier; mais je me suis décidé pour le second. Le poëte du malheur, Savage, dont j'ai déjà parlé, s'est peint lui-même dans le Bâtard. On exprime avec bien plus de vérité et de force des maux qu'on a éprouvés. J'ai donné la traduction de cette pièce qui passe pour son chef-d'œuvre. Il est, dans le genre moral, genre qui plaît sur-tout au caractère anglais, beaucoup d'autres poëmes. J'ai parlé de ceux qui devaient fixer davantage l'attention. C'en est assez pour remplir le but de cet ouvrage ; je fais une poétique et non un dictionnaire. POËMES POLITIQUES. There flies about a strange report >> You, master Dean, frequent the great, >> Inform us, will the Emperor treat? »* A SWIFT, Horace imitated. Qu'a donc à démêler, avec la sombre et mystérieuse politique, l'aimable et franche poésie? Pour moi, je ne lis point de vers politiques. La prose froide et méthodique me semble mieux adaptée aux combinaisons lentes et réfléchies de *Il court par la ville un étrange bruit de quelqu'exprès arrivé à la cour. Je suis arrêté par tous les fous que je rencontre, » vous, Mr. le doyen, qui fréquentez les grands, » dites-nous, l'empereur va-t-il traiter? » l'art de gouverner. Que Corneille Shakespeare et Voltaire développent sur la scène les hautes et profondes pensées d'un conquérant, d'un législateur, on applaudit, on sait par cœur ces passages brillans; mais un poëme entier sur la politique, qui peut en soutenir la lecture? COWLEY, l'un des plus anciens poëtes anglais, n'a point achevé un poëme qu'il avait commencé sur la guerre civile, qui conduisit Charles I. à l'échafaud. Le sujet était cependant l'un des plus beaux que la politique pût offrir. Je citerai le début qui s'adapte si bien à la révolution française et semble peindre le règne de la terreur : What rage does England from itself divide, More than the seas from all the world beside? * Quelle rage divise l'Angleterre d'elle-même, plus que les mers ne le sont du monde qu'elles entourent? From every part the roaring cannons play, From every part blood roars as loud as they. COWLEY, on civil war. JE laisse à des lecteurs plus hardis que moi à lire le Triomphe de la paix et *De tous côtés j'entends gronder le canon, du sang des jeunes gens, ou des larmes des mères? et plus encore de ceux des jeunes filles qui pleurent leurs amans? Hélas! quels triomphes peut donner cette victoire qui nous fait rougir et de sang et de honte? et comment desirer une conquête qui place dès cyprès, et non des lauriers, sur le front du vainqueur? |