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attribués jusqu'ici à chacun des administrateurs de l'enregistrement et des domaines.

9. Les fonctionnaires supprimés par la présente ordonnance recevront la pension de retraite à laquelle ils auroient droit aux termes des lois et réglemens existans.

Les sieurs Bochet, Calmont, Bordes et Charvet sont nommés administrateurs de la direction générale de l'enregistrement, domaines et forêts.

Le sieur Chauvet est spécialement chargé, sous les ordres du direçteur-général, de l'administration des forêts,

M. Bellart, procureur- général près la cour royale de Paris, est nommé conseiller d'Etat en service extraordinaire.

Le comte Bergon, conseiller d'Etat en service extraordinaire, exdirecteur-général de l'administration des forêts, est nommé grand-officier de la légion d'Honneur, et attaché au comité des finances en service ordinaire.

Débats dans la chambre des pairs du parlement d'Angleterre sur les pétitions des catholiques d'Irlande.

Lord Donoughmore a pris le premier la parole: « En appelant, dit-il, l'attention de la chambre sur une question qui intéresse quatre millions d'individus, les huit dixièmes de la population d'Irlande, je ne lui présenterai ni vues générales, ni principes généraux ; je me bornerai à répondre aux principales objections faites contre leurs prétentions. Elles sont relatives à trois points: la nomination domestique, le veto, et le paiement du clergé catholique, proposition toute nouvelle. On dit qu'en offrant la nomination domestique, les catholiques n'offrent rien, parce qu'elle est en usage depuis long-temps; mais les catholiques n'offrent pas au parlement des termes, des conditions, ils ne font pas une négociation avec lui; tout ce qu'ils disent, c'est que la nomination domestique met à l'abri de la crainte d'une influence étrangère, et ils proposent de faire un concordat avec le Pape pour l'assurer invariablement. Il est vrai que les catholiques répugnent à acrorder le veto à la couronne; mais je penserois comme eux à cet égard. Le monarque et le gouvernement résident en Angleterre. Le lord lieutenant d'Irlande s'occupe peu des détails de l'administration; le secrétaire en chef réside ordinairement en Angleterre, et s'occupe à faire des discours au parlement : c'est donc un secrétaire subalterne qui décide de toutes les affaires, et je ne crois pas qu'on doive soumettre à sa juridiction les prélats et tout le clergé catholique d'Irlande. Quant au paiement du clergé catholique, dont j'entends parler pour la première fois, les catholiques ne demandent pas que le gouvernement en soit charge; leur clergé est content des offrandes volontaires qu'il recoit. On dit que le grand nombre des catholiques d'Irlande est un motif pour rejeter leurs demandes : c'en est un, à mon avis, pour les leur accorder. S'ils n'avoient été fermement attachés au gouvernement de ce pays, il y a long-temps que l'Irlande en seroit séparée. On objecte que le Pape a rétabli les Jésuites. Qu'est-ce que cela a de commun avec les demandes des catholiques? N'oublions pas d'ailleurs les

services que cet ordre a rendu au monde savant. Mais le Pape a lancé un anathème contre 1. s sociétés établies pour la propagation de la Bible. N'avons-nous donc pas des prélats de l'église anglicane qui professent les mêmes principes? Le noble lord lit ici un long passage d'un ouvrage de l'évêque de Landaff (le Dr. H. Marsh), qui desaprouve qu'oa mette un quement la Bible entre les mains des chrétiens. Il termine son discours par la motion que la chambre se forme en comité général pour délibérer sur les prétentions des catholiques.

L'évêque de Landaff, le même Dr. Marsh, s'oppose à la motion : s'il s'agissoit d'accorder aux catholiques la liberté religieuse, j'appuierois la motion du noble lord; mais ils en jouissent, et la question n'est à examiner que sous le rapport politique. Les catholiques romains ne reconnoissent pas le roi pour chef de l'Eglise : ils dépendent d'une domination étrangère, dont les intérêts ne sont pas les mêmes que ceux de ce pays. Si le pouvoir civil et l'autorité religieuse n'étoient pas d'accord, de quel côté se rangeroient les catholiques? Oo cite l'exemple de la France, où les protestans sont admis à tous les emplois comme les catholiques; mais il n'y a point de parité, parce que les protestans ne reconnoissent pas de chef étranger: pen de gens pourroient avoir confiance en un évêque catholique après avoir lu le serment qu'il prête au Pape.

