Vers pour mettre sous le portrait de M. de la Bruyere, au-devant de son livre des Carac teres du temps. C'est lui qui parle. TOUT esprit orgueilleux qui s'aime Epitaphe de M. Arnauld. Au pied de cet autel de structure grossiere, De tous les faux docteurs confondit la morale. Vers pour mettre au bas du portrait de M. Hamon, médecin. TOUT brillant de savoir, d'esprit et d'éloquence, Des travaux de la pénitence. Vers pour mettre au bas du portrait de Du théâtre françois l'honneur et la merveille, SUR MON PORTRAIT. M. le Verrier, mon illustre ami, ayant fait graver mon portrait par Drevet, célebre gra= veur, fit mettre au bas de ce portrait quatre vers où l'on me fait ainsi parler : Au joug de la raison asservissant la rime, A quoi j'ai répondu par ces vers: Oui, le Verrier, c'est là mon fidele portrait ; A su très finement tracer sur mon visage De tout faux bel esprit l'ennemi redouté. Mais, dans les vers pompeux qu'au bas de cet ouvrage Qui peut reconnoître l'image? Pour un autre portrait du même. NE cherchez point comment s'appelle Qui ne reconnoîtroit Boiled Vers pour mettre au bas d'une méchante gravure qu'on a faite de moi. Du célebre Boileau tu vois ici l'image. Sur le buste de marbre qu'a fait de moi GRACE an Phidias de notre âge, Me voilà sûr de vivre autant que l'univers : AVERTISSEMENT AU LECTEUR. MADAME ADAME de Montespan et madame de Thianges sa sœur, Jasses des opéra de M. Quinault, proposerent au roi d'en faire faire un par M. Racine, qui s'engagea assez légèrement à leur donner cette satisfaction, ne songeant pas dans ce moment-là à une chose dont il étoit plusieurs fois convenu avec moi, qu'on ne peut jamais faire un bon opéra, parceque la musique ne sauroit narrer; que les passions n'y peuvent être peintes dans toute l'étendue qu'elles demandent; que d'ailleurs elle ne sauroit souvent mettre en chant les expressions vraiment sublimes et courageuses. C'est ce que je lui représentai quand il me déclara son engagement, et il m'avoua que j'avois raison; mais il étoit trop avancé pour reculer. Il commença dès lors en effet un opéra, dont le sujet étoit la chute de Phaéton. Il en fit même quelques vers qu'il récita au roi, qui en parut con tent. Mais comme M. Racine n'entreprenoit cet ou= vrage qu'à regret, il me témoigna résolument qu'il ne l'acheveroit point que je n'y travaillasse avec lui, et me déclara avant tout qu'il falloit que j'en com posasse le prologue. J'eus beau lui représenter mon peu de talent pour ces sortes d'ouvrages, et que je n'avois jamais fait de vers d'amourette; il persista dans sa résolution, et me dit qu'il ne le feroit ordonner par le roi. Je songeai donc en moi-même à voir de quoi je serois capable, en cas que je fusse absolument obligé de travailler à un ouvrage si opposé à mon génie et à mon inclination. Ainsi, pour m'essayer, je traçai, sans en rien dire à personne, non pas même à M. Racine, le canevas d'un prologue, et j'en composai une premiere scene. Le sujet de cette scene étoit une dispute de la Poésie et de la Musiqne, qui se querelloient sur l'excellence de leur art, et étoient enfin toutes prêtes à se séparer, lorsque tout-à-coup la déesse des accords', je veux dire l'Harmonie, descendoit du ciel avec tous ses charmes et tous ses agréments, et les réconcilioit. Elle devoit dire ensuite la raison qui la faisoit venir sur la terre, qui n'étoit autre que de divertir le prince de l'uni= vers le plus digne d'être servi, et à qui elle devoit le plus, puisque c'étoit lui qui la maintenoit dans la France, où elle régnoit en toutes choses. Elle ajoutoit ensuite que pour empêcher que quelque audacieux ne vint troubler, en s'élevant contre un si grand prince, la gloire dont elle jouissoit avec lui, elle vouloit que dès aujourd'hui même, saus perdre de temps, on représentát sur la scene la chute de l'ambitieux Phaéton. Aussitôt tous les poëtes et tous les musiciens, par son ordre, se retiroient et s'alloient |