L'évêque de Norwich, le Dr. Bathurst: Je ne puis m'empêcher de témoigner ma surprise. On refuse de laisser participer aux bienfaits de la constitution quatre ou cinq millions de sujets royaux, parce qu'ils sont attachés à des opinions religieuses, innocentes, qu'ils ont recues de leurs ancêtres. Je dis innocentes, parce que dans ce pays, devenu intolérant (écoutez! écoutez!), il faut peut-être s'excuser pour qualifier ainsi des opinions religieuses admises par plusieurs des nations les plus policées de l'Europe. On dit que la question es: purement poliLique ce n'est pourtant qu'à cause de leur religion qu'on leur ferme l'entrée de toutes les places civiles et militaires. Le clergé catholique a montré la meilleure volonté de se soumettre aux conditions que le parlement croiroit devoir leur imposer. Qu'a-t-on à lui reprocher? Le prêtre catholique est toujours à son poste quand son devoir l'exige: la nuit la plus noire, la rivière la plus profonde, les dangers les plus imminens, rien ne peut l'arrêter. (Ecoutez! écoutez! écoutez!) La liberté religieuse est un des principes les plus importans de la constitution britannique; l'exclusion des catholiques ne peut donc être maintenue avec justice. Les écrits d'un des plus grands logiciens qui aient jamais existé, de M. Locke, m'ont fait, à cet égard, renoncer à mes premières opinions. Il est également contraire à la politique et à la charité de nourrir un esprit de jalousie contre les opinions religieuses des autres. J'ai entendu dire qu'il avoit été prononcé dans l'autre chambre un discours très-éloquent contre les dangers des concessions à l'Eglise catholique. Ce discours n'est pas d'un homme d'Etat. Ceux qui parlent aujourd'hui des dangers du papisme, auroient crié au feu pendant le déluge. Les catholiques ont montré, depuis un siècle, la plus grande modération, même quand ils étoient insultés et opprimés, dans des momens où la résistance auroit pu se justifier comme le seul moyen d'échapper à une dégradation servile. Je ne vois pas

comment on peut concilier la conduite qu'on tient envers eux, aveć les principes d'une saine politique et avec la charité du christianisme. L'évêque d'Ossory, en Irlande, après avoir répété les argumens de l'évêque de Landaff, et avoir rappelé ce qui s'est passé dernièrement dans les Pays-Bas, ajoute que tous les sermens qu'on pourroit demander aux catholiques ne serviroient à rien, parce que leur religion leur donnoit la ressource des interprétations. (On se seroit attendu å trouver aujourd'hui dans un évêque protestant moins d'ignorance des principes des catholiques, ou plus d'équité et de bonne foi!)

Le comte d'Harrowby, président du conseil, appuie la motion. Il est très-vrai que l'attachement des protestans au gouvernement et à la constitution doit être plus fort que celui des catholiques. Mais la chaine qui lie les sujets au trone se compose d'un nombre infini de chaînons; et parce qu'un seul anneau en est brisé, ce n'est pas à dire qu'elle ne puisse plus unir les deux extrémités. Qu'on se reporte au temps d'Elisabeth et de Charles Ier., on verra que personne ne montra plus de fidélité à la couronne que le clergé catholique romain.

Le comte de Liverpool, premier lord de la trésorerie : Je suis prêt à accorder aux catholiques tout ce qui est compatible avec la sûreté de la constitution; mais je ne consentirai jamais à les mettre sur le même rang que les protestans. Que la nomination soit domestique, que le veto soit accordé ou non, je ne vois dans le prêtre catholique qu'un homme sujet à l'autorité du Pape. Si l'on accordoit les demandes des catholiques, pourquoi ne donneroit-on pas les mêmes droits à la classe respectable des quakers? pourquoi ne les donneroit-on pas aux juifs? Cédez aux prétentions des catholiques, ils en élèveront d'autres, et finiront par vouloir dominer.

Le comte Darnley: Il me paroît difficile de coucilier le noble lord avec lui-même. Il se prétend disposé à accorder aux catholiques tout ce qui est compatible avec la constitution, et il s'oppose à ce que la chambre se forme en comité. Mais comment peut-on savoir ce qu'il est possible de leur accorder, si l'on ne veut pas discuter cette question? Peut-on croire qu'en faisant participer les catholiques aux bienfaits de la constitution, on leur inspirera le désir de la renverser?

Lord Grenville parle dans le même sens, et s'attache surtout à prouver que dans les places auxquelles les catholiques étoient admis aujourd'hui, ils pouvoient exercer une influence aussi grande que dans celles dont on leur fermoit l'entrée, et qu'il n'y avoit par conséquent aucune raison politique pour leur refuser leurs demandes.

Le comte Bathurst, secrétaire d'Etat, se déclare contre la motion : Un de ses motifs est qu'on ne peut accorder les demandes des catholid'Irlande, sans faire la même concession à ceux de l'Angleterre: ques il ne peut concevoir d'après quels motifs on pourroit s'y résoudre.

Le comte Grey n'a pas entendu un seul mot dans la discussion qui démontre le danger d'accorder les demandes des catholiques: mais si les opinions qu'il a entendu prononcer sout exactes, l'esprit de l'église réformée anglicane est aussi intolérant, aussi persécuteur que peut l'être celui de l'Eglise catholique romaine.

Le lord chancelier parle contre la motion, qui, ayant ensuite été mise aux voix, est rejetée par une majorité de 142 voix contre go.

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Catholicon, ou Philosophe chrétien. III. volume, comprenant les six derniers mois de 1816.

Il y a long-temps que nous n'avons parlé de ce journal, dont il paroît toujours une livraison chaque mois, et qui se montre de plus en plus digne de son titre et de son objet. On y rend un compte exact des ny ouvrages et des faits qui peuvent intéresser la religion, en Angleterre principalement, et même hors de ce royaume; et s'il est destiné spécialement pour les catholiques anglois, s'il a un droit légitime à leur estime et à leurs suffrages, il ne sauroit être non plus indifférent aux catholiques du continent. L'Eglise, qui est une et qui embrasse toutes les nations, nous apprend à prendre part au sort de ses enfans dans les différentes contrées. Tel est l'esprit du christianisme; tel est le vœu de cette charité qui lie tous les membres d'un même corps. Ainsi, il existoit autrefois beaucoup de rapports entre l'église de France et celle d'Angleterre. La France, dans les temps anciens, fournit à l'Angleterre des évêques distingués, et elle servit d'asile au clergé de cette île dans les temps de persécution. Depuis la réforme surtout, elle offrit très-souvent une retraite aux prêtres catholiques que leur patrie repoussoit, et elle procura le bienfait d'une éducation chrétienne et ecclésiastique à un grand nombre d'Anglois. Nous avions, en France, plusieurs colleges ou séminaires destinés exclusivement pour les catholiques de cette nation, et la plus grande Tome XII. L'Ami de la Religion et du Ror. E

partie de leurs missionnaires sortoient de ces écoles. La révolution, qui a interrompu ces rapports, en a fait naître d'autres. Nos prêtres ont trouvé, en Augleterre, l'asile que les prêtres anglois trouvoient en France depuis deux siècles, et il semble même que la générosité britannique ait voulu acquitter, en peu d'années, par des largesses inattendues, ce qu'elle nous devoit de retour pour les services que nous avions rendus long-temps à ses prêtres exilés et proscrits. Ces deux portions de l'Eglise semblent donc devoir être liées par une succession de rapports, et par une réciprocité de bienfaits; et les catholiques des deux pays ne peuvent manquer de prendre un intérêt mutuel à ce qui les touche. C'est dans cette confiance que nous avons donné quelquefois, et que nous don nerons encore de temps en temps, quelques détails sur les ouvrages relatifs à la religion, qui paroissent chez nos voisins, et sur les principaux faits qui s'y passent, et qui se rattachent au même objet.

Sans nous arrêter sur toutes les matières que rɛnferme ce Ille. volume du Catholicon, nous nous contenterons de choisir quelques articles qui nous sembleront offrir plus d'intérêt à nos lecteurs. Il y a plusieurs extraits d'ouvrages qui sont continués du volume précédent; nous n'en parlerons pas. Ce qu'on y trouve peut-être de plus remarquable, est un article très-étendu et bien travaillé sur l'opinion, ou même le dogme reçu autrefois chez les protestans, que le Pape est l'antechrist, et sur la fondation faite par l'évêque Warburton, dans l'intention de prouver l'apostasie de l'Eglise romaine. Nous dounerous quelque jour un extrait de cette dissertation, qui est fort bien traitée sous le rapport de l'histoire, de

